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Tel père, telle fille

Couverture du livre « Tel père, telle fille » de Fabrice Rose aux éditions Robert Laffont
Résumé:

Visite au parloir de la maison d'arrêt de Fresnes. Alexandra, vingt-quatre ans, exige de son père l'impensable : qu'il abandonne sa vie de braqueur et devienne le père dont elle a toujours rêvé. Mais comment résister à une existence dopée à l'adrénaline ?
Deux mois plus tard, Marc Man s'évade.... Voir plus

Visite au parloir de la maison d'arrêt de Fresnes. Alexandra, vingt-quatre ans, exige de son père l'impensable : qu'il abandonne sa vie de braqueur et devienne le père dont elle a toujours rêvé. Mais comment résister à une existence dopée à l'adrénaline ?
Deux mois plus tard, Marc Man s'évade. Contrairement aux apparences, pour Alexandra, c'est un coup de chance : quand Marc apprend qu'elle est menacée par une bande de racketteurs fous dangereux, il organise une chasse à l'homme d'une rare férocité. Et, tant qu'à faire, il monte un casse spectaculaire.
Dans la canicule d'août, chacun révèle sa vraie nature et les cadavres commencent à s'aligner.

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Articles (1)

Avis (4)

  • J’étais impatiente de découvrir ce livre à sa sortie. Le prologue promettait une réflexion intéressante sur la difficulté d’être l’enfant de criminel. Plus précisément la fille d’un braqueur qui n’a qu’une envie, c’est de construire une relation normale avec son père. Un désir rien de plus...
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    J’étais impatiente de découvrir ce livre à sa sortie. Le prologue promettait une réflexion intéressante sur la difficulté d’être l’enfant de criminel. Plus précisément la fille d’un braqueur qui n’a qu’une envie, c’est de construire une relation normale avec son père. Un désir rien de plus naturel. Je dois dire que la thématique me plaisait bien, car les relations enfants et parents criminels sont rarement abordées, occultées, comme si le fait d’être un criminel, ne permettait pas d’être un parent.

    J’ai été déstabilisée dans la première partie de ma lecture par la plume imagée et métaphorique de l’auteur. Des phrases courtes, des figures de style assez lourdes, qui ne faisaient que casser le rythme de lecture.

    Et puis il y a un léger changement dans la plume, comme si le fait de s’être évadé de prison, la liberté lui donnait des ailes et surtout lui permettait d’avoir les idées plus claires et donc de moins user de métaphores.

    L’enfermement de l’esprit lié à l’enfermement physique, bride le cerveau donc la narration, le tout volant en éclats lorsqu’il se libère de ses chaînes, libérant la parole et la plume. Plus besoin d’user de métaphores, la vie prend le pas et le libère dans tous les sens du terme.

    Malgré plusieurs passages qui semblent bourrés de clichés, avec ces courses-poursuites, ces fusillades parsemées de violence d’une rare cruauté, j’ai trouvé que c’était assez crédible.

    Une opposition entre criminels aux grands cœurs, avec des valeurs humaines, malgré le crime et les criminels qui se cachent derrière des valeurs religieuses qu’ils faussent pour faire ce qu’ils veulent sous couvert de pardon divin.

    En fin de compte, le récit possède une certaine authenticité que ce soit par le vécu de l’auteur, ancien braqueur, que par les situations aussi incroyables que rocambolesques. Mais ce qui est drôle, c’est que c’est tellement incroyable que certaines scènes deviennent plausibles. Entre le faux émir, opportuniste, qui ne pense qu’au sexe, mais qui se cache derrière Dieu, le converti qui doit faire ses preuves et être au taquet, les flics parfois dépassés, mais qui restent professionnels…

    Bref, il y a de tout, comme dans la vie… Comme dans la vie que ce braqueur, dit braqueur à l’ancienne, braqueur au grand cœur, qui n’a jamais fait de mal à personne…

    Je pense sincèrement que c’est un livre que l’on ne doit pas prendre au premier degré, que l’on doit approfondir. Il faut lire entre les lignes pour y déceler une rédemption, une envie de tourner la page, l’amour de l’auteur pour sa fille, et de dire que le meilleur reste à venir et peut être vécu.

