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Le jour où mon père a débarqué avec son sourire conquérant et la GTS, j'ai fait la gueule. Mais j'ai ravalé ma grimace comme on cache à ses parents l'odeur de sa première clope. J'ai dit « ouais », j'ai dit « super », la mort dans l'âme, même si j'avais compris que la GTS pour la GTX, c'était déjà le sixième grand renoncement, après la petite souris, les cloches de Pâques, le père Noël, Mathilde, la plus jolie fille de la maternelle, et ma carrière de footballeur professionnel.
N. D.
À travers des instantanés de vie, Kolia convoque les figures, les mots, les paysages qui ont compté. Des petits riens qui seront tout. Remarquable et universel.
« Une écriture limpide et musicale pour ce premier roman doux-amer, qui s'interroge avec beaucoup de tendresse sur ce qui reste en chacun de l'enfant qu'il fut. » Le Monde.
« Touchant, drôle, joliment écrit, Un parfum d'herbe coupée vous rendra nostalgique en même temps qu'il vous donnera le sourire. » Le Huffington Post.
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Dans ce récit, l’auteur nous livre ses souvenirs d’enfance et d’adolescence comme des pépites que l’on découvre dans le lit d’une rivière, comme des réminiscences qui reviennent à la mémoire. Chacun de ces courts chapitres se découvre comme une nouvelle. Et avec lui, on replonge dans les années passées, les périodes bénies des premières fois : la première cigarette, les premières années au collège, au lycée, les premières copines, les premiers émois, les premiers chagrins.
Rien de pesant, ni de pathétique. L’écriture est poétique, souvent drôle, émouvante. On s’amuse à la lecture d’un mémorable match de rugby, on sourit à l’évocation du premier baiser ou des expériences d’apprenti chimiste de Kolia et comme l’auteur, on accompagne jusqu’à la fin, l’ami fidèle, le chien Raspoutine, en se promettant de ne pas pleurer.
Nicolas Delesalle s’adresse à une hypothétique petite fille à qui il lègue en toute humilité ses souvenirs. Toute une époque revit, celle des quatre chaînes de télévision que l’on regardait en famille, celle du radio-cassette, celle des premiers livres que l’on découvre, des Tuniques Bleues à Hermann Hesse, une époque loin d’Internet et du portable.
Bien sûr, le présent s’invite dans ce passé et l’auteur se dessine par petites touches avec son histoire. Ces jolies « madeleines » s’enrichissent de réflexions sur la vie, l’existence si éphémère. L’enfance est une malle où l’on va puiser des souvenirs, ce qu’il nous reste peut-être à l’âge adulte pour se sentir encore libres.
Un récit mêlant souvenirs d'enfance et sensations. On se reconnaît dans certains passages. Le choix narratif initial de dédier son récit à sa descendante est très original.
Autant de tableaux que de souvenirs, dans ces chapitres courts, petites histoires d'une vie d'enfant des instantanées de sensations, de déceptions, d'émotions.
"la fenêtre est ouverte sur le printemps. L'air est doux, le cerisier en fleur"
L'écriture est poétique, le ton légèrement nostalgique fait naitre un sourire au coin des lèvres plutôt que venir une larme au coin de l'oeil.
Un parfum d'herbe coupé est une pure merveille et m'a confirmé combien j'apprécie l'écriture de Nicolas Delesalle.
S'adressant à sa fille, il raconte son enfant, son adolescence, sa vie d'adulte avec des souvenirs insignifiants pour certains, émouvants pour d'autres.
On ne s'ennuie jamais, on rit, on verse une larme, ce film de la vie de Kolia passe trop vite !
Grand reporter à Télérama, Nicolas Delesalle a publié aux Éditions Préludes son premier roman Un parfum d’herbe coupée, dans lequel le narrateur, Kolia, se souvient de son enfance et de son adolescence. Une somme de petits souvenirs entre nostalgie et humour qui donne au tout, un parfum inoubliable.
