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Juillet 1897. Un aéronaute suédois plein d'esprit, un journaliste américain fou de mécanique et un jeune et mystérieux aventurier grimpent dans un ballon. Direction le pôle Nord, qu'ils veulent être les premiers à atteindre. Tandis que ce petit monde dérive au-dessus de la banquise, les pensées du major Gustav Crispin, notre aéronaute, reviennent sans relâche sur son histoire tumultueuse avec l'exaspérante mais irrésistible Luisa. Sur les paysages blancs, Gustav convoque des souvenirs de Paris ou des lacs italiens comme autant de décors de leur idylle.
Tour à tour glaçant et comique, ce roman d'exploration à la Jules Verne mêle avec originalité aventures arctiques et rêveries philosophiques. Qu'il nous mène jusque dans les plus froides contrées du globe ou dans celles plus chaudes du coeur, tout voyage a ses dangers...
En consultant la biographie de l’auteur j'ai vu qu’il avait écrit 17 romans mais que seuls deux, dont celui-ci, ont été publiés en France. J’ai bien envie de dire que c’est dommage après cette lecture car j’ai vraiment apprécié sa façon d’appréhender le monde, vue d’en haut, de construire ses personnages et les faire vivre. Le tout avec humour, gravité et légèreté !
Pour ce roman il a repris l’histoire de l’expédition du suédois Salomon August Andrée qui se perdit dans l’Arctique en 1895.
1896, Gustave Crispin, scientifique et inventeur suédois, organise une expédition pour le Pôle Nord avec un journaliste américain, fou de technologie et des machines et, au dernier moment, un jeune homme remplace l’envoyé des Brasseries allemandes qui ont financé son ballon.
Crispin est une personne bien de son temps tout en donnant l’impression d’en être en marge, la relation amoureuse qu’il initie avec Luisa, rencontrée à Paris lors d’une conférence, le déstabilise régulièrement, tellement la jeune femme ne fait jamais ce que l’on attend d’une femme à la fin du 19ème siècle et ces attitudes amènent des situations savoureuses. Le portrait qu’il fait d’elle n’est pas en reste.
Le roman débute avec les derniers préparatifs de l’expédition, dans une ambiance un peu étrange où ils sont regardés comme des personnes qui vont mourir de façon étrange mais inéluctable.
Toutes les descriptions, qu’elles soient du ballon, du panier, des équipements, des paysages mais aussi des personnages, sont fascinantes car elles donnent l’impression d’avoir une autre signification que celle donnée. D’autant plus que le narrateur, le Major Crispin, s’exprime au présent. Etrangement cette conjugaison semble nous mettre en marge de l’histoire.
L’auteur met tellement de coeur à nous faire partager le voyage que c’est un plaisir de découvrir les termes et les usages des appareils embarqués, comme s’ils avaient une vie propre.
Les relations des personnages sont marquées par des petits brins de folie qui déstabilisent parfois car on peut se poser la question de la réalité du voyage ou des passagers. Ce roman est aussi une peinture de l’époque, entre sciences et mondanités.
Une savoureuse découverte ! Je ne peux que vous inciter à lire ce roman parfois jubilatoire, bien que parfois pesant.
#unballonsurlabanquise #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2024
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