"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Milieu des années 1950. Jean Louise Finch, dite « Scout », est de retour à Maycomb, sa petite ville natale de l'Alabama, pour rendre visite à son père, Atticus. La nation se déchire autour des questions raciales. Confrontée à la société qui l'a façonnée mais dont elle croit s'être affranchie en partant vivre à New York, Jean Louise va découvrir ses proches sous un jour inédit...
En 2015, Harper Lee a créé la surprise en publiant un second roman, suite de l'incontournable best-seller, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, où l'on retrouve l'inoubliable héroïne Jean Louise, vingt ans après. Chronique douce-amère de l'adieu à l'enfance, entre tendresse et férocité, espoir et désenchantement, Va et poste une sentinelle a été écrit avant le livre culte, prix Pulitzer en 1961.
Passionnant ! Olivia de Lamberterie, Elle.
Une fiction poignante, qui retrace un malaise d'autant plus profond qu'il reste incompris. On tient là un nouveau classique. François Vey, Le Parisien magazine.
La suite du mythique "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur".
Harper Lee délivre à nouveau avec sa plume hors du commun un beau message, sur la construction de soi-même, notre perception des autres, et la manière dont on idealise nos parents (en l'occurrence uniquement le père). Le portrait de l'Amérique des années 50 et je pense fidèle (sans être une spécialiste). Ce fut un petit bonheur de retrouvé l'inoubliable Scout devenue adulte (elle le devient encore plus à la fin du livre). Je n'accorde pas la note maximale tout simplement car à titre purement personnel, j'ai pris plus de plaisir à suivre les aventures de Scout dans Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, suivre les gosses dans jeux et voir le monde à travers leurs yeux fut réellement un coup de coeur littéraire. Cette suite vaut la peine d'être lu.
Retour en Alabama
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Retour en Alabama
Publié quelques mois avant le décès de l'autrice en 2015, soit 65 ans après Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur qui lui valut le prix Pulitzer, il est possible en fait qu'il ait été écrit avant. Quoi qu'il en soit, dans la chronologie de l'histoire, on se situe 20 ans après...Vous suivez ?
Jean Louise Finch ( Scout quand elle était enfant) revient chez son père Atticus à Maycomb, Alabama pour quelques jours de vacances. Elle va être confrontée à la société où elle a grandi, dont elle a cru s'affranchir en partant vivre et travailler à New York. Tandis que le pays s'affronte autour des questions raciales, elle va découvrir ses proches, son père et son "fiancé" de toujours, Hank, sous un jour nouveau qui va brutalement faire voler en éclats ses repères. Ils font partie comme la plupart de ses anciens copains de classe d'un conseil citoyen aux idées suprémacistes...
J'ai beaucoup aimé retrouver la délicieuse héroïne de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur d'autant plus que nombreux sont les retours en arrière dans les souvenirs d'enfance, apportant des précisions sur certains événements ou racontant d'autres détails de cette période... La découverte de l'acuité des problèmes raciaux dans le Sud caractéristiques des contradictions de l'Amérique va la révolter; pour elle noir ou blanc c'est pareil, à New York, s'asseoir à coté d'un noir dans le bus ne pose aucun problème. À Maycomb, ce sont des "négres" incultes, paresseux...Décillant les yeux, elle prend de plein fouet la réalité du Sud. Elle se sent trahie par celui qui lui a inculqué les valeurs de justice et d'égalité sur lesquelles elle s'est construite. Il faudra toute la persuasion d'oncle Jack pour lui expliquer pourquoi Atticus et Hank siègent dans ce Conseil citoyen infamant d'où sont exclus les noirs...
Chacun sa conscience, chacun sa sentinelle...
Si j'ai regretté quelques longueurs, [rédhibitoires pour mon mari qui, lui, s'est carrément ennuyé ] j'ai aimé et encore une fois, la lecture parfaite de Cachou Kirch est un vrai bonus pour le roman...
Publié en 2015, soit 50 ans après Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, Harper Lee a pourtant écrit Va et poste une sentinelle avant son chef-d’œuvre. En effet, les éditeurs en refusant ce dernier ont poussé l’auteure à approfondir le thème de l’enfance de l’héroïne dans Ne tirez pas... J’ai préféré commencer par le premier dans l’ordre d’écriture mais second dans l’ordre de publication…sans connaître ce détail.
Jean Louise Finch, alias « Scout », le turbulent garçon manqué de Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, revient passer quelques jours dans sa petite ville natale Maycomb dans l’Alabama. Elle a maintenant vingt-six ans et vit à New-York, loin de ce Sud qui entend « préserver son mode de vie menacé » par l’abolition de la ségrégation raciale. Comme cent ans auparavant, lors de l’abolition de l’esclavage, le pays va se diviser, les individus se déchirer au sein même de leur familles.