Un parfum d'herbe coupée c'est autant d'instantanés de vie de l'enfance de Kolia, ces petits riens qui forment un tout. Ces petits riens que l'on a tous vécus et qui résonneront tout particulièrement aux quadras qui ne manqueront pas de se retrouver sur ces clichés un peu jaunis par le temps mais qui font un bien fou.
La grand-mère de Kolia vient de mourir de vieillesse, comme on dit, son grand-père est très affecté et Kolia ne doute pas que très vite son tout viendra. Alors entamant sa trentième longueur à la piscine entre les gros et les petits culs, Kolia voudrait que son arrière-petite-fille qu'il appelle Anna dont les atomes qui composeront son corps, son cerveau et ses yeux se cachent à la surface de la planète, dans les nuages, les océans, les forêts, dans les molécules d'un saint-nectaire en train d'être affiné en Auvergne, dans l'écaille d'un saumon qui vient de sauter au-dessus d'une petite cascade en Alaska... se souvienne des fragments d'enfance ordinaire qui ont transformé un jeune garçon ordinaire de banlieue parisienne en un homme ordinaire du XXIème siècle.
Et c'est parti ! Envoyez les violons, laissez les mouchoirs dans leur boîte, mais entraînez vos zygomatiques, vous allez vous surprendre à rire de situations que l'on a tous vécues.
Un parfum d'herbe coupée nous embarque à bord d'une Renault 25 GTS bleu perroquet, avec le chat, le chien, les trois enfants, le père qui fume au volant et la prévention routière qui ne savait pas encore qu'il était vital d'attacher ses ceintures de sécurité ; à la découverte des premiers émois en regardant en crypté le premier samedi du mois le film X sur Canal Plus ; en passant par la découverte des mots et de l'écriture grâce à Boris Vian, puis de la littérature en général, à celle du clip de Thriller en regardant Champs-Élysées sur Antenne 2 ; en partant vivre les aventures de Bob Morane via le walkman Sony que votre mère menaçait de vous confisquer si vous ne débarrassiez pas le lave-vaisselle ; en passant par la découverte des filles, le tout accompagné du chien de la famille, Raspoutine.
Un parfum d'herbe coupée est rempli de ces petits détails de l’existence qui braquent les projecteurs sur les âges de la vie. Ce roman c'est un peu comme quand on évoque avec nos frères et sœurs nos souvenirs d'enfance avec légèreté et que l'on rit de situations vécues. Un livre universel en somme. Très bien écrit mêlant émotion et humour, ce livre se déguste, se savoure telle une madeleine de Proust. Outre le fait que j'ai l'impression que Nicolas Delesalle a écrit mes souvenirs d'enfance, Un parfum d'herbe coupée m'a évoqué à la fois La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules de Philippe Delerm et Une vie française de Jean-Paul Dubois. Un livre délicieux à découvrir !
http://the-fab-blog.blogspot.fr/2016/07/mon-avis-sur-un-parfum-dherbe-coupee-de.html
Ce livre est une pépite de douceur et d'émotion. Je l'ai lu d'un trait.
Le narrateur Kolia entreprend d'écrire les petites choses de la vie qui l'ont fait (et vu) grandir.
Il évoque par des petits chapitres des souvenirs qui l'ont ému, touché; ces petits riens qui s’imprègnent dans notre mémoire. Il se souvient d'une époque disparu, sans mièvrerie sans stéréotype. Les souvenirs de l'auteur entre en corrélations avec ceux du lecteurs. Le style est fluide et plein de poésie.
Une belle découverte pour vos lectures printanières.
Quel plaisir, ce livre ! Quelle palette d'émotions qui allument mille et mille étincelles dans le coeur, dans la tête, dans les yeux, dans la vie quoi ! Pourtant la phrase que lègue le grand-père de Kolia à son petit-fils, le narrateur, ne présage guère d'un point de vue très folichon sur la vie,ni sur la condition humaine : "Tout passe, tout casse, tout lasse"...
