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Tempête

Couverture du livre « Tempête » de Jean-Marie Gustave Le Clezio aux éditions Folio
  • Date de parution :
  • Editeur : Folio
  • EAN : 9782070467570
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

La novella, c'est une longue nouvelle qui unit les lieux, l'action et le ton. Tempête et Une femme sans identité sont contemporaines et complémentaires. De l'île d'Udo au Japon à la banlieue parisienne, elles rendent hommage à deux jeunes filles au parcours brutal, deux héroïnes qui se débattent... Voir plus

La novella, c'est une longue nouvelle qui unit les lieux, l'action et le ton. Tempête et Une femme sans identité sont contemporaines et complémentaires. De l'île d'Udo au Japon à la banlieue parisienne, elles rendent hommage à deux jeunes filles au parcours brutal, deux héroïnes qui se débattent chacune à sa façon pour retrouver leurs racines, reprendre goût à la vie et combler leur désir éperdu d'amour.
Ou comment la littérature peut sauver.

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Avis (1)

  • Deux longues nouvelles.
    Deux rédemptions.
    Ou tentatives de rédemption.
    D'abord, les voix enchevêtrées de Philip Kyo et de June.
    Lui, le témoin d'un viol, complice parce que silencieux. Qui regarde, qui regarde de tout son dégoût mais ne bronche pas.
    "Regarder et se taire, c'est agir."
    Sa...
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    Deux longues nouvelles.
    Deux rédemptions.
    Ou tentatives de rédemption.
    D'abord, les voix enchevêtrées de Philip Kyo et de June.
    Lui, le témoin d'un viol, complice parce que silencieux. Qui regarde, qui regarde de tout son dégoût mais ne bronche pas.
    "Regarder et se taire, c'est agir."
    Sa rédemption s'appelle Mary.
    C'est vers elle qu'il revient.
    June, elle est très jeune. Treize ou quatorze ans. Elle subit les regards égrillards de son beau-père. Elle subit les coups et les humiliations des enfants de son école, parce qu'ici elle sera toujours une étrangère.
    Sa rédemption s'appelle partir.
    C'est de ça dont lui parle Philip. D'ailleurs. Avec sa voix, son accent, ses "exotismes". C'est de Mary dont lui parle Philip. Mary partie. Mary noyée.
    Dans la seconde nouvelle, une fois de plus, le rapport à la violence. Par les racines. Par l'océan. Par l'homme sur la femme. Rachel est l'enfant d'un viol. Abandonnée. C'est d'un désaveu inattendu que tout s'écroulera.
    Il suffira d'ouvrir le livre de le Clezio, même pas au début, n'importe où, au hasard, pour saisir toute la beauté et la poésie de ces deux nouvelles. La beauté et la poésie de la plume de cet auteur. A chaque fois, avec lui, je voudrais lire à voix haute, d'une traite. Entendre les mots rouler comme des galets ou comme l'orage, qu'ils ricochent, rebondissent. Vivants, tellement vivants !!

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