"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Cora Bender est une jeune femme «a priori» sans histoire. Un bel après-midi, elle va pique-niquer au bord d'un lac avec son mari et leur petit garçon. Elle est en train d'éplucher une pomme pour son fils lorsqu'elle se lève de sa serviette, se dirige vers un groupe de jeunes gens et poignarde l'un d'entre eux à mort. Une enquête commence alors pour tenter d'expliquer le geste de Cora. Le roman a été adapté en série sur Netflix.
N'ayant pas vu la série (c'est par le bandeau sur le livre que j'ai découvert qu'elle existait), je me suis plongée très facilement dans ce roman qui semblait idéal pour une lecture de vacances : presque le même décor, la même douceur de l'atmosphère, les mêmes familles et couples joyeux avant que tous ne basculent. Enfin, pas tous mais seulement Cora - la gentille maman et épouse un peu soumise et appliquée - qui va entraîner dans sa chute et sa folie réelle ou fantasmée de nombreux personnages.
Tuer un inconnu avec un couteau prévu pour couper une pomme pour son petit garçon : tel est le geste de Cora Bender. Une musique trop forte, une femme qui chahute, des amis qui rient semblent des explications un peu superficielles pour le commissaire Rudolf Grovian qui entame un dialogue avec la meurtrière qui est au coeur du roman. C'est avec son regard, ses réflexions et ses recherches que le roman avance et nous permet d'approcher ou plutôt de tenter d'approcher le passé de Cora.
Une enfance moralement torturée entre sa soeur malade, sa mère dont la religiosité devient une maladie et son père dont la personnalité n'est pas lisible. Il y a aussi les rencontres du hasard et de l'adolescence fragilisée. Tout n'est que mensonges, fantasmes, vérités déformées et divagations de l'esprit à moins que tout ne soit vrai ...
C'est ce qui fait à la fois la puissance et le point faible du roman de Petra Hammesfahr : la densité des récits de Cora, ses délires psychotiques, la confusion de son esprit rejaillissent sur le récit et peut perdre aussi bien le commissaire Grovian que le lecteur.
Le talent d'écriture est réel, il n'y a aucune facilité dans la trame narrative, Petra Hammesfahr est une grande écrivaine de polar et elle joue avec le lecteur grâce à un roman particulièrement structuré et rigoureux. "The sinner " m'a donné envie de découvrir d'autres romans de cette auteur qui mériterait d'être davantage traduite en français.
Cora Bender est une femme ordinaire qui vit une vie ordinaire, avec mari et enfant dans une petite ville allemande… Ordinaire du moins, en apparences. En effet, elle semble avoir occulté une partie de sa vie récente, sombre et mystérieuse.
Ses relations avec son mari s’étiolent, à la suite d’un évènement intime, qui a fait resurgir une musique dans sa tête, provoquant un mal être et des idées suicidaires. Cette même musique qu’elle entend par une belle journée au bord d’un lac, diffusée par la radio d’un couple allongé près d’elle, et qui l’amène à poignarder l’homme, sans raison autre qu’une pulsion meurtrière.
Arrêtée par la police, l’attente, et l’enquête menée par le commissaire Rudolf Grovian, vont l’obliger à se replonger dans ses souvenirs, occultés ou non, des brimades de la mère bigote, aux petites lâchetés du père, à la maladie de la sœur qui pèse sur toute la famille, et à cette époque de sa vie qu’elle a oubliée. Tout ce qui pourrait expliquer son geste fou…
Ayant vu et apprécié l’adaptation sur une célèbre plateforme, j’étais impatiente de découvrir le roman dans le cadre des explorateurs du polar. J’avoue que mon enthousiasme est retombé comme un soufflé à la lecture des premier chapitres : le début du roman est froid, impersonnel ; le style manque singulièrement de fluidité. Puis, à partir du 5ème chapitre, la lecture devient plus plaisante, on a envie de savoir ce qui est arrivé à Cora, durant cette période reléguée au fond de son cerveau. Néanmoins, à trop vouloir explorer les méandres de l’esprit de Cora, certains passages restent peu clairs, et on perd parfois le fil de l’histoire.
En bref, un sentiment mitigé, car une histoire vraiment prenante, mais un début très moyen, et des passages parfois flous à travers tout le roman.
