Cette semaine, Elizabeth a choisi Myriam pour partager sa lecture et son avis sur le livre Un lundi sans bruit de Max Férandon (Carnets Nord), pour le Club des Explorateurs de lecteurs.com
Saint-Priest-Ia-Brume est niché dans un coin de la Creuse. Ce village « oublié du monde » va pourtant devenir le théâtre d'une coursepoursuite invraisemblable mettant en scène un scieur aux doigts coupés (Amédée), un fabricant de cercueils un peu naïf (Goguenard) et deux brutes ukrainiennes qui manient mieux les armes que le français.
Tout cela à cause d'un tableau, le portrait d'une femme, qui est au coeur d'une escroquerie montée par les deux frères slaves et que Amédée et Goguenard ont involontairement récupéré.
Soixante-dix ans plus tôt (1940), dans ce même village embrumé, oublié du monde, certes, mais pas de l'occupant allemand, les habitants décident de se rebiffer. Un câble de communication allemand est coupé et des Juifs cachés - non sans éveiller les doutes d'un officier de la Wehrmacht quelque peu spécial - alors qu'une liste mortelle circule pour rafler cinq habitants, dont une mystérieuse jeune femme ...
Ajoutons au milieu de ce joyeux capharnaüm un théâtre ambulant, un jeune mime passé maître dans l'art de la dissimulation, ou encore une vieille voisine qui retrouve en ce jeune homme celui qui était passé dans le village, avec sa malle à costumes et son petit chapiteau, un lundi de 1940 ...
Avec sa douce folie et son imagination débordante, Max Férandon tisse dans Un lundi sans bruit une toile faite de calembours et de poésie. Les personnages sont hauts en couleur et les histoires se croisent et s'entremêlent pour peindre un tableau burlesque.
Saint-Priest-la Brume… un petit village de la Creuse… Il s’en passe des choses là-bas !
Un menuisier véreux multiplie les affaires louches, à tel point que deux truands bulgares sont à ses trousses pour récupérer un tableau et sèment le trouble dans le village. Voilà pour aujourd’hui.
Mais il y eut aussi hier. Hier et la guerre. Hier et les allemands, dans ce même village. D’ailleurs, la mère Marcellin s’en souvient encore aujourd’hui !
Avec nostalgie et affection, l’auteur fait revivre un village de sa région natale. Et il en ressort un récit loufoque, tendre et original.
Poésie et humour se côtoient dans un style imagé et percutant. Et que l’humour est présent ! Quiproquos, jeux de mots et calembours se succèdent, amenant très souvent le sourire aux lèvres.
Mais, en fond, plus sérieux, l’amour de la terre d’origine et les drames de la guerre sont omniprésents, matérialisés par de nombreux personnages typiques et attachants.
Un roman léger et profond à la fois qui m’a permis de découvrir un auteur que je ne connaissais pas. Je lirai sans aucun doute son premier roman, Monsieur Ho.
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