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Roman "jeunesse" très intense sur le thème de la captivité des cétacés dans les parcs aquatiques.
Récit inspiré du documentaire et de l'histoire de l'orque Tilikum au SeaWorld d'Orlando en Floride.
Ce roman est très saisissant, très touchant.
Parfois incisif sur certains passages mais non moins concret.
On se sent bouleversé au fur et à mesure du récit. L'autrice sait parfaitement s'adresser à un public d'adolescents, avec franchise, sans aucune mièvrerie.
Ce roman envoie du lourd, je ne m’attendais franchement pas à ressentir autant d’émotions avec ce livre.
« L’animal est-il un être vivant ou un objet ? » Vous avez 4 heures, et je ramasse les copies. ;-) Le respect de l’animal est au cœur du livre. Et coïncidence, je travaille depuis quelques jours sur cette problématique en éducation au développement durable !
Le récit est une narration à deux voix, distinctement marquée par la couleur des pages. On alterne : des pages blanches, des pages noires.
Les pages blanches, c’est Elfie qui raconte. Sa vie, son travail dans ce parc océanographique. Sa joie du début parce qu’elle est au contact des animaux ; puis ses doutes, son questionnement, sa prise de conscience sur l’état de captivité des animaux. Le style d’écriture est très simple, on pourrait dire qu’Elfie écrit comme elle parle.
Quant à la « voix noire », les pages noires écrites en blanc, c’est un narrateur-mystère. On ne connaîtra son identité que dans la seconde moitié du roman. Consigner sur fond noir ce que cette voix raconte, c’est tout à fait approprié car ce qu’elle a à nous dire est plus sombre. Elle se fait le porte-parole de ces cétacés en captivité, elle décrit toutes les horreurs et les souffrances vécues par ces animaux privés de leur habitat naturel. Et là, on en prend plein les yeux. Les descriptions sont choc. Des passages très poignants, qui sont le reflet de la réalité. Par exemple, sur le fait que les humains n’ont pas le monopole de la souffrance et du suicide : le cas de cette orque sauvagement séparée des siens qui prendra son élan pour se cogner à de multiples reprises contre les parois métalliques de sa prison en est une illustration. La voix noire s’arrête surtout sur l’orque mâle Titan. Je n’ai pas la fibre animalière ultra-développée, mais j’ai ressenti énormément de compassion pour Titan, pour sa situation. Arraché aux siens dans des conditions épouvantables, il ne peut même pas trouver de compassion auprès des deux autres orques de son bassin. La captivité rend tellement agressif ! Ces pauvres bêtes sont sans repères. A un moment donné, l’émotion était trop forte, il a fallu qu’elle sorte : j’ai pleuré. Et c’était aussi soudain qu’inattendu.
Bref ce roman me fait me questionner : sur mes pratiques, sur la façon dont je considère les animaux, sur la faune et la flore.
C’est un roman de littérature jeunesse, il est écrit dans un style simple, très compréhensible par les jeunes lecteurs. C’est une fiction, qui s’inspire de l’histoire vraie de l’orque tueuse Tilikum. Et surtout, tout n’est pas noir dans ce roman. La fin est très belle, porteuse d’espoir, elle m’a servi d’exutoire puisqu’elle m’a fait verser mes dernières larmes.
Franchement, allez-y, laissez-vous tenter par cette lecture. Au début j’étais réticente parce que la couverture ne m’emballait pas (c’est en fait un dessin de la tête de l’orque noire Titan) et le résumé sans plus. Je suis vraiment contente de ne pas m’être arrêtée là-dessus, car c’est une très belle lecture.
Fabuleux roman sur la souffrance animale. Très intelligemment mené grâce notamment à l'alternance de la couleur de police et de papier.
Les enjeux philosophiques sont extrêmement bien vus, on ne pourra définitivement plus faire comme si nous ne savions pas après la lecture de ce roman.
Roman jeunesse qui a tout pour figurer aussi ds la cour des grands.
L'avis de Esteban (12 ans)
J'ai aimé cette histoire pour plusieurs raisons :
Le fait que cela parle des orques, un animal que j'avais très envie de découvrir car le documentaliste de mon collège nous a appris, en présentant ce roman, que cet animal est très intelligent et il est capable de ressentir certaines émotions comme les humains.
Son mode de vie est proche de celle des hommes car le petit de l'orque reste près de sa mère pendant de longues années.
Ce qui m'a plu aussi, c'est que l'auteur a écrit cette histoire en s'appuyant sur des faits réels. Et notamment avec l'orque tueuse Tilikum qui a vécu dans un parc aquatique après sa capture.
Je n'ai pas souvent lu de fictions sur la maltraitance animale, ce qui m'a vraiment intéressé et je trouve que ça change des autres thèmes que l'on peut lire dans les romans ados.
J'ai trouvé aussi que c'était une super idée, les pages blanches et les pages noires, deux personnages qui racontent, l'un plus dans le passé et l'autre dans le présent. C'est très original.