Le livre prend place au milieu des années 50 mais il fait de façon troublante écho à l’actualité immédiate : et l’héroïne de devoir descendre brutalement son père de son piédestal sans le renier (comme certains déboulonnent des statues de nos jours). Le racisme ne disparaîtra peut-être être jamais, mais son discours doit rester bien visible et non pas noyé dans un salmigondis politique ! Il doit trouver des obstacles, des contradicteurs, en cela, chaque individu doit agir comme une sentinelle…
« Aussi sûrement que le temps, l’histoire se répète, et aussi sûrement que l’homme est l’homme, l’histoire est la dernière source à laquelle il va puiser ses enseignements. »
http://keskonfe.eklablog.com/relaxation-et-meditation-du-dr-dominique-servant-a132558328
Vingt ans ont passé…Jean Louise Finch – Scout – vit à New-York ; en plein dans la période de « L’american way of life », légère, insouciante, elle décide de retourner dans les lieux de son enfance afin d’y retrouver ses amis et parents.
Certains des personnages du livre précédent, « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur » ont disparu ou évolué. Le temps qui s’écoule inéluctablement, a modifié le regard qu’elle porte sur les gens et les lieux. Comme tout un chacun, notre vision des souvenirs de l’enfance, ne nous apporte le plus souvent que désillusion et regret.
L’axe principal de ce livre, la ségrégation raciale, avec son cortège de discriminations, d’iniquités. L’égalité un vain mot pour les Noirs américains qui sont considérés comme des citoyens de seconde zone…
Scout, va un jour, être confrontée, à un déchirement émotionnel ; dans une indicible consternation ; elle surprend un manque de réactivité de son père lors d’une réunion municipale, sur des positions raciales, proches du Ku Klux Klan.
Situation inacceptable pour elle, son monde s’écroule, son père, son mentor, l’a trahi ! Que faire ? Une explication s’impose, entre raison, entre insultes, entre lassitude, va-t-elle comprendre et admettre la position de son géniteur ?
Et cette sentinelle postée, ne serait-ce pas : sa conscience ? Harper Lee nous incite indubitablement à réfléchir. A déguster sans modération.
Jean Louise Finch, la jeune “Scout” du superbe roman de la non moins formidable Harper Lee : “Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur” a grandi. Elle a maintenant vingt-six ans et vit à New-York. Venue visiter Atticus, son avocat de père, elle retrouve la ville de son enfance, Maycomb, en Alabama, son oncle le Dr Finch et sa tante Alexandra avec laquelle elle se querelle régulièrement. Son ami d’enfance “Hank” (Henri Clinton) qui est amoureux d’elle est là aussi, fidèle associé de son père. Seul son frère Jem, mort subitement - et trop prématurément quelques années plus tôt - n’est plus présent.
Un très beau roman grave, construit en sept parties, mêlant le présent et le passé. Un récit emprunt de souvenirs nostalgiques de son enfance et adolescence, de la complexité des relations inter-raciales de cette ville du Sud, de la déception à l’idée que son père ne semble pas aussi intègre qu’elle le souhaiterait …
Une écriture simple et vraie qui va à l’essentiel.
On retrouve avec plaisir les héros de "L'oiseau moqueur", comme des cousins que l'on aurait perdu de vue pendant 15 ans.. Ils ont changé, nous aussi, alors on est un peu déçus de ne pas retrouver la fraîcheur que l'on avait adoré dans le premier opus! On comprend pourquoi Harper lee n'avait pas souhaité faire paraître cette suite un peu décevante. Même si on comprend aussi pourquoi les fans ont voulu la découvrir. A ne lire que si l'on est vraiment un inconditionnel de "L'oiseau moqueur" et que l'on attendait des nouvelles de l'héroïne depuis longtemps!
Cette suite de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur s'inscrit dans une très belle continuité de l'histoire, avec l'épisode d'un retour de Jean Louise Finch "chez elle", à Maycomb où, confrontée à une réalité qu'elle ne comprend pas, la narratrice dévoile en fait toute sa maturité et montre ainsi que la petite Scout a bien grandi.
Harper Lee garde toujours sa maîtrise impeccable des mots, permettant de vives émotions dans les longs argumentaires de Jean Louise, d'Atticus ou d'Oncle Jack. Chaque personnage se dévoile sous un jour nouveau, plus profond que ce qui avait pu être abordé dans Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur : la tante de Jean Louise révèle une soudaine humanité, son oncle une part de lucidité dans sa folie.
Sous fond de déségrégation et de ses répercussions en Alabama, toujours empreint d'une chaleur moite et de drames du quotidien, les habitants de Maycomb ont grandi, eux aussi : beaucoup sont restés, très peu on en fait véritablement changé. Jean Louise le constatera tout au long de son séjour, ses influences New-Yorkaise l'ont éloignée de ceux qui l'avaient vu grandir, et l'amour autre que filial est quelque chose qu'elle n'est pas sûre de comprendre.
Un très beau récit, un peu mélancolique parfois, révolutionnaire souvent et dans tous les cas, tout le long, d'une justesse impeccable.
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