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Après avoir été violée par son oncle, Hermine S., dite Mimine, se retrouve pensionnaire d une maison close du quartier des Halles à Paris. Mais, n ayant ni goût ni talent pour son nouveau métier, elle accepte de devenir la concierge du 62, rue Montorgueuil. C est de ce poste d observation qu elle traverse la drôle de guerre, l Occupation et la Libération. Le récit, écrit à la première personne, dépeint la vie quotidienne sous la botte allemande, du marché noir à la rafle du Vel d Hiv ; raconte la résistance, la collaboration, l épuration et ses cortèges de femmes tondues... Écrit dans une langue gouailleuse et imagée, Tout autour des Halles quand finissait la nuit met en scène le petit peuple d un Paris disparu, décrit par une femme drôle et bouleversante.
Le roman de Gerard Landrot se lit d'une traite. On est tellement captivé par l'intrigue qu'on ne peut plus le lacher. Il complete avec justesse les souvenirs qu'on a pu recueillr de ses parents et grands parents qui ont connu la guerre.
Mr Landrot est sans concession sur cette période .
C'est un excellent livre à partager et à commenter avec les plus jeunes.
Il n'a pas d'équivalent
Se lit comme un roman feuilleton,très vivant,mais l'écriture "parlée" à la première personne n'a aucun style littéraire:agréable lecture tout de même
Gérard Landrot construit son roman à partir de détails, d'anecdotes coincés dans la grande Histoire. Beaucoup de noms de gens qui ont su profiter de cette période, "Hugo Boss qui fabriquait tous les vêtementspour l'armée allemande" (p.121), les acteurs et actrices qui n'ont pas cessé de tourner, les gars du Jeune Front, groupuscule pronazi, créé et dirigé par Robert Hersant -dont je viens d'apprendre en faisant une petite recherche sur Internet (et oui, même pour écrire mes billets, je me documente. Trop fort le Yv ! = Tournure de phrase on ne peut plus moderne en vue de me ramener du lectorat jeune et dynamique) qu'il était né dans la ville dans laquelle je vis depuis 15 ans ! Personne ici ne s'en enorgueillit. Heureusement ! "Monsieur Armand dit que ce sont des gars du Jeune Front. [...] A Jules qui s'indigne, il confie que leur chef est un petit voyou qui s'appelle Robert Hersant." (p.130)
Gérard Landrot écrit dans un langage parlé qui sied à Mimine. Un peu dérangeant au départ pour qui n'aime point ce style -dont je fais partie : l'absence systématique du "ne" de négation en est la marque la plus nette. Finalement, je me suis habitué à l'écriture, et elle s'accorde très bien avec les restes du langage, la gouaille de Mimine, la proximité des Halles de Paris avant Rungis.
Laissez-vous donc prendre par l'histoire de Mimine, par sa bonne volonté et sa joie de vivre. Gérard Landrot écrit là, la vie d'une jeune femme simple en des temps qui ne eux ne le sont point et qui peuvent briser bien des destins aussi modestes soient-ils. Un roman drôle, touchant, bouleversant qui montre une galerie de personnages pas glorieux, simplement humains, qui cherchent à vivre ou à survivre chacun selon ses convictions, ses goût ou les opportunités plus ou moins bienveillantes.
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