Ce n'est pas ce que Kolia veut transmettre à son arrière-petite-fille, l'encore hypothétique Anna.
Pour qu'elle prenne place dans la filiation et dans l'histoire de la famille, pour mieux s'en libérer, il entreprend d'évoquer pour elle des moments fugaces, des sensations, des évènements familiaux encastrés dans l'histoire du monde...
La narration se construit sans linéarité chronologique, mais par correspondances et associations, en inscrivant des souvenirs de jeunesse dans le présent de l'homme adulte.
La mémoire est un phénomène étrange : les réminiscences jaillissent brutalement sans que l'on sache toujours ce qui fait surgir des bribes de souvenirs, plus ou moins précis, plus ou moins reconstruits. Pourquoi telle scène apparemment anecdotique s'est-elle gravée dans l'inconscient ? Pourquoi de telle autre, plus grave, ne subsiste-t-il que des miettes éparses ?
Nicolas Delesalle nous fait savourer une palanquée de délicieuses madeleines, sans nostalgie, sans mélancolie. L'humour est présent à chaque détour de phrase, dans chaque comparaison fantaisiste, dans le point de vue décalé que porte l'homme sur l'enfant et l'adolescent qu'il fut.
Et on en redemande ! Et on jubile en accompagnant Kolia dans ses découvertes, ses maladresses et ses questionnements candides.
Mais c'est aussi à une réflexion sur le temps, sur la vie et la mémoire, que nous convie l'auteur : qu'est-ce qui construit un homme ? Quelles alternances de joies et de chagrins, de renoncements et de rébellions, de rencontres et d'abandons, créent une personne singulière, unique et debout ? La mémoire est-elle un cadeau ou une malédiction ?
En écrivant ce message à son arrière-petite-fille, Nicolas Delesalle lui et nous transmet le sel de la vie, le magnifique témoignage d'une attention au monde et d'une inscription lucide dans la vie... même si elle passe, elle casse, elle lasse.
Un gros, un immense coup de coeur et tous ses battements, pour ce livre !
Le parfum d'herbe coupé, c'est le parfum de l'enfance, de l'adolescent qui se cherche, de la vie de famille, des moments de bonheur qui passent et qu'on voudrait bien retenir. C'est également le parfum de nos souvenirs à nous, lecteurs qui nous reconnaissons dans ces anecdotes qui parlent de cueillette de champignons, de plage, de rencontres, des premières amours adolescentes, d'une première « boum », d'une homérique partie de Rugby, de vacances en famille, d'un chien qui vous accompagne toute votre enfance, celui qu'on offre souvent à l'un des enfants, mais qui finalement est élevé par les parents pour le plus grand bonheur des fratries, qui parle de la vie en somme.
En tout cas moi je m'y suis trouvée, et c'est ce qui m'a plu finalement. Certains souvenirs sont remontés à ma mémoire, en écho à ceux de l'auteur. Pas les mêmes bien sûr, mais des impressions comme celles évoquées avec tendresse par Nicolas Delesalle. Alors je me suis revue partant à la pêche aux écrevisses dans le ruisseau qui passait en contre bas de la maison des grands parents, avec mon père, mon grand-père, et mon oncle, nuit magique pour des enfants, même si la pêche n'était absolument pas miraculeuse. Ou planquée avec mon frère derrière un fauteuil club une grande partie de la nuit, en attendant de voir la navette Apollo se poser pour la première fois sur la lune, tant était forte notre angoisse de ne pas être réveillés par les parents pour assister à cet événement que tous pressentaient extraordinaire.
