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En 1990, Bartabas rencontre Pina Bausch. Une amitié entre eux se noue, et il lui présente le cheval Micha Figa - le partenaire idéal, selon lui, pour révéler la personnalité profonde de la danseuse. C'est le début d'une aventure initiatique sans pareille, qui durera plus de dix ans. Lors de ces nuits volées, au gré de leurs rencontres, Pina Bausch et Micha Figa tissent un lien qui aurait dû déboucher sur un spectacle attendu. La vie en a voulu autrement. Restent les moments de grâce qui ont échappé aux projecteurs, et dont Bartabas, qui en fut l'unique témoin, nous livre ici le récit halluciné. Un geste vers le bas, hommage d'un artiste à une autre, nous entraîne dans les coulisses de la création, et raconte ce qui peut se jouer d'irrationnel et de sublime entre l'homme et l'animal.
Une histoire d’amour à trois entre Bartabas, Pina Bausch et le cheval Micha Figa. ; mais une histoire en tout bien tout honneur construisant trois bipolarités (Bartabas/Pina ; Pina / Micha Figa et Micha Figa / Bartabas). Il s’agit bien d’amours, d’amitiés, de fusion, …
L’écriture de ces souvenirs par Bartabas (l’amitié avec Pina Bausch commençant en 1990) restitue (y compris dans l’écrit avec quelques envolées poétiques) ce mélange d’animalité, de légèreté, de puissance de rencontre, de connivence, de fusion …
Il faut avoir vu les spectacles de Bartabas pour encore plus apprécier ce subtil élixir de vie. Et du coup, un vrai plaisir de lecture de ce petit texte qui aborde aussi quelques essentialités comme le souvenir et la vie :
« Que reste-il de ma nuit ? S'interroge le veilleur.
La vie s’écoule, mais ce qui se perd à chaque instant demeure en nous inoubliable. Faire revivre ce qui repose en moi, c'est être fidèle à ce qui disparaît ; une façon de régler mes comptes avec le vécu. Si je feuillette le passé, c'est pour tenter d'ouvrir un nouvel espace, plus large et hors du temps, ample comme une seconde vie. » p99
L’âge frappe à la porte (et la mort pour certains) pour de nombreux auteurs de mes dernières lectures (Bobin, Grumberg, Cheng, Sollers, …) … Si ces dernières « productions » sont inégales, celle de Bartabas est tonique. Et ce titre : « Un geste vers le bas » rappel cette puissance de la réelle présence de l’ici et maintenant, fusse dans des souvenirs (Et je ne peux m’empêcher aussi de rapprocher ce « bas » à des postures hippiques de relâchement …).
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