Revue de presse livres de décembre
Dans ce portrait d'une famille où la tendresse passe mal, on croise une chanteuse qui ne veut plus chanter, un Anglais qui n'aime que les chaussettes et la reine, un petit chien bien imprudent et une égoïste qui veut être ministre. On fait des virées à Londres et à Monaco et une traversée du lac Majeur.
Il y a encore des blessures d'amour mal guéries et, bousculant tout ce monde, un enfant qui cherche la liberté.
Stéphane Hoffmann retrouve ici le ton des Autos tamponneuses, des Filles qui dansent et de Château Bougon. Il aime rire des choses graves et nous émouvoir du spectacle souvent pitoyable des grandes personnes.
Revue de presse livres de décembre
Antoine est un petit garçon qui matériellement ne manque de rien , mais qui ignore ce qu'est l'amour de ses parents et de sa très petite famille en général. Apparemment, il s'en fiche et se construit tout seul sans rien attendre de la race humaine ; par contre il aura quand même la chance de connaître l'amour d'un chien....
Antoine donc en pension en Suisse rentre parfois à Chamonix où s'est retirée sa grand mère, ex chanteuse adulée, mais il y a bien longtemps. Elle n'a pu ni su s'occuper de sa fille , qui transmet donc ce non-amour à son fils , jusque là on comprend le fond de l'histoire,. Quant au père , anglais de passage seulement préoccupé de son bien-être, il ne rencontre son fils qu'à l'âge de 13ans.
Pendant un moment , des liens factices s'établissent entre ces personnages, Antoine risque presque de croire à leur attention envers lui ; seule sa grand-mère lui manifeste de l'affection, rude souvent mais sincère.
Réunis donc pour des préoccupations sordides, les « parents » remplacent leurs absences qui peuvent parfois laisser imaginer à l'enfant de beaux moments à venir par des bassesses qui le guériront définitivement(?) de l'envie d'être aimé.
Si le fond du roman est grave, l'écriture et l'humour de l'auteur donne un ton très british au texte, il faut dire qu'Antoine n'est pas avare en paroles des plus belles insanités !
En clair, il faut »lui foutre la paix » .
J'aime beaucoup cet auteur et je me souviens en particulier des « Autos-tamponneuses » qui m'avait beaucoup plu.
Pauvre petit garçon dans son pensionnat en Suisse, qui doit passer ses vacances chez sa grand-mère à Chamonix, car sa maman ne peut l’accueillir pendant les vacances.
Une maman à la carrière prometteuse, patronne d’une entreprise de BTP, nommée depuis peu chef du Syndicat des entrepreneurs, et peut-être futur ministre.
Son père ? Il ne l’a jamais rencontré. Ce lord anglais cultive l’art du fare-niente.
Quant à sa grand-mère qui le recueil à chaque vacances, son passé de chanteuse est bien mystérieux.
Ajoutez à cette galerie de personnages le chien Jojo qui suit le garçon partout ; une blonde dont on ne sait qui elle est vraiment (une psychologue ?) ; un manager qui veut absolument faire revenir la grand-mère sous les feux de la rampe.
L’auteur croque un monde d’adultes pitoyable avec humour.
L’image que je retiendrai :
Celle de la virée en voiture du garçon avec son père en Italie, avec un aller-retour à Monaco.
http://alexmotamots.fr/un-enfant-plein-dangoisse-et-tres-sage-stephane-hoffmann/
Belle découverte d'un auteur que je ne connaissais pas. Comment ne pas s'attacher à ce petit garçon, Antoine, délaissé par son père anglais qu'il n'a jamais vu, et par sa mère qu'il n'a pas vue depuis deux ans, confié à sa grand mère maternelle pour les vacances de Pâques. L'amour semble ne pas exister dans cette famille, et c'est une tare qui se transmet de génération en génération. Si Antoine semble s'en accommoder, c'est pour qu'on lui fiche la paix, à 13 ans, il n'attend que de devenir adulte, ce monde où on fait ce qu'on veut quand on veut, et en attendant, il est le petit garçon modèle, bon écolier, toujours souriant pour dissimuler ce vide affectif à l'intérieur. Autre personnage clé de ce roman : Jojo le ratier, entre Antoine et lui, c'est la vraie affection, celle qui fait accepter toutes les situations difficiles, et qui aidera l'enfant à grandir, non sans douleur. Un portrait très clairvoyant de la société actuelle à travers des situations hélas très répandues, où l'égoïsme et l'ambition règnent en maîtres, j'ai beaucoup apprécié ce roman, où les choses graves et légères se côtoient, émotion, rire et pleurs tout au long de la lecture.
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