C'est ce que j'ai aimé dans ce roman, l'identification que chacun peut en faire. L'idée des souvenirs, de ces quelques instants de vie qui font de nous ce que nous sommes, nous qui gardons le plus souvent ce qui est bon en effaçant ce qui a fait mal. C'est gentiment écrit, tendre, gai parfois, un peu triste aussi, comme le temps qui passe et les moments de vie avec ceux qui ne sont plus, grands-parents ou parents, mais c'est tellement vrai en même temps. Un moment de lecture agréable qui vous emporte au loin dans vos propres souvenirs. Et si finalement c'était ça le vrai but d'une lecture, le voyage qu'elle nous permet de faire, que ce soit au loin, dans l'espace et dans le temps, ou au loin dans notre propre existence ?
Nicolas Delesalle est grand reporter à Télérama. Ce livre est son premier roman. Comme il le dit, c'est un livre « d'opportunité ». En effet, il l'a d'abord écrit sur internet, puis sur son blog, puis en partie sur twitter, essentiellement la nuit, pour ne pas saturer ses suiveurs. Pour lui, internet, c'est une liberté d'écriture, un vent de fraicheur, qui permet d'avoir le choix du niveau de langage, ce qui lui plait énormément : « je vouvoie sur le papier, je tutoie sur internet, je tape sur l'épaule sur twitter ». C'est ensuite devenu un livre numérique, puis un roman « papier ». On y trouve à la foi des textes écrits il y a presque dix ans, et d'autres l'année dernière, lorsque s'est concrétisée l'idée d'en faire un roman.
Au départ, l'auteur souhaitait un autre titre mais c'est devenu à la demande de l'éditeur celui que nous avons eu en main et qui parle à chacun de nous, ses lecteurs, « un parfum d'herbe coupée ». En fait ce livre n'a été ni préparé ni écrit, c'est presque un livre de hasard. Il nous dit qu'il ne s'est jamais assis en pensant qu'il allait écrire un roman, c'est venu au fil de l'eau. le roman est construit sans suivre une chronologie précise, un peu comme fonctionne la mémoire. Il n'y a pas non plus de construction romanesque, c'est plutôt structuré avec des histoires un peu plus courtes qui s'intercalent aux plus longues, comme des virgules, des respirations.
Nicolas Delesalle ne connaissait rien de ses propres arrière grands parents et il aurait aimé que son grand père lui laisse un récit tel que celui-là. D'où son envie de dire à son hypothétique arrière petite fille Anna ce qu'il était, ce qu'il avait vécu dans son enfance, son adolescence. Mais il n'avait pas d'envie particulière de lui laisser un message précis, seulement dire les souvenirs, sans chronologie, juste ce qu'il est, qui il est.
Ce parfum d'herbe coupée, c'est surtout une histoire qui touche à l'universel et qui parle à chacun de nous. Chacun peut faire surgir ses souvenirs en tournant ces pages, il s'adresse à chaque lecteur en particulier, à sa propre mémoire. L'auteur nous dit qu'il est d'ailleurs très touché par les critiques et que le regard des autres s'avère très important. Car comme tout écrivain, finalement il se nourri aussi des autres et parfois il « monte sur la table pour avoir un autre point de vue » (cf. le cercle de poètes disparus). Il nous avoue également être fasciné par « l'instant I »celui qui fait que l'on change, qui nous rend différent. Car en fait comment peut-on être une personne avant et en devenir une tout autre personne après. D'où peut-être ce roman fait d'instants de vie ?
Dans ce parfum d'herbe coupée, il y a à la fois du fictionnel et de la réalité. Il est parfois nécessaire de transformer la réalité en mythe et donc utile et nécessaire de transformer la réalité en fiction. Même si certaines histoires sont inventées, un certain nombre sont réelles, je pense à une en particulier, Alexander, qui clôture le livre et qui m'a particulièrement touchée.
A la question sur l'écriture possible d'une suite, il nous répond oui, sans doute, mais cela dépendra du succès de son premier livre et de l'accueil de ses lecteurs.
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