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Un vagabond joue en sourdine

Couverture du livre « Un vagabond joue en sourdine » de Knut Hamsun aux éditions Le Livre De Poche
Résumé:

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Avis (1)

  • Le résumé de Régis Boyer en 4ème de couverture est parfait.

    Des instants de grâce tous les soirs lorsque je prenais ce livre. Je ne le lisais pas trop vite, le dégustais tant ce rendez-vous vespéral était une promesse d’enchantement. Pourtant, rien de vif, rien de saignant, juste une petite...
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    Le résumé de Régis Boyer en 4ème de couverture est parfait.

    Des instants de grâce tous les soirs lorsque je prenais ce livre. Je ne le lisais pas trop vite, le dégustais tant ce rendez-vous vespéral était une promesse d’enchantement. Pourtant, rien de vif, rien de saignant, juste une petite musique qui n’est pas sans rappeler certain auteur russe. Ou Madame Bovary.
    Knut revient chez le capitaine. Il y retrouve ses anciens compagnons et surtout, Madame ; la belle Madame Falkenberg dont il est amoureux de l’amour qu’il lui porte, ou amoureux du rêve qu’il s’en fit.

    Knut Hamsun prend son temps, le rythme est lent mais cela ne nuit pas à la lecture, tout au contraire. Nous cheminons à côté de August, le vagabond qui, l’âge venant, devient plus spectateur de la vie qu’acteur. Quand on est vieux, on ne vit plus sa vie, on ne se maintient sur pied que par des souvenirs. Nous sommes semblables à des lettres qui ont été envoyées : nous ne nous trouvons plus en cours de route, nous sommes arrivés. Reste à savoir si ce que nous contenions a provoqué un tourbillon de joie et de chagrin, ou si nous n’avons laissé aucune impression. Merci pour cette vie, elle fut plaisante à vivre !

    Cet homme, misogyne, est bien dans l’air de son époque (début XXème) : Pour la femme, elle est telle que tous les sages le savaient déjà : pourvue de facultés infiniment médiocres, mais riche d’irresponsabilité, de vanité, de frivolité. Elle a beaucoup de l’enfant, sans rien de son innocence.

    Mais, August est toujours amoureux de la belle Lovise Falkenberg ! Une fois ou une autre, je l’avais vu avec Mme Falkenberg, elle était si jeune, si bien habillée et heureuse, un peu follette aussi, elle riait haut. Voilà ce que c’est que d’être une femme qui vient de fauter, pensais-je, mais demain ou après-demain, ce ne sera plus pareil !
    Quand je la revis, je ne découvris aucune trace de gêne en elle, elle était aimable et froide. Ainsi, il n’y avait qu’à laisser tomber toute cette histoire. Que voulais-je aussi ? Non, vraiment
    Mais elle était là, et toi, tu étais là. Tu sentais tout contre toi son haleine, qui avait un goût de chair.

    August termine un cycle de sa vie à Ovrebö. Un vagabond joue en sourdine quand il atteint le demi-siècle. Alors, il joue en sourdine.
    Je pourrais aussi exprimer cela ainsi : S’il arrive trop tard à la forêt aux baies en automne, c’est qu’il y est arrivé trop tard et si, un beau jour, il ne se trouve plus en état de se montrer joyeux et de s’esclaffer de joie devant la vie, c’est sans doute qu’il est devenu vieux, ne l’en blâmez pas ! Aucun doute, du reste, qu’il ne faille un certain degré de vacuité du cerveau pour pouvoir rester constamment satisfait de soi-même et de tout. Pourtant de bons moments, tout le monde en a. Il part dans la forêt, Sa forêt, retrouver sa vie, sa cabane Comme je me sentais chez moi ici ! Ce n’était pas pour rien que j’avais hoché la tête en enlevant mon sac. « Est-ce que c’était ici que tu voulais venir ? » me dis-je pou plaisanter et me faire la conversation. « Oui » répondis-je.


    Knut Hamsun, à travers son vagabond fustige la transformation des mœurs de la haute société, la virulence mise à dénoncer l’affairisme des nouveaux riches comme l’ingénieur, le clinquant (tiens, aussi !!), l’arrivée d’un monde nouveau. On sent que l’auteur a pris un grand plaisir à la description des travaux agricoles, la vie paysanne, les travaux inhérents à une grande propriété la vie des domestiques, leurs jalousies…..

    Un livre profond qui laisse une petite musique mélancolique dans la tête. Une ode à la liberté. Un livre à relire, un livre à garder.

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