Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Longlisted for the Booker Prize The Sunday Times Bestseller Trust is a sweeping, unpredicatable novel about power, wealth and truth, told by four unique, interlocking voices and set against the backdrop of turbulent 1920s New York. Perfect for fans of Succession.
Can one person change the course of history?
A Wall Street tycoon takes a young woman as his wife. Together they rise to the top in an age of excess and speculation. But now a novelist is threatening to reveal the secrets behind their marriage, and this wealthy man''s story - of greed, love and betrayal - is about to slip from his grasp.
Composed of four competing versions of this deliciously deceptive tale, Trust by Hernan Diaz brings us on a quest for truth while confronting the lies that often live buried in the human heart.
''One of the great puzzle-box novels, it''s the cleverest of conceits, wrapped up in a page-turner'' - Telegraph ''Genius'' - Lauren Groff, author of Matrix
« L’argent est fiction ». Pas seulement en tant que convention basée sur la confiance, mais aussi parce qu’il donne à ceux qui le détiennent le pouvoir de « tordre la réalité autour [d’eux] ». Dans ce second roman virtuosement construit qui lui a valu le prestigieux prix Pulitzer, l’auteur américano-argentin Hernan Diaz se joue des mirages de l’argent, dénonçant ses mensonges hypnotiques – « Trust » : aie confiance, susurrait le serpent Kaa à Mowgli – et la mystification du Rêve américain.
Nous sommes à Wall Street dans les années 1920, avec pour toile de fond la croissance et l’insouciance des Années folles, leur folie spéculative et, finalement, le krach boursier de 1929. Méprisant l’industrie et le négoce pour leur préférer la finance, la magie des chiffres et la fascination de l’argent, Benjamin Rask investit en bourse l’intégralité de l’immense fortune bâtie dans le tabac par les précédentes générations de sa famille. Son habileté est telle qu’il réussit même à profiter du krach pour s’enrichir encore, laissant son épouse Helen jouer les bonnes fées à travers ses oeuvres de bienfaisance et son mécénat pour la musique. Mais, gravement malade, Helen meurt dans un établissement de soins en Suisse.
Cette histoire, Hernan Diaz va nous la raconter quatre fois, en quatre parties au style très différent présentant chacune la version de quatre personnages. La première prend la forme d’un roman à clés écrit peu après la mort d’Helen et dans la tradition de l’époque par un certain Harold Vanner. L’écrivain a-t-il, à des fins romanesques, pris des libertés avec la réalité ? Toujours est-il que son ouvrage diverge sensiblement de la version présentée ensuite, un manuscrit encore en chantier intitulé « Ma vie » et rédigé à la première personne, non sans froide infatuation, par le grand financier lui-même, de son vrai nom Andrew Bevel. Il faut attendre la troisième partie pour comprendre que cette ébauche de texte a en réalité été écrite sur commande par Ida Bartenza, alors une jeune femme, qui revient de nos jours sur la genèse de cette biographie et sur ses questionnements quant au vrai visage des Bevel. Devenue écrivain à succès, elle mène l’enquête. Sa découverte du journal oublié et quasi illisible de Mildred Bevel nous livre un ultime point de vue, elliptique et frappé au coin de la maladie, mais qui renverse pourtant l’échafaudage du récit en le faisant apparaître sous un prisme totalement nouveau.
Ces quatre narrations à la fiabilité d’évidence discutable laissent entrevoir les processus de mystification à l’oeuvre, non pas seulement dans la constitution des mémoires individuelles, pleines d’approximations et de partis pris, mais aussi à l’échelle de la mémoire collective, celle qui enregistre le sens de l’Histoire. Critique de l’histoire des Etats-Unis, d’une finance déconnectée de la réalité économique, d’un dieu argent qui a trouvé « sa ville sainte » à Manhattan et sa religion dans le Rêve américain, cet ouvrage protéiforme qui multiplie les narrateurs et les points de vue, métamorphosant chaque fois son style, est riche de plus d’un niveau de lecture. C’est aussi un roman féministe, qui restitue aux femmes ce que l’histoire et la littérature leur a volé en ne les représentant longtemps que dans leurs rôles assignés : épouses, secrétaires, victimes, mais surtout pas magnats de la finance. Enfin, l’on pourra encore y voir une formidable réflexion sur la puissance de la fiction : « Rendez-vous compte. Les événements imaginaires de cette fiction ont une présence plus forte dans la réalité que les faits avérés de ma vie », s’exclame un des personnages.