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  • Je remercie Lecteurs.com qui m'a envoyé ce livre au titre des Explorateurs du Polar. Je l'avais choisi en me basant sur la quatrième de couverture et je me sens très décontenancée au moment de rédiger ma chronique : je ne m'attendais pas du tout à ce que j'ai lu.

    « Plongez dans les...
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    Je remercie Lecteurs.com qui m'a envoyé ce livre au titre des Explorateurs du Polar. Je l'avais choisi en me basant sur la quatrième de couverture et je me sens très décontenancée au moment de rédiger ma chronique : je ne m'attendais pas du tout à ce que j'ai lu.

    « Plongez dans les ténèbres ! «  annonce le bandeau d'Olivier Marchal et j'ai plongé dans la violence, le meurtre, le viol, le sadisme, la barbarie jusqu'aux toutes dernières pages qui n'ont pas été sans me rappeler une scène de « Une bête au Paradis » de Cécile Coulon.

    J'aime beaucoup lire des romans policiers et autres thrillers, ce qui m'a incité à choisir « Tel père telle fille » dans les propositions faites par Lecteurs.com c'est le point de vue adopté par l'auteur ; cette fois-ci l'histoire met l'accent sur le braqueur et ses acolytes et Fabrice Rose sait de quoi il parle ; s'il est maintenant animateur culturel dans un foyer rural il fut lui aussi un de ces « beaux mecs », un braqueur à l'ancienne ceux qui n'ont pas de sang sur les mains avant de se ranger pour voir grandir sa fille Alexandra.

    Quelle est la part de souvenirs, de confidence de ses codétenus, d'autobiographie ?

    Je ne sais pas trop dans quelle catégorie ranger ce roman : un policier ultra-violent, un livre « gore » pétri de fureur et de haine ou un pastiche du genre ? Afin de ne pas lâcher prise à la page 47 lorsque j'ai eu le cœur au bord des lèvres à la lecture d'une scène de torture d'une rare sauvagerie, j'ai pris le parti de n'y voir qu'une pantalonnade, une gigantesque hyperbole et suis allée bravement juqu'à la dernière ligne du texte pour rendre ma chronique. Mais j'avoue que la formule « action réaction » répétée comme un mantra, les scènes violentes à répétition, l'hémoglobine jaillissant comme un geyser et le sadisme sans frein m'ont un peu lassée. « J'ai compris l'idée et l'intention Monsieur Rose, de grâce n'en rajoutez pas encore vingt pages ».

    « Tel père telle fille » a pour héroïne Alexandre, 24 ans, dite Alex, une artiste peintre livre, insouciante, heureuse de vivre. Son petit ami, Ludo est grand amateur de livres et de jazz. Un peu gaucho, un peu anar, il se trouve dans les locaux de la 8ème BT pour un délit mineur dont il s'échappe en volant une Audi de fonction dans le coffre de laquelle se trouve un sac rempli de billets : 270 720 euros produit de la zakat l'impôt musulman confisqué, lors de son interpellation à Hamid Bensalli, trafiquant de drogue notoire et suspecté d'appartenir à un réseau salafiste.
    Ludo cache le sac chez Alex, faisant d'elle la cible des djihadistes. La vie de cette jeune fille bohême, un tantinet fleur bleue, vire au cauchemar lorsqu'elle apprend un soir, en rentrant chez elle, la mort de deux de ses amis tués par trois skinheads en fuite, « l'arrestation d'n casseur, la mort d'un islamiste présumé sortant de chez elle et la présence d'un cadavre dans son salon, Ludo son petit ami ».
    Mais Alex est aussi la fille du braqueur Marc Man. Ce dernier s'échappe lors d'un transfert au Palais de Justice d'Angoulême et, alors qu'il prépare un nouveau casse vole au secours de sa fille dans une véritable chasse à l'homme. « Face aux mecs qui s'en sont pris à Alex pas d'état d'âme […] Avec ces mecs pas de place pour le dilemme. ».

    Fabrice Rose dans un style nerveux, rapide et efficace nous offre près de 300 page de scènes d'action dignes d'un scénario de film dont les rebondissements cocasses, comme des petits grains de sable enrayent la mécanique et ménagent le suspense.
    Le style colle aux personnages, le langage fleuri, souvent ordurier n'est pas dénué d'humour. « deux sandwiches 100 % mécréant et une bière 100 % sans alcool ». Les phrases, sans circonvolution aucune ont le mérite d'être efficace et, en peu de mots, disent la situation, le ressenti des personnages. « L'émir est sur le cul » ; voilà qui a le mérite d'être clair.

