"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À New York, le capitaine Francis Blake doit prononcer à l'ONU un discours en faveur de la paix devant huit cents délégués venus du monde entier.
Au même moment, dans la section des antiquités égyptiennes du Metropolitan Museum, un homme vandalise la stèle d'Horus avant d'être arrêté par la police.
Francis Blake et Philip Mortimer, informés de l'incident par le FBI, connaissent bien cet homme. Il s'agit d'un certain Olrik. Mais celui-ci, plongé dans un état catatonique, a perdu la mémoire.
Alors que nous sommes à la veille de l'ouverture de la conférence pour la paix, Blake et Mortimer mènent l'enquête. Le temps presse, car tout incite à penser qu'une grave menace pèse sur l'ONU...
Admirateur de l'univers de Jacobs, Floc'h allie sa passion de la « ligne claire » à sa maîtrise de la couleur pour s'approprier avec maestria ces personnages mythiques, qui visitent New York pour la première fois. José-Louis Bocquet et Jean-Luc Fromental signent pour lui un scénario sur-mesure.
L’art suprême de la guerre est de soumettre l’ennemi sans combattre.
Olrik y était presque...
C’est la saison des suites de séries réalisés par d’autres scénaristes et dessinateurs que le(s) créateur(s) d’origine !
Ces nouvelles approches jouent plus ou moins avec les atmosphères et fondamentaux de ces séries emblématiques. Les graphismes et couleurs de "L’art de la Guerre (une aventure de Blake et Mortimer à New York)" est une totale réussite avec quelques différenciations graphiques qui, loin de nuire à la lecture et à l’ambiance, apportent même une plus grande lisibilité. La pâte de Floc’h dans les graphismes et couleurs est bien présente, tout en se coulant dans les pas de la ligne claire du maître Jacobs. Et les agrandissements des vignettes (par rapport à la densité de celles de Jacobs - parfois extrême) sont au service de l’histoire.
Une histoire où on retrouve le méchant Olrik qu’on pressent vouloir saboter la conférence de la paix à l’ONU où Françis Blake doit contribuer. Et si tous les ingrédients classiques des histoires de Jacobs sont là (le méchant, les nouvelles technologies appropriées par le génie du mal dans des conditions plus que douteuses, sabotages divers, urgence dans la nécessité de contrer le complot, … ) le scénario introduit de la complexité avec les jeux des services secrets et leurs rapports dans un contexte particulier, les manipulations diverses, … Bocquet et Fromental concoctent un scénario très efficace dans lequel il faut plonger sans retenue … et que ménage un suspens … interdisant dans dire plus ici.
On peut toutefois préciser que « l’Art de la Guerre » fait référence au livre de Sun Tsu qui est très présent dans la BD (au-delà de lui donner son titre) avec des citations comme « la grande science est d’amener l’ennemi à vouloir tout ce que vous voulez qu’il fasse » ; mais aussi : « Celui qui occupe le terrain en premier et attend l’ennemi est en position de force. » ; et encore : « L’art suprême de la guerre est de soumettre l’ennemi sans combattre. » … une actualité brulante pour la pensée de ce noble chinois du 6 ème siècle avec JC.
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