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Et comme il faisait très chaud dans la pièce, les fenêtres étant restées longtemps fermées, l'infante était dans un désordre qui laissait voir sur sa poitrine deux poitrines du paradis comme de cristal, qui captivèrent les yeux de tirant de telle sorte que ceux-ci ne trouvèrent plus de porte de sortie ; dès lors, ils furent prisonniers au pouvoir d'une personne libre, jusqu'à ce que leur mort à tous deux les séparât.
" le meilleur livre du monde ", comme l'appelait cervantès, a déclenché un enthousiasme tel qu'à cinq siècles de distance, mario vargas llosa le qualifie encore de " roman total ", à la mesure de la divine comédie, de la guerre et la paix, ou de moby dick. les aventures du chevalier breton tirant le blanc en angleterre, en sicile, à byzance ou en berbérie tissent un monde où résonnent les cavalcades effrénées, le choc des armes et les plaintes des héros brisés, blessés ou déçus.
Dans un univers flamboyant transformé en une immense lice de tournois, où les jeux de l'amour et de la guerre s'entremêlent, des personnages de chair et de sang rivalisent d'honneur et de vertu, et lâchent la bride à leurs passions. la poussière âcre des batailles et les parfums capiteux des lits obscurs, les amours de tirant et carmésine et l'espièglerie de l'extraordinaire demoiselle plaisirdemavie, le verbe puissant de tirant le blanc enfin, n'étaient guère accessibles au public francophone qu'à travers l'adaptation de caylus, datée de 1737.
Voici la traduction intégrale du fleuron de la littérature du siècle d'or catalan.
J’ai toujours aimé les histoires de chevaliers, les romans de Chrétien de Troyes et les chevaliers de la Table Ronde. Adulte, j’ai lu « Don Quichotte » de Cervantes.
Aussi, ai-je eu envie de découvrir ce chevalier dont je n’avais jamais entendu parler : Tirant le Blanc. Chevalier espagnol dont Joanot Martorell (1413-1468), lui-même petit chevalier, nous conte le destin tout au long de 1000 pages.
Tirant le Blanc n’est pas un surhomme, il est en prise directe avec les réalités de la vie et les émotions qu’elle peut engendrer.
» C’est une grande consolation pour les malheureux que d’avoir des compagnons d’infortune, bien que mes maux, passés et à venir, soient sans équivalents dans le monde, car ce sont les plus terribles. Et votre amour, madame la Veuve, ne peut se comparer au mien, car le vôtre est descendant, il tombe et diminue peu à peu, alors que le mien est ascendant et naturel, il augment constamment et s’accroîtra jusqu’à ce qu’il ait atteint la béatitude, degré suprême, sur lequel il s’arrêtera, s’il peut y arriver, pour autant que la fortune le permette. »
« Tirant le Blanc » est une lecture exigeante, la préface détaillée m’a été d’un grand secours pour bien comprendre.
Je remercie Babelio, Masse Critique et les Editions Anacharsis pour cette découverte.
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