"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C’est un livre particulier à critiquer, car un peu polar sur les bords, j’ai peur d’en dire trop ou pas assez, et réussir à ne pas dévoiler la fin.
Il est aussi particulier à critiquer, dans le sens où l’histoire en elle-même est particulièrement bizarre.
Philippe, le protagoniste qui s’adresse à nous (et surtout à Marie), enterre sa sœur, Claire. De quoi est morte (et de quoi souffrait) Claire? Quelle relation entretenaient-ils, Philippe, Marie et Claire ? Quelles sont les raisons de Philippe de vouloir tout changer dans sa vie, suite à cet événement ? Beaucoup de questions, dont les réponses se trouvent cachées dans le roman, et qui demande au lecteur d’être attentif dans sa lecture.
On sent la distance de Philippe dans son récit. Tellement distant, qu’il n’est pas sans me rappeler Meursault dans « L’étranger » de Camus. On sent aussi qu’il y a un malaise, quelque chose d’anormal dans cette histoire, sans parvenir à mettre le doigt dessus.
Ce roman, comme celui d’Edouard Louis (« En finir avec Eddy Bellegueule »), aborde un sujet dérangeant.
C’est un roman qui mérite une deuxième attention, afin de saisir tous les détails que l’auteur à disséminer au travers des chapitres. Et de pouvoir reconstituer toutes les pièces du puzzle. C’est une histoire assez glauque.
Le chapitrage m’a déstabilisée en début de lecture. Arrivée à la fin, je n’ai toujours pas compris pourquoi les parties où Philippe s’adresse à Marie sont numérotés. De plus, les intitulés de chapitres n’ont aucun sens par rapport au contenu.
Ce roman ne m’a guère emballé au début, puis pris dans « l’enquête », je voulais absolument savoir comment cela se finissait. La fin est un peu facile par rapport à ce que j’en attendais, donc une légère déception de ce côté-là. Mais sinon le roman en lui-même est bien bâti, alternant les moments où le « héro » parle à Marie et les moments au présent, qui nous amène à l’instant final.
Ce n’est pas mon préféré de ceux que j’avais à chroniquer, mais il ne me laisse pas un goût total d’échec, je le qualifierais d’intéressant.
Le roman commence par l’enterrement de Claire, une jeune fille qui vient de se suicider alors qu’elle n’avait que 25 ans environ. Elle semblait entourée d’une famille aimante, avec son frère - Philippe, le narrateur, sa petite soeur - Marie, bien plus jeune qu'elle, sa mère et son oncle. Pourtant, quand Philippe nous parle de cette famille, on comprend vite que le tableau n’est pas si parfait et qu’un lourd secret a mené Claire dans la tombe.
La 4ème de couverture m’avait convaincue qu’on pouvait tirer un bon roman de ce sujet. Pourtant, dès les premières pages, cet espoir s’est envolé. Le mystère attendu n’était pas au rendez-vous tant l’on devine rapidement les tenants et les aboutissants du roman. Je n’ai jamais eu de doutes quant à l’identité du menteur, ni même sur le crime qui avait été commis. Et le style de l’auteur - simple, bien trop simple - manque cruellement d’intérêt. Bref, j’ai achevé ce récit sans pouvoir dire qu’il avait éveillé chez moi quelque sensation que ce soit : ni curiosité, ni rejet. Plutôt de l’indifférence. Dommage…