Envoyé en Islande pour étudier une improbable éruption volcanique, un géologue chilien se retrouve plongé dans une série de rebondissements qui le dépassent. Il n'aurait jamais pu imaginer qu'en acceptant de prendre un café chez la belle Thorunn, il deviendrait à la fin d'une nuit de beuverie l'heureux propriétaire d'une usine de salage désaffectée gérée par un nain, serait ensuite coincé par une petite vieille aux faux airs de Calamity Jane, menacé de mort par son ex-marin de fils, puis confronté aux éléments déchaînés, pour finir par traverser le pays avec une jeune fugueuse sur les bras. Alberto, l'orphelin qui croyait s'être construit indépendamment des chimères que poursuivent parfois les enfants abandonnés, réalise alors à quel point il n'a toujours fait que suivre passivement le cours de sa vie professionnelle et amoureuse. Il est temps de faire des choix et d'affronter une culpabilité qui le dévore depuis des années pour prendre enfin en main sa destinée, là, dans cette île du bout du monde.
Avec son humour caustique, sa peinture extrêmement délicate de la complexité des sentiments et de la nature (dans des paysages volcaniques d'apocalypse, on croise entre autres des mules mapuches, une licorne devenue narval et quelques moutons.), Un marin chilien rend un vibrant hommage aux sagas nordiques et aux récits de marins qui l'ont inspiré.
Alberto, géologue chilien, atterrit en Islande pour étudier le volcan Snaefellsjökull qui menace. Alors qu'il vient d'arriver, il prend un café avec une jeune femme sans se douter des conséquences que cela va engendrer sur son séjour.
Ce roman va nous faire découvrir le caractère de ces iliens, habitués à la rudesse eu climat, aux idées bien préconçues sur les étrangers et ce d'autant plus que certains empiètent sur votre environnement proche. Ils ne sont pas prêts à être envahis.
J'ai bien aimé la description des paysages comme si j'arpentais ces beaux endroits. Le comportement de certains personnages pourraient être celui d'êtres vivant sur une autre planète. Et malgré la violence qui y circule, on sent un certain coté décalé.
Le rythme est maintenu par les rebondissements qui s'enchainent donnant l'illusion que tout est fluide , et qui ne permet pas au lecteur de s'ennuyer.
https://quandsylit.over-blog.com/2023/04/un-marin-chilien-agnes-mathieu-daude.html
Hekla est une vieille femme islandaise de quatre-vingt-treize ans, née en 1920. (Ainsi l’auteure vous donne immédiatement la possibilité de dater l’action de l’intrigue …) À la moitié de la quarantaine, cette femme (qui méprise son mari depuis des années) a mis au monde – à la surprise générale – des jumeaux : Björn et Thorvadur (comme si elle voulait « rattraper son retard » …)
Évidemment, cette femme brutale (et peu maternelle !) ne sut en aimer qu’un : Thorvadur (et s’est donc « logiquement » mise à détester le second …) Elle décida que son préféré serait marin (Björn, le fils rejeté, se fit – lui – un grand plaisir de décamper, dès qu’il fut en âge de pouvoir prendre cette décision …)
Alors que son garçon « bienaimé » a atteint ses cinquante ans, et que l’épouse de celui-ci (Thorunn) qui lui a donné un fils (Daniel) l’a flanqué dehors (cinq années auparavant) pour cause d’ivrognerie, un « scandale » va éclater. On raconte partout dans la ville que la belle islandaise a invité un marin chilien à boire un café chez elle !
Alberto (qui n’est pas marin mais géologue …) vient d’arriver à Keflavik afin d’étudier ce fameux volcan au nom imprononçable ! (L’Eyjafjallajökull) Un foutu volcan, qui a d’ailleurs fortement perturbé les couloirs aériens européens, durant plusieurs semaines en 2010 … Le voyage ne va pas s’avérer de tout repos pour le brave chilien, puisque sa relation avec Thorunn va lui valoir de sérieux ennuis avec Thorvadur (et sa mère) dans une première partie du roman … Un périple qui lui permettra également de rencontrer (en seconde partie du récit) le jumeau Björn, éleveur de moutons – mais pas que – puisqu’il s’occupe d’un groupe d’enfants, orphelins et handicapés …
Une histoire (plutôt atypique) MAIS qui m’a singulièrement rappelé le (très populaire !) « Rosa Candida » de l’écrivaine islandaise Audur Ava Olafsdottir. Par son style littéraire et narratif et un peu par son thème, aussi … Un agréable moment de lecture, toutefois !