J’ai tout de suite accrocher à ce roman, car je voulais savoir et connaître la vérité sur Cora Bender, savoir son histoire, sa vie avant et après le drame. Ce livre est très addictif, un thriller psychologique incroyable et qui nous donne envie de connaître et comprendre Cora. Toute l’histoire est captivante et pleines d’émotions et de rebondissements voir déchirantes par moment. L’auteur Petra Hammesfahr est considéré comme la Patricia Highsmith du polar allemand, son roman est à lire absolument et de préférence avant de voir la série qui vient de sortir sur Netflix pour avoir un autre aperçu. Merci
J’ai lu ce livre avant d’avoir entendu parler de la série. Donc aucun à priori, la découverte est totale. Je reprends mon souffle après cette lecture complexe qui nécessite une bonne concentration sous peine d’être très rapidement perdu dans le récit…
Par un bel après-midi, sur les bords d’un lac, Cora Bender, vingt cinq ans, poignarde subitement devant plusieurs témoins, dont son mari et son fils, un jeune inconnu venu comme elle prendre du bon temps en famille… Interrogée par les policiers, la jeune femme qui parait tout d’abord satisfaite de son acte, se contente d’avouer sereinement son crime. Mais le commissaire Rudolf Grovian veut comprendre les raisons de cet acte et parvient à fissurer un mur que Cora a bâti entre elle et de lourds traumatismes : il ramène à elle « les fantômes du fond de l’enfer« . Cora a semble t-il grandi dans une bien étrange famille, durant les années 80, imagine t-on suite à quelques références musicales. Une mère, arriérée, catholique intégriste, (pour qui un téléviseur est un instrument du diable…), véritable tyran, qui répète sans cesse à Cora que ses péchés finiront par tuer sa soeur Magdalena, « la candidate à la mort » souffrant d’une très grave maladie du coeur… Un père frustré pour lequel elle éprouve beaucoup d’affection réciproque mais qu’elle « érotise » par manque de repère… Une tante, Margret, qui aide comme elle le peut cette jeune adolescente perturbée, sans oser toutefois s’immiscer dans cette famille dysfonctionnelle. Et la jeune soeur, Magdalena, autour de qui se noue ce drame, qui est à l’origine du sentiment de culpabilité extrême éprouvé par Cora.
Nous soupçonnons rapidement cette histoire d’être glauque, sordide à souhait et parfois très malsaine. Mais ce ne sont que des soupçons car face aux questions du commissaire dont le but est de lui éviter l’internement en asile psychiatrique, puis à celles d’un avocat et d’un psychologue, le lecteur se rend rapidement compte que Cora extrapole, ment, déforme la vérité, tait certains faits, en invente d’autres… ce qui rend le récit si difficile à suivre parfois. Mais dans ces allers et retours très complexes de l’esprit torturé de la jeune femme, certaines crises et symptômes psychosomatiques finissent par révéler le traumatisme véritable qu’elle a subi et qui génère chez elle culpabilité et désir de vengeance.
Dans un style froid et dense, l’auteur signe un thriller psychologique éprouvant, où le spectre de la folie est toujours présent. Ce sujet passionnant m’évoque l’ambitieuse trilogie du duo suédois Erik Axl Sund Les Visages de Victoria Bergman.
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Partir à la rencontre de Cora, une jeune mère de famille qui par une belle journée ensoleillée va poignarder à mort un homme au bord du lac où elle pique niquait avec son fils et son mari. Le commissaire de police Rudolf Grovian devra fouiller dans le passé de Cora pour tenter de trouver des réponses à ce geste qui même avoué reste incompréhensible pour les proches de la jeune femme. Alors, va commencer un retour arrière sur le passé de Cora, son enfance dans une famille extrêmement religieuse au côté de sa jeune sœur gravement malade. Le début est plutôt long a se mettre en place heureusement ça l’a fait avec moi, je me suis demander qui était Cora, pourquoi le silence, le mensonge, pourquoi en arriver à ce drame et déjà j’étais bien accrochée par l’intrigue qui même si elle reste simple n’en est pas moins passionnante. L’auteur possède un style bien a elle, c’est froid, chirurgical et l’ambiance malsaine est pesante comme je l’aime. Il y a eu des moments où je me suis un peu perdue dans ma lecture car il n’est parfois pas très facile de comprendre à qui s’adresse Cora mais bon comme thriller psychologique noir c’est déjà un très beau challenge relevé. L’enquête que mène le commissaire Grovian sur le passé de Cora fait apparaître tant de choses difficiles, j’ai éprouvé pas mal d’empathie pour elle. Même si je ne savais pas toujours ce qui était de l’ordre de la fiction ou de la vérité. L’intrigue est torturée à souhait et les événements distillés lentement mais surement. Le final m’a coupé le souffle et je pense que le personnage de Cora raisonnera encore en moi pendant longtemps. Bien entendu j’attendais la dernière page pour visionner la série proposé par Netflix. Même en sachant le fin mot de l’histoire j’ai pu apprécier cette série.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2020/01/12/37892049.html
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