Audacieux dans sa construction sans jamais perdre en limpidité, remarquable dans sa capacité à métamorphoser son style au gré des narrateurs, Trust est un roman aussi riche que passionnant, en tous les cas une formidable invitation à la réflexion et à l’esprit critique - dispositions plus que jamais vitales dans un monde où fiction et virtuel n’ont pas fini de jouer à paraître plus vrais que la réalité.
De temps en temps, quand le lecteur a de la chance, il tombe sur un roman qui fera complètement exploser ses attentes narratives. « Trust » est de ces livres qui perturbent la routine, qui refusent de satisfaire les conventions, se plaisent à rendre ardue la critique, de ces livres qui éconduisent la catégorisation facile.
Défiant notre conception de ce que le récit devrait être, Hernan Diaz révèle tout son génie.
De quoi parle ce roman ? D'argent bien évidemment (le titre l'indique) mais surtout de fiction. Tout est fiction.
L'argent est fiction. Il a la capacité de plier la réalité en fonction de nos erreurs afin qu'elles cessent d'être erreur.
Nos vies sont fictions. Elles finissent par n'être que des fictions, écrites ou orales, que d'autres fabriquent.
Il faut bien sûr se laisser porter pour apprécier ce roman. Si tu ne veux pas quitter tes charentaises autant ne pas te lancer. Mais putain que c'est intelligent ! En disant cela, je ne voudrais pas donner l'impression qu'il y a une difficulté de lecture. La structure narrative désarçonnante n'empêche pas que l'on tourne les pages avec avidité. On n'est pas face à un exercice de style mais bien face à un grand roman américain. Un Pulitzer 1000 fois mérité.
Waouh quel scénario ficelé.
En 4 parties qui peuvent sembler décousues pour mieux captiver le lecteur, nous suivons le destin d'un financier brillant et de l'énigme autour de son épouse : qui fut-elle vraiment ?
4 angles différents pour raconter la puissance de l'argent, la grande dépression, le racisme anti-italien, l'émergence de l'anarchisme, le cynisme et, au fond, une grande solitude.
4 points de vue sur l'autojustification, l'image qu'on veut laisser de soi, l'abus de pouvoir, le peu d'empathie et finalement un manque de bonheur et d'amour.
Tout cela va s'assembler par briques jusqu'aux toutes dernières pages pour lever le voile sur Mildred.
Un style envoutant pour rendre le récit énigmatique et captivant.
J'ai été séduite par l'écriture et par la narration de ce roman.
En 1929, les États-Unis sont frappés par une crise financière aux répercussions mondiales.
Pourtant, tous les investisseurs américains ne se retrouvèrent pas ruinés. Un homme a, notamment, réussi à anticiper le chaos boursier, faisant ainsi fructifier sa fortune déjà colossale.
Sa femme, philanthrope, passionnée d’arts et de littérature décide, quant à elle, de faire profiter de cette manne d’argent les artistes et personnes dans le besoin.
Pourtant, les illusions sont trompeuses et plus les hommes ont du pouvoir, plus ils souhaitent tordre la réalité pour qu’elle convienne à leurs souhaits.
Ce roman offre une plongée dans cette Amérique des financiers, où les fortunes se font et se défont à toute vitesse.
Mais bien davantage qu’une peinture réussie de cette époque, ce roman offre une structure assez atypique.
En dévoiler davantage reviendrait à gâcher une partie du roman. Je dirai simplement qu’il faut surmonter pas mal de longueurs et arriver au bout du récit pour comprendre là où voulait nous emmener l’auteur.
Si j’ai apprécié être bernée par Hernan Diaz, je n’ai pas complètement été emballée. C’est une lecture intéressante mais qui souffrait de longueurs à certains moments.
Trust d’Hernan Diaz est-il un bon livre ? Oui, aucun doute à ce sujet. Est-ce qu’il m’a plu ? Non, j’ai toujours du mal avec les exploits littéraires qui paraissent avoir été conçus en tant que tels. La construction, comme dans la vie réelle, ne dévoile pas tout. Elle est remarquable. Les thèmes sont nombreux et se révèlent peu à peu. Le livre est long, demande des efforts. À cause de la forme, et ce n’est pas ce que je préfère.
Benjamin Rask est un homme réservé, qui a connu une enfance privilégiée. Adulte, il devient richissime. Il a épousé Hélène, qui a passé presque toute sa vie en Europe, aussi réservée que lui.
Andrew Bevel écrit un livre pour rétablir une vérité. Le point commun entre les deux hommes : ils se sont enrichis pendant la crise de 1929.
Les deux cents premières pages, sans aucun dialogue, n’ont rien de captivant. Où l’auteur veut-il en venir ? Le livre s’anime dans la troisième partie. Certaines choses se précisent, d’autres mystères apparaissent.
La dernière partie dévoile le mystère de la richesse insolente gagnée pendant la crise de 1929, enfin… dévoile… Je crois avoir compris, mais ce n’est pas simple.
Les deux thèmes principaux du livre :
— L’enrichissement par la finance, avec quelques belles diatribes contre cette méthode, dans la bouche d’un anarchiste.
— On ne parvient jamais à connaître quelqu’un, fût-il un proche.
Les quatre narrateurs révèlent une partie de la vérité, mais une vérité toujours biaisée. Peut-être faudrait-il le relire pour traquer similitudes et différences ?
"Tordre la réalité pour mieux la faire coincider"
La genèse du krach de 1929 et ses conséquences dans une société New-Yorkaise comme vous ne l'avez jamais lue.
Un roman dans le roman à l'architecture époustouflante. 4 points de vue, 4 types de récit, une femme personnage secondaire qui devient central autant que le capitalisme omniprésent. Où est la vérité dans ce qui semblait être un décor parfait?
On pense lire un roman sur les arcanes de la finance et on a en fait dans les mains une satire féministe du capitalisme made in USA. Du grand art.
"Derrière chaque grand homme se cache une femme".....
L’histoire qui ouvre le roman n’est pas sans intérêt : la rencontre de deux êtres hors norme dont l’originalité les conduit à ce que l’on pourrait appeler une carrière brillante, si la perspicacité dans les affaires financières est considérée un témoin de réussite.
Lorsque cette narration prend fin, un sentiment d’étrangeté peut saisir le lecteur, il semble que l’on nous raconte une deuxième fois l’histoire, à quelques nuances dans les noms des personnages et encore plus étonnant, des notes intercalées dans le texte, comme de futurs paragraphes à compléter…
Il faudra arriver à la troisième partie pour comprendre la malice de l’auteur qui nous piège avec ces histoires gigogne, tout en nous faisant comprendre tout l’enjeu de relater une biographie, que la variabilité des sources et des enjeux sous-tendus par l’écriture rend complexe.
En plus de nous offrir un panorama de l’histoire des Etats-Unis du début du vingtième siècle, alors qu’une croissance effrénée faisait déjà craindre le pire en matière d’avenir, on a une véritable analyse du processus de la création littéraire, portée par des personnages suffisamment atypiques pour être accrocheurs.
397 pages L’olivier 18 août 2023
Traduction : Nicolas Richard
J'ai eu la chance de lire 6 romans de la rentrée littéraire 2023 en avant-première en faisant partie du jury du prix du roman Fnac. C'était ma première expérience en tant que membre d'un jury littéraire et j'ai adoré cette aventure qui m'a notamment permis de découvrir le roman 'Trust' de Hernan Diaz, livre vers lequel je ne me serais jamais dirigée.
Je déteste la finance. Je n'aime pas l'économie. Le mot "Wall Street" me déplaît au plus haut point. Et pourtant... Hernan Diaz a réussi à me faire entrer dans ce monde. Mon père est passionné par la Bourse. Je n'y comprends rien et cela me fait fuir. Cette histoire m'a enfin fait comprendre ce qui pouvait rendre les marchés financiers passionnants, comme s'il s'agissait d'êtres vivants à part entière.
Ce livre est un chef d’œuvre. C'est celui qui a emporté mon coeur parmi mes 6 lectures en tant que juré. Son écriture audacieuse en 4 livres différents dont on finit par comprendre le lien est surprenante. J'étais perdue à la lecture du deuxième livre, puis tout s'est imbriqué à la lecture du troisième livre. J'ai trouvé cela extrêmement ingénieux. Un livre dans un livre qui nous fait perdre le fil pour complètement nous ferrer. De plus, le fait que derrière un grand homme se cache une femme encore plus incroyable n'était pas pour me déplaire... La description des années 1800 et 1900 aux États-Unis m'a semblé très réaliste. Les femmes avaient un rôle bien défini, mais j'ai apprécié que l'auteur les aient fait sortir des sentiers battus, reflet de la réalité de l'époque. A lire absolument !
https://www.instagram.com/p/CxNFg5dIfFZ/
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Chacune des deux demeures dont il sera question est représentée dans le sablier et le lecteur sait d'entrée de jeu qu'il faudra retourner le livre pour découvrir la vérité. Pour comprendre l'enquête menée en 1939, on a besoin de se référer aux indices présents dans la première histoire... un véritable puzzle, d'un incroyable tour de force
Sanche, chanteur du groupe Planète Bolingo, a pris la plume pour raconter son expérience en tant qu’humanitaire...
Des incontournables et des révélations viendront s'ajouter à cette liste au fil des semaines !