De plus, on découvre au fil des pages, qui est le personnage qui parle dans les pages noires, ce qui apporte de l'intrigue et des réponses à l'histoire.
Par cette lecture, cela permet de prendre conscience que les animaux en captivité ne sont pas heureux et qu'il faut les respecter.
Que les "hommes" n'ont pas tous les droits et ne sont pas supérieurs aux animaux. Ils ne doivent pas faire n'importe quoi avec eux !
Cela nous montre surtout la face cachée des parcs animaliers (aquatiques) ou des zoos où les animaux sont malmenés.
Une loi en 2017 est passée pour interdire la reproduction de certains animaux dans les parcs animaliers et ainsi que l'interdiction de les capturer en mer.
J'ai aimé la fin de l'histoire car elle finit bien. Le contraire m'aurait déçu et je n'aurai pas apprécié autant ce roman si cela avait été une fin tragique. Je pense que le lecteur a besoin d'optimisme sur ce sujet sensible.
Un roman qui m'a beaucoup touché et qui me reste en mémoire.
L'avis de Claudia
Je rejoins complètement l'avis de mon fils, une histoire très touchante qui nous reste en mémoire.
Suite à cette lecture, nous avons eu envie de regarder plusieurs reportages sur l'orque tueuse Tilikum pour en savoir plus.
Un sujet vraiment intéressant, et la découverte d'un animal que l'on ne connait pas forcément très bien.
Dans ce roman percutant, deux voix se croisent. Deux récits s'alternent d'où l'idée judicieuse de distinguer les pages imprimées sur fond noir ou sur fond blanc selon le personnage qui parle.
Les chapitres sont courts, ce qui donnent du rythme à l'histoire et un suspense permanent.
C'est un roman très réussi et fortement bien traité car il peut être lu par tous les lecteurs.
Un livre "intelligent" qui permet de s'informer, de s'interroger, de se documenter sur les animaux, sur la maltraitance animale et sur l'envers du décor de certains parcs animaliers.
Un livre à offrir ou à prêter à son entourage sans modération.
https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2018/11/titan-noir-proxima-du-centaure.html
Inspiré du documentaire Black Fish lui même inspiré de l'histoire vraie de l'orque tueuse Tilikum, ce livre suit le quotidien de Elfie, embauchée tout récemment dans un Parc Océanographique. Elle pense que les animaux en captivité y sont heureux et qu'elle est leur amie. Mais peu à peu, au fil des pages qui s'alternent avec des pages noires relatant le récit d'un autre narrateur, la prise de conscience va s'effectuer et nous allons découvrir l'envers du décor : la souffrance, l'obéissance forcée, l'enfermement et la folie qui peut s'emparer d'un être que l'on prive de liberté.
Florence Aubry nous livre ici un récit sombre mais touchant et juste sur la cause animale, et en particulier sur le traitement des animaux en captivité dans ces parcs.
Après son bac, Elfie trouve un emploi comme caissière dans un parc océanographique. Elle gravit rapidement les échelons et se retrouve bientôt dresseuse d'orques, et plus particulièrement de Titan, la grande orque noire. Mais la belle amitié homme-animal qu'Elfie s'était imaginé prend une tournure de plus en plus sombre au fur et à mesure qu'elle apprend la vérité sur le calvaire des cétacés dont elle a la charge. Tiraillée entre l'envie d'une confiance réciproque entre elle et l'orque, et les preuves qui s'entassent contre les conditions de vie de Titan, entre son enthousiasme et la colère des "manifestants du rond-point", Elfie va devoir affronter la réalité, même quand celle-ci n'est pas agréable à regarder...
Titan Noir s’annonçait comme un livre choc, inspiré d'une histoire vraie sur le calvaire des cétacés en captivité, et je n'ai pas été déçue.
Ce livre est séparé en deux, de manière plus que visible, même avant de commencer la lecture. Il y a les pages narrées par Elfie, noir sur blanc, comme avec tous les livres ; puis à ce blanc vient s'interposer les pages sombres d'un narrateur dont l’identité reste inconnue jusqu'à la fin, imprimés blanc sur noir.
Cette particularité nous prévient bien du déroulement de l'histoire : ce n'est pas une belle histoire où l'animal devient le meilleur ami des gentils humains. C'est un livre qui pose des questions, qui nous force à regarder d'un œil nouveau les clichés que l'on pourrait avoir sur les cétacés. Et puis, ce détail particulier m'a intrigué avant même que je ne commence ma lecture. J'aime les livres bien sûr pour les histoires, pour les personnages, mais également pour le livre en tant qu'objet, et cette spécificité m'a tout de suite plu.
J'ai adoré ce livre, je l'ai dévoré en quelques heures à peine, tant il est prenant. Dès les toutes premières pages, le narrateur mystérieux des pages noires nous interpelle, nous parle de cette orque, dont nous ne connaissons pas encore l'histoire, et qui pourtant va nous suivre durant toute notre lecture. Cette orque dont la souffrance et la colère débordent des pages jusqu'à envahir toute l'intrigue.
