"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Nous sommes à Slobozia, au cœur de la Roumanie dominée par le régime de Ceausescu. Il y a là, au cœur de la forêt profonde voire hostile un lac terrifiant, maudit pour les habitants du village et que l'on nomme « la fosse aux lions ». Il y a longtemps on l'appelait « la fosses aux turcs » en souvenir du massacre de soldats turcs lors des invasions du XVIe siècle. Ce lac, où il est interdit de pêcher et où les moroï (âmes errantes) rôdent est le lieu de rencontre privilégié des couples d'adolescents en quête d'intimité.
Pourtant, le jeune Victor Luca entretient un lien d'amour avec ce lieu, qui emporte son père violent.
Plus tard, quand il tue une jeune fille qui se moque et se refuse à lui, c'est encore La Fosse aux Lions qui le protège et qui détourne les chiens de Victor. Et l'idée d'un lien inexplicable entre lui et cet endroit particulier, un lien maternel, rassurant s'ancre dans son esprit. Après ce deuxième meurtre, il sera obliger de se terrer dans la maison qu'il partage avec sa mère et sa sœur pendant plus de vingt ans.
D'abord convaincu qu'il est condamné à l'Enfer, Victor finit par trouver un moyen d'expier son crime en recopiant des textes interdits de l'Église catholique, distribués clandestinement par le prêtre du village, opposant au régime.
Mais l'enfermement et la solitude subis par Victor n'auront pas raison de ses pulsions et les meurtres vont s’enchaîner.
Malgré toute l'horreur des actes commis par Victor, on ne pourra s'empêcher de se mettre de son côté.
A la frontière du roman fantastique et du récit policier, cette histoire de damnés est le lieu de rencontre entre les croyances populaires, les superstitions païennes et, une religion bâillonnée par un régime totalitaire.
Un premier roman réussit, à la fois sobre et réaliste.
super ! à lire sans hésiter
Un premier roman très réussi. J'ai beaucoup aimé la fluidité du texte, l'univers étrange des ermites et revenants, les personnages de ce petit village et le contexte historique, notamment sur la place de la religion avant et après Ceausescu. Je suis d'accord avec sophielit, le résumé de la quatrième de couverture ne met pas du tout en valeur l'intrigue réelle du livre.Il ne faut pas s'y fier. Un auteur que je suivrai et qui m'a fait penser aux romans de Sylvie Germain.
Honnêtement, je nétais pas particulièrement enthousiaste en démarrant la lecture de ce roman.
Je ne suis pas fan des mythes et légendes, et la 4ème de couverture ne me disait rien qui vaille.
Jai été dabord agréablement surprise par la facilité avec la quelle on plonge dans ce lac mystérieux et dans la vie de ce Victor Luca. Aux habitudes des villageois se mêlent les aspects politiques, la répression en place, limportance de lEglise, la façon dont chacun compose avec tout cela, petits arrangements inclus. Et puis, le rythme saccélère, un échange didentités amène un retournement de situation aussi formidable quinattendu. Au final, cest un vrai bonheur du début jusquà la fin. Si je devais conseiller léditeur, je lui ferai revoir la 4ème de couverture
Liliana Lazar, née en 1972 en Moldavie roumaine, a grandi dans la forêt qui borde le village de Slobozia avant de sinstaller en France en 1996. Terre des affranchis, son premier roman, a été écrit en français. Un coup de chapeau à sa maîtrise de la langue française, car, à lexception dune erreur aussi récurrente quagaçante - labsence daccord entre les appositions en tête de phrases et les noms auxquelles elles se rapportent -, ce roman est très bien écrit.
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