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«C'est en fin de compte pour la glorification des Médicis et d'une Florence dont le mythe se constitue alors, qu'en 1550 puis en 1568 Vasari publie les deux versions de ses Vies. Il y analyse, à travers une masse considérable de notices biographiques plus ou moins longues, les étapes précédant l'apparition de l'homme enfin capable d'aider à concrétiser cette supprématie florentine et médicéenne jusque dans le monde de l'art en permettant à celui-ci de sortir définitivement des ténèbres nées jadis des invasions barbares. Ce modèle inégalable et voulu par la Providence sera Michel-Ange.Quant à Cellini, il n'a pas ces ambitions esthético-politiques : il veut laisser de lui un souvenir qui ne se limiterait pas à ses ouvrages. Comme Vasari, il admet que le texte écrit est finalement plus durable, plus facile à transporter et à diffuser, que l'oeuvre plastique. Et d'autre part, il s'agit de sa gloire : ici, nous sommes devant l'Artiste, Cellini lui-même. Il se représente comme une personnalité hors du commun à laquelle les autorités les plus prestigieuses du temps (les papes, Charles Quint, le roi de France) ont reconnu le droit de n'être pas tenu par des lois conçues pour une humanité commune.»Gérard Luciani.
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