    Fabrice Rose nous livre un roman visuel dont les personnages croqués sont décrits à grands traits parfois à renfort de métaphore outrancières qui en font des personnage de « comics » dont chacun a la tête de l'emploi : les policiers de la SAT sont « robocopés », l'héroïne a de grands yeux bleus et la blondeur ingénue. Quant aux méchants la noirceur du cœur se reflète dans la laideur physique ; le méchant est non seulement méchant mais en plus il est laid avec « une gueule de limande sur laquelle on aurait greffé une barbe rousse ».

    Il règne dans « Tel père telle fille » une atmosphère digne d'une planche de bandes dessinées « une féminine épurée en tee-shirt mini-jupe, sandales et bigoudis sur la tête dédie un sourire à Driss […]. Sur le trottoir d'en face des ados somnambules succombent à l'attrait de leurs portables. Aveugles et sourds à ce qui les entoure, ils marchent en lévitation vers nulle part ».

    Il y a dans ce livre des scènes ubuesques, atrocement surréalistes, des scènes au cours desquelles le lecteur déstabilisé se demande s'il lui faut hurler de terreur et de rage ou éclater d'un rire franc et sonore tellement le propos est excessif, des scènes violentes de meurtre et de viol où le sang comme l'élément central d'un tableau est étudié dans un jeu de miroir « secoué de soubresauts le corps de Mariam se vide alors que la verge de Tariq se gorge de sang ».

    En contrepoint de ces djihadistes fous il y a Marc Man et sa bande de braqueurs grands seigneurs des hommes de la vieille école, celle des films en noir et blanc de Gabin et Ventura, celle des dialogues d'Audiard. Ces braqueurs sont responsables « le sang ne devant jamais couler pour de l'argent », hommes d'honneur, ils respectent la parole donnée et ont l'amour du braquage bien fait : « si on vole une voiture que ce soit pour une utilisation de quelques jours ou pour un braquage on la rend clean ou on roule à bicyclette ». Leurs répliques n'ont rien à envier à celles des Barbouzes » ou des « Tontons Flingueurs ». Les formules à l'emporte-pièce font mouche « ils sont tellement sûrs d'eux que la gueule dans un sac plastique ils ne flaireraient pas le danger ». Ce sont des Mozart du braquage « avec eux ni bruit, ni fureur ni brutalité ni mort. Leur approche, quoique prédatrice est subtile ».

    Tout n'est pas noir dans l'univers de Fabrice Rose qui sait émailler son texte de quelques bulles légères et poétiques ; il excelle dans l'humour tendre notamment lorsqu'il évoque par petites touches subtiles les relations père-fille et le manque induit par l'éloignement et l'enfermement carcéral. Alex « n'était pas plus haute que trois golden quand sa mère l'y [au parloir de la prison de Fresnes] a amenée pour la première fois ». « Les box sont à peine éclairés, sur leurs cloisons défraîchies des cœurs, des prénoms, des tags de dealers sont écrits et dessinés à la va-vite ». L'auteur brosse un paysage, raconte une atmosphère dont le sens du détail respire le vécu. Des formules lapidaires traduisent avec pudeur la peine, le tourments et les désillusions imposés.
    Cependant, l'étude psychologique n'est pas au programme de l'ouvrage de Fabrice Rose, il ne dissèque pas la complexité des liens qui unissent le père et sa fille, pas plus qu'il n'analyse le manque et ses conséquences.
    « Action Réaction » Marc Man saura prouver son amour à Alexandra, il fera de la protection de la chair de sa chair sa priorité, sa croisade, son djihad.

    Un livre explosif à ne pas mettre entre toutes les mains. Ames sensibles s'abstenir !

