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Simran Singh, travailleuse sociale, est chargée d'une affaire délicate?: une adolescente est retrouvée dans la luxueuse maison familiale, bâillonnée et brûlée après avoir été violée.
Autour d'elle, treize cadavres empoisonnés. Pourtant, les soupçons de la police se portent bientôt sur la jeune fille?! À charge pour Simran de découvrir la vérité, dans une société où naître fille peut s'avérer dangereux...
L'auteur nous entraine nous fait découvrir un aspect de l'Inde peu connu.
La place des femmes , les non dit , le poids de la société , le poids du regard des autres.
Son héroïne affronte les préjuges et les evenements du mieux qu'elle peut.
J'ai été happée par le livre et on en ressort avec beaucoup de question
Témoin de la nuit est en réalité un faux polar indien. Oui, on va bien trouver une tripotée de cadavres – une famille entière – et un inspecteur, mais c’est finalement accessoire et on se demande s’il ne s’agit pas des deux seuls éléments qui justifient la couverture « noire » et l’intitulé « polar » de ce livre.
Durga est une jeune fille de quatorze ans, que l’on retrouve attachée à son lit, battue, probablement violée, et entourée de sa famille assassinée (n’hésitons pas, ils sont treize) dans des conditions sanglantes. La police estime qu’elle est à l’origine de cette hécatombe.
C’est là que l’héroïne arrive, Simran Singh, pour des raisons relativement floues d’ailleurs, si ce n’est qu’il s’agit d’une travailleuse sociale, qui intervient bénévolement pour aider les démunis et les personnes en détresse, et qui va tenter ici de faire la lumière sur ce qu’il s’est passé.
L’idée est très très visiblement d’insister sur le caractère exceptionnel et à la marge de Simra : elle travaille gratuitement et n’a pas d’autres revenus (mais un héritage qu’elle ne touche pas), fait preuve d’humilité et ne montre pas qu’elle a de l’argent (alors qu’en Inde, c’est le contraire qui se fait), est encore célibataire dans un pays où les femmes se doivent d’être mariées, fait preuve d’autonomie et de liberté, fume et boit de l’alcool : un nouveau critère de son comportement en contradiction avec la culture de son pays.
On regrettera le côté répétitif et lourd du message, qui manque tout de même de subtilité (et si on en doutait, elle ne boit pas un petit verre de rouge le matin, mais de la vodka et du whisky).
Kishmar Desai veut en réalité mettre en avant dans son livre la (difficile) condition féminine de son pays et insiste énormément, à travers le personnage de Simran construit sur le principe de « l’opposée de la femme indienne telle qu’elle est supposée être », sur les singularités culturelles de son pays, le mariage arrangé, la corruption, la prédominance masculine, la misère bien sur. Et c’est le seul réel intérêt de ce livre : découvrir les particularités de ce pays et ses excès.
Pour le reste, pour l’enquête, pour le suspens, pour le côté polar, le livre ne remplit pas les attentes, de même que du côté du style, il manque quand même de finesse (peut-être faut-il le lire en anglais ?) et on n’arrive pas à vraiment croire à la sincérité de certains échanges.
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