« Jamais il ne sera ami avec l'un d'entre nous, même si autrefois, ça aurait pu être le cas. Et pourquoi ? Parce qu'il y a longtemps qu'il sait qui nous sommes, il sait exactement qui et comment nous sommes, et le mal que nous sommes capable de lui faire. Il n'y a pas de limite à la douleur que nous pouvons lui infliger. »
Du point de vue d'Elfie, nous assistons à sa lente découverte de la vérité, nous voyons son enthousiasme se fissurer de doutes. Florence Aubry a réussi à instaurer une atmosphère lourde qui pourtant ne devient jamais trop pesante, son écriture fluide m'a entraîné sans que je voie le temps passer. Simplement écrit, mais direct, Titan Noir est un de ces livres dont on ressort étourdi.e, la tête vibrante de questions.
Il est toujours assez dur d'expliquer pourquoi l'on a aimé un livre, je dirais donc simplement que ce livre m'a beaucoup touché. Tous les personnages, y compris Titan, sont plein d'émotions, émotions que j'ai retrouvé rien qu'en relisant le premier chapitre avant d'écrire cette chronique. Ils sont complets, tous à leur manière, débordant d'humanité.
« Elle pensait qu'elle lui faisait du bien. Elle pensait qu'elle lui apportait de la tendresse, du réconfort, dans l'univers brutal qu'est celui de l'incarcération. Mais la vérité, c'est qu'elle ajoutait de la brutalité à la brutalité, parce que toute cette douceur, c'est du mensonge, du pur mensonge. »
C'est un livre qui vous prend aux tripes et qui reste avec vous longtemps, du moins, c'est l'effet qu'il m'a fait ! J'ai du coup bien envie de regarder Blackfish, le documentaire qui a inspiré cette histoire à l'auteure.
Titan noir est une lecture émotionnellement dure, mais nécessaire, et plus qu'importante, car, encore aujourd'hui, des cétacés sont maltraités dans des parcs océanographiques, et privés de la chose la plus élémentaire : la liberté.
L'auteure, à travers ce court roman, dénonce la captivité des cétacés dans les parcs aquatiques. Elle a eu l'idée d'écrire « Titan noir » après avoir vu le documentaire « Blackfish », qui raconte l'histoire de l'orque Tilikum capturée au large de l'Islande et vendue à un parc. Cet animal a tué trois personnes dont la dresseuse Dawn Brancheau qui travaillait à SeaWorld.
Florence Aubry s'est inspirée de cette histoire dans ce livre jeunesse. Elle utilise deux voix qui sont bien distinctes, puisque l'une d'elle est racontée sur des pages noires et l'autre sur des pages blanches.
Le narrateur de la page noire n'est connu qu'à la fin de l'histoire. Il évoque la vie de Titan depuis sa capture et sa vente dans un parc. Il dénonce les conditions désastreuses de la captivité et ses conséquences : Titan se fait mordre par les autres femelles du parc. Il est agressé par la musique, les applaudissements et les flashs des appareils photos lors des spectacles. Il est affamé constamment afin de répondre aux sollicitations des dresseurs. Toutes ces situations qui ne respectent pas les besoins de ces animaux, altèrent leur comportement et peuvent les rendre agressifs.
En parallèle, nous suivons Elfie, une jeune fille qui vient d'obtenir son baccalauréat et décrocher un emploi saisonnier au parc océanographique du Ponant, qui se transformera en CDI. Si, au début elle semble aimer son travail et trouver que les animaux sont très bien traités et heureux, au fil du temps, elle va vite déchanter et ouvrir les yeux sur les conditions de vie des animaux sauvages en captivité.
J'ai adoré ce roman très bien écrit. Le sujet est intéressant et permet de découvrir l'envers du décor de ces parcs prêts à tout pour faire de l'argent. Après « Titan noir », j'ai eu envie d'en apprendre plus en consultant des articles et si j'ai l'occasion j'aimerais beaucoup voir le film Blackfish.
Titan noir est un roman nécessaire afin que le grand public prenne connaissance des conditions de vie et de la maltraitance que subissent les cétacés privés de liberté.
Titan noir est un roman fort sur la captivité des orques dans les parcs aquatiques. Peut-on réellement les élever sans risques pour qu'elles nous obéissent au doigt et à l'oeil ?
Inspiré de l'histoire de Tilikum, ce roman est bien écrit, et ne s'adresse pas qu'à un lectorat jeunesse.
Il ne me reste plus qu'à compléter cette lecture en allant visionner Blackfish, un documentaire dont j'ai beaucoup entendu parler mais que je n'ai toujours pas vu. (Mais j'ai vu Sauvez Willy plusieurs fois, ça compense non ?!).
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Quelle belle critique !! Magnifique... Allez vite, je vais lire ce livre ! ^-^