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  • Merci à lecteurs.com et aux éditions Laffont"La Bête noire"pour l'envoi de ce livre qui promettait tant:une jeune femme Alex,24 ans(seul personnage réel emprunté directement à la famille de l'auteur)qui ne supporte plus de voir son père éternellement en prison.
    "je veux un père présent,je veux...
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    Merci à lecteurs.com et aux éditions Laffont"La Bête noire"pour l'envoi de ce livre qui promettait tant:une jeune femme Alex,24 ans(seul personnage réel emprunté directement à la famille de l'auteur)qui ne supporte plus de voir son père éternellement en prison.
    "je veux un père présent,je veux mon père."
    "Depuis ma naissance la prison,c'est ta résidence principale et le parloir ma cour de récréation."
    Des liens filiaux qui posent question,et,interpellent le lecteur.Et un père ,Marc Man,48 ans,braqueur avec un code de l'honneur ,pour qui"parole vaut l'homme".
    Rouge sang le bandeau accrocheur où Olivier Marchal nous invite à:"Plongez dans les ténèbres!"barre la couverture noire centrée sur une liasse de billets tâchée d'hémoglobine!
    Alléchée,je m'apprête à déguster...Alex découvre dans son appartement un sac empli d'argent,laissé par Ludo son petit ami gaucho-anarchiste.Et la narration s'enclenche,mouvementée,sans temps mort.Ce sac contient la Zakat: impôt musulman.Les salafistes veulent à tout prix récupérer ce sac.On pénètre dans un autre monde avec la dictature des religions...et l'amour de l'argent!!!!
    Je dois avouer que Tariq ou plutôt Cédric Cadet,Mohamed Aboukar al-Din ont "flingué"ma lecture:le menu appétissant s'est transformé en steak tartare répugnant.Trop de sauvagerie sanguinolente,absolument pas utile à la narration,rend la lecture inconfortable jusqu'à la nausée.Je n'ai pas fermé le livre car cette cavalcade -poursuite était attrayante,et,surtout,je m'étais engagée à lire jusqu'au bout.BEURK!la scène où le père règle ses comptes au moyen entre autres d'un verrat a déjà été utilisée par d'autres auteurs,mais cette débauche de violence m'a gênée.Cela frise la caricature.L'excès tue le propos!Le lecteur veut trembler,vibrer,être captivé mais point dégoûté par une barbarie stérile.J'aurai préféré plus de scènes dialoguées entre le père et la fille:quid du titre?!?
    L'écriture soutient le texte,passe de l'oralité aux effets stylistiques(nombreuses énumérations,multiples métaphores).L'auteur a beaucoup lu en prison.
    Une lecture alléchante qui,pour moi,n'a pas tenu ses promesses,dommage!

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  • Happés dès le début, voilà ce qui va vous arriver dès que vous aurez ouvert le livre et parcouru les premières pages.
    Frappés par les chocs répétés sur les premières victimes de ces deux bandes de malfrats, jouant dans des catégories différentes mais tout aussi violentes.
    Étourdis par la...
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    Happés dès le début, voilà ce qui va vous arriver dès que vous aurez ouvert le livre et parcouru les premières pages.
    Frappés par les chocs répétés sur les premières victimes de ces deux bandes de malfrats, jouant dans des catégories différentes mais tout aussi violentes.
    Étourdis par la langue utilisée, proche d'Audiard pour les plus anciens, avec des raccourcis surprenants, des oxymores redoutables et des images percutantes.
    Vous entrez dans un monde violent, des flots d'hémoglobine libérés au rasoir ou au couteau, quelques balles.. mortelles certes mais moins salissantes que l'arme blanche.
    Deux milieux s'affrontent sur lesquels nous allons apprendre beaucoup :
    les terroristes islamistes d'un coté, arme blanche au poing, Allahu Akbar aux lèvres, haine et improvisation dangereuse, des revenus du Djihad, des jamais partis et pas vraiment islamistes mais plutôt bandits sanguinaires
    les voleurs qui attaquent «  proprement » les banques, précautionneux à l’extrême, code de l'honneur respecté, mais prets à tout pour sauver...
    La fille du chef, aux prises avec la bande de terroristes.
    Voilà le tableau brossé, restent l’action elle même que je vous encourage à découvrir.

    Personnellement je ne suis pas une spécialiste en hémoglobine, je m'en tiens loin.. mais les deux milieux sont bien étudiés, les recherches sont précises et les détails assez troublants pour poursuivre la lecture .

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