Dix lectures indispensables qui ont marqué l'année : à lire ou à offrir sans hésiter !
C'est un été en Normandie. Le narrateur est encore dans cet état de l'enfance où tout se vit intensément, où l'on ne sait pas très bien qui l'on est ni où commence son corps, où une invasion de fourmis équivaut à la déclaration d'une guerre qu'il faudra mener de toutes ses forces. Un jour, il rencontre un autre garçon sur la plage, Baptiste. Se noue entre eux une amitié d'autant plus forte qu'elle se fonde sur un déséquilibre : la famille de Baptiste est l'image d'un bonheur que le narrateur cherche partout, mais qui se refuse à lui.
Écrit dans une langue ciselée et très sensible, Un jour ce sera vide est un roman fait de silences et de scènes lumineuses qu'on quitte avec la mélancolie des fins de vacances. L'auteur y explore les méandres des sentiments et le poids des traumatismes de l'Histoire.
Dix lectures indispensables qui ont marqué l'année : à lire ou à offrir sans hésiter !
J'adore la couverture de ce livre - je n'arrête pas de l'admirer (couverture grand format)
Un roman sur la nostalgie, sur l'enfance mais également sur les classes sociales
Tout se passe le temps d'un été, un été de rencontre et de confidences
Une écriture très belle
Le narrateur est un enfant de 10 ans qui a divers traumatismes profonds. Chaque mot est pesé, juste.
Toute les sensations sont bien retranscrites.
C’est un livre sur la solitude, la culpabilité, les non dits qui pèsent. L’enfant se persuade que la vie est obligatoirement meilleure dans une autre famille, parce que la sienne lui fait honte.
Seul point négatif, la fin ouverte me laisse sur un sentiment d’inachevé, dommage !
La nostalgie de l'enfance avec les aléas de la mémoire sélective accompagnés de sensations brouillées, ce livre nous immerge dans un récit étrange, sensible, à la fois désincarné et très précis. Une belle écriture subtile.
On a dix ans.
Dix ans et pas de parents.
Même qu'ils sont morts, et qu'on les a ensevelis. Pas avec de la terre. Avec du silence. Beaucoup de silence.
On a dix ans et c'est dans ce silence proche du mensonge que l'on grandit. Se mouvoie. Se devine différent et seul. Tellement seul.
Et puis un jour, le narrateur rencontre Baptiste. Les vacances, le soleil, la plage. Cette amitié, inattendue. Qui ne comble rien. Creuse l'écart même, c'est inévitable.
Une amitié nouée par un sacrifice, cette scène où le narrateur croit abattre une méduse à coups de bâtons.
Il tombe amoureux, ce petit garçon. Pas de Baptiste. de l'image d'Épinal. La famille parfaite. La famille normale. Parce que c'est quoi lui, sa famille. Une grand-mère toute silence, et une tante comme une gorgone, une tante qui pourrait bien faire comme maman, mourir en le "faisant exprès". Et tant pis, et tant mieux, parce qu'elle fait honte, la tante. Elle fait honte, comme il fait pitié.
Le lieu de villégiature n'est pas anodin. Il débarque, ce petit garçon de 10 ans, il débarque avec ses fantômes. Ceux de ses parents. Ceux de sa religion.
A tâtons, il se cherche.
Et ne se trouve que différent. Qu'instable, pas solide.
Les mots viennent frapper juste. Sans grands airs, sans pathos, ils sont offerts comme ça, dans leur nudité.
On a dix ans.
On ferme le livre.
C'est la fin de l'été.
Des étés de notre enfance.
Un peu de nostalgie. Un peu de tendresse. On ne sait pas trop. On est touché, c'est tout ce qu'on sait.
Ce livre nous plonge, avec beaucoup de tendresse et une certaine mélancolie, dans les souvenirs d’enfance avec leurs questionnements quelque fois douloureux à propos de la vie, leurs peurs et leur bonheur.
Le narrateur, donc, âgé de dix ans, enfant solitaire et taciturne passe ses vacances en Normandie entouré de sa grand-mère qu’il adore mais dont il a honte en public et de sa tante qu’il considère folle et qu’il déteste. Il rencontre un jour sur la plage Baptiste qui a son âge et semble à ses yeux tout posséder, l’assurance, une beauté solaire et une famille idéale avec une mère aimante et dévouée. L’image du bonheur parfait qu’il cherche éperdument mais qui se refuse à lui.
Dans le silence de l’appartement familial, après les journées ensoleillées en compagnie de Baptiste, le narrateur replonge dans les traumatismes de l’histoire qui décima sa famille et se laisse dévorer par ses démons et ses cauchemars, seul Baptiste lui ouvre les portes d’un monde nouveau et lumineux.
D’une plume délicate, l’auteur nous brosse le portrait triste et déchirant d’un enfant qui n’a jamais eu l’insouciance de son âge dans cette famille marquée par le poids de l’histoire et la folie destructrice des nazis.
Très déçue par ce roman que je pensais être une belle histoire d'amitié de vacances. La forme avec l'absence de dialogues et le fond avec des personnages que j'ai trouvés froids et auxquels je ne me suis pas attachée ne m'ont pas convaincue du tout. Il y a aussi beaucoup de mystères dans cette histoire que je n'ai pas su comment interpréter.
Un jour sera vide – Hugo Lindenberg
Peut-on mesurer la profondeur d’une amitié à la distance parcourue dans l’eau ?
Cette interrogation posée en page 39 par Hugo Lindenberg est assez représentative du premier roman plein d’équivoques, des mots étrangement déformés, une amitié voulue ou pas par une attraction silencieuse et solitaire
Dans ce livre les pensées s’entrechoquent en Normandie entre un garçon « le narrateur » qui rencontre sur la plage un autre garçon, Baptiste.
Si le narrateur a honte de sa famille, il regarde avec un autre œil celle de Baptiste et tente de surpasser l’espérance qu’il en éprouve.
Hugo Lindenberg écrit cette histoire d’une plume délicate. Il a reçu le prix France Inter 2021 et le prix Françoise Sagan. A découvrir !
C'est très doux, cela fait penser à l'enfance : des sensations, des imaginations, des odeurs, des relations fortes. C'est le récit de ce petit garçon qui ne comprend pas tout à ce qui lui arrive : sa rencontre avec le copain, la relation exclusive qui en nait, la fascination pour la mère du copain alors que sa propre mère est morte, le lien maternel avec la grand-mère, le rejet de la tante qui est 'folle'. Il se passe peu de choses, juste la douceur et les histoires d'enfants d'un été à la mer. C'est très beau.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !