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Après le succès international de son roman Appelle-moi par ton nom et de son adaptation cinématographique récompensée par un Oscar, André Aciman a eu envie de retrouver ses personnages et d'explorer leur destinée.
Cinq ans ont passé depuis la fin de l'histoire d'amour entre Oliver et Elio quand nous croisons Samuel, le père de ce dernier. A bord du train pour Rome, où il veut rendre visite à son fils, Samuel engage la conversation avec une jeune femme, nommée Miranda. A l'arrivée dans la capitale italienne, il n'oublie pas tout à fait Elio, mais il veut surtout passer du temps avec celle qu'il vient de rencontrer. Tous les deux possèdent de bonnes raisons de ne pas vouloir s'engager, et pourtant...
Cinq ans plus tard, nous retrouvons Elio installé à Paris. Sa carrière de pianiste l'occupe à plein temps. Lorsqu'un homme plus âgé l'aborde à la fin d'un concert, il est attiré et accepte de le revoir ; mais quelque chose le retient. Car le souvenir d'Oliver - qu'il croyait avoir oublié - lui revient avec force.
Ce dernier, encore quelques années après, vit entouré de sa famille et de ses collègues professeurs. Mais un soir de fête à New York, lui aussi ressent le besoin de renouer avec Elio, de l'entendre, et peut-être, de traverser l'Atlantique pour le revoir.
André Aciman excelle dans la peinture nuancée de nos sentiments et de nos contradictions. Comment définir la quintessence de la passion, comment faire face à ses variations ? Trouve-moi pose la question du grand amour et de la pérennité des sentiments alors même que la vie nous pousse dans d'autres directions.
Je ne savais pas si j'allais aimer, pourtant c'est sans aucun doute que j'ai ouvert ce livre- il le fallait- il fallait boucler la boucle, quitte à être déçue, mais au moins je saurais...
Et finalement j'ai tellement bien fait!
J'ai vibré, j'ai souri, j'ai pleuré- certes un peu moins qu'avec Appelle moi par ton nom, mais c'était beau et bon. J’ai replongé dans les regards qui se caressent, les peaux qui frissonnent, les silences et les sourires bavards, le désir qui se déploie peu à peu. J'ai replongé dans les mots d'André Aciman rappelant que l'amour ne connait pas les genres, ne connait pas les âges, ne connait pas le temps et encore moins la distance, mais qu'aimer l'amour et chercher à le vivre peut être un trésor inestimable qu'un père transmet à son fils.
J'ai aimé la construction narrative qui met à jour les creux et les ellipses de la dernière partie de Appelle moi par ton nom qui nous avait laissés orphelin de cette passion amoureuse inachevée.
L'auteur nous mène dans une douce progression où Samuel, Elio et Oliver vivent des vies qui les précipitent inévitablement là où ils devraient être, bien au-delà de toutes les autres vies qu'ils ont connues.
Moins de corps à corps exaltés mais toujours autant de douceur, de sensualité, de dolce vita, de soirs éclairés par les regards amoureux. Une écriture de mélomane, une partition élégante imposant un rythme qui prend le temps d'explorer les sentiments, le désir, les sensations, les gestes et les regards. Des notes qui réveillent la nécessité de vivre et de ne pas laisser le temps filer. Et peu à peu au son du piano d'Elio ou d'un autre, au son de la musique de Bach, le lecteur glisse vers cette fin qu'il attend, un Da Capo musical qui revient là où tout a commencé et là où tout doit être...
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