Alberto Lautaro géologue au Chili, doit séjourner quelques temps à Reykjavik en Islande, le pays des glaces ; et se rendre au centre de vulcanologie qui attend une éruption volcanique du volcan Krafla, sur une des zones volcaniques les plus actives de ce pays.
Certes les échanges scientifiques existent, mais la démarche d’Alberto sera plus pour lui, le moment de faire le point : entre la femme qui l’attend à Santiago, d’une belle femme – Thòrunn rencontrée dès son arrivée, de ses origines – Mapuche et orphelin, de sa culpabilité envers son meilleur ami, bref il compte prendre son temps !
Mais la partie va s’avérer difficile et conflictuelle, surtout avec les frères Björn et Thorvardur. La présence de la jalousie va bouleverser son voyage et son avenir. Et rien pour se rattacher à l’attrait et l’ambiance des paysages : froids, vides de végétations et couver des vents froids polaires et de nuits d’aurores boréales. D’autant que les Islandais ne lui font pas un accueil chaleureux ! Il subit les aléas de ses rencontres, qui non seulement ne l’aident pas, mais plutôt le desservent. Aura-t-il le temps de réfléchir, d’arrêter le temps ; de se débarrasser de toutes ses tensions qui bloquent son envie d’introspection et de choisir son inéluctable fatum ?
Si bien sûr, l’Islande est considérée comme un pays de marin, notre héros n’est guère de ce monde ; cependant l’auteur navigue avec perspicacité et psychologie sur les vagues qui peuvent être dangereuses de la vie insulaire. Agnès Mathieu-Daudé réunit une connaissance de la faune et la flore approfondies, et nous invite à circuler avec style dans ce pays aride, comme ses habitants d’ailleurs.
Alberto est un géologue chilien. A l’approche de l’éruption d’un volcan islandais, il est envoyé dans ce pays pour étudier le phénomène.
A peine arrivé à Reykjavik, il rencontre Thórunn, jeune femme divorcée, avec laquelle il prend un café.
Dans cette ville aux accents de village, la moindre information circule et très vite, surtout avec de l’aide. L’ex-mari de Thórunn, Thorvaldur, un géant, marin alcoolique un brin dérangé (c’est le moins que l’on puisse dire !) et qui considère son ex-femme comme sa propriété, imagine tout de suite le pire…
Les deux hommes se rencontrent, à plusieurs reprises, dans un petit jeu de chat et de souris, tandis que l’aventure se poursuit pour Alberto, un peu à la manière d’un road trip, d’un voyage initiatique.
En parallèle à cette aventure un peu loufoque, l’auteure dresse de beaux portraits, Alberto bien sûr, avec ses failles et ses souffrances, la solide Thórunn et la chétive Maria laissée au pays… Des personnages qui se cherchent, qui chacun à leur manière tentent d’apprivoiser leur sort, avec plus ou moins de bonheur, plutôt moins que plus d’ailleurs.
Mais c’est surtout le roman d’une quête, quête d’identité de l’enfant abandonné, quête de la mère, de l’amour ou de l’amitié, d’une terre à laquelle s’arrimer, d’un univers dans lequel se construire.
Bien sûr j’ai été sensible aux paysages évoqués, car l’Islande qui est un pays qui m’attire énormément et que j’aimerais beaucoup visiter. C’est un univers brut qui est décrit, encore en formation, étrange parallèle avec ces hommes et ces femmes décrits avec délicatesse.
J’ai beaucoup aimé.
https://familytripandplay.wordpress.com/2016/03/06/lecture-un-marin-chilien-de-agnes-mathieu-daude/
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