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Sur les hauteurs du Mont Thoreau

Couverture du livre « Sur les hauteurs du Mont Thoreau » de Catherine Mavrikakis aux éditions Heliotrope
  • Date de parution :
  • Editeur : Heliotrope
  • EAN : 9782898221347
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Baignée par ce soleil couchant de juin qui n'en finit plus de jouer à cache-cache avec la cime des monts alentour, la route qui mène vers Thoreau Heights est somptueuse. Les soeurs Leroy, Rose, Léonie, Alexandra et Merline remarquent pourtant à peine toute cette beauté. Rose, la plus jeune, est... Voir plus

Baignée par ce soleil couchant de juin qui n'en finit plus de jouer à cache-cache avec la cime des monts alentour, la route qui mène vers Thoreau Heights est somptueuse. Les soeurs Leroy, Rose, Léonie, Alexandra et Merline remarquent pourtant à peine toute cette beauté. Rose, la plus jeune, est atteinte d'un cancer qui ne laisse malheureusement aucun doute quant à une issue funeste prochaine. Les quatre soeurs ont pris la décision de se rendre dans la célèbre clinique de la docteure Gardner, afin de faire des derniers jours de Rose un moment grandiose de créativité.

Avec ce roman lucide et sans pitié, Catherine Mavrikakis interroge l'orgueil démesuré de ses contemporains, la vanité de la création et les questions douloureuses de la fin de vie.

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  • Crépusculaire, splendide, délicat, « Sur les hauteurs du Mont Thoreau », du Québec aux monts Pelés, dans cet entre-monde où le repli octroie son pouvoir Thoreau Heights, la vie, ici, accomplit ses conclusions.
    Dans une orée édénique et olympienne, l’océan atlantique coopère, entre les vagues et...
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    Crépusculaire, splendide, délicat, « Sur les hauteurs du Mont Thoreau », du Québec aux monts Pelés, dans cet entre-monde où le repli octroie son pouvoir Thoreau Heights, la vie, ici, accomplit ses conclusions.
    Dans une orée édénique et olympienne, l’océan atlantique coopère, entre les vagues et ses traductions, les paysages aux multiples échos, la fusion des grandes importances.
    Elles sont ici. Les sœurs Leroy, Rose, Léonie, Alexandrie et Merline.
    Un périple qui n’a rien d’ordinaire. Le battement intermittent des questionnements existentiels.
    Un voyage douloureux et sacré, la gravité des conséquences.
    Rose est prête. Elle va pénétrer dans la clinique du Docteure Clarissa Gardner. Malade, en fin de vie, roseau frêle et silencieuse dans l’heure de ses révélations finales.
    L’heure solennelle, un glas qui résonne entre les hauteurs du Mont Thoreau.
    « Pourquoi s’être lancée dans cette aventure loufoque ? »
    « Depuis l’enfance, il y en a toujours une qui remonte le moral des troupes, qui tout à coup se trouve capable de jouer l’optimiste. »
    « Nous y sommes. Mais en fait pas du tout. »
    Les évènements se fondent dans l’océan. Elles se laissent glisser en ce lieu. Où tout est la définition même de la plénitude. Bousculer l’épreuve en scène théâtrale. Le burlesque-baume. L’art qui masque les douleurs et l’infini de cet acte irrévocable.
    Serait-ce une clinique hors du temps et de l’espace ? Ou bien la raison même de l’existentialisme ?
    La clinique est une maîtresse-femme, des éléments, des électrochocs, des rappels pavloviens, et des responsabilités qui sont ici, des balles que l’on lance contre les murs blancs.
    La définition même d’une acceptation à l’advenir, en pleine conscience.
    La dérision et l’humour pour triompher de la mort. Transformer les derniers moments en apothéose musicale, étreintes, sollicitude et compassion.
    Le récit pointe aussi, là où ça fait mal. Finement politique, engagé, il dévoile les diktats, les idéaux d’une mort choisie et assumée.
    Ici, Rose est un emblème. La trame sans pathos, avec cette lucidité de toucher au plus juste les choix et les finalités d’un deuil en advenir.
    Rose est consentante et maître d’elle-même. Un cerf-volant dans le ciel, libre, immensément libre.
    Jamais, ici, les jugements attisent les soupirs et les regrets.
    On aime le côté jubilatoire (parfois), caustique (souvent) et ce roman d’une rare intelligence et pertinence est un outil sociétal pour demain.
    La mort assistée, d’une voix douce, comme une œuvre affranchie et volontaire.
    La mort c’est la vie. C’est ainsi.
    Ce roman est lumineux et donne les clefs en plein pouvoir des volontés exaucées.
    Nous sommes nos choix. Rose est l’exemplarité.
    Contemporain, d’une rare urgence, « Sur les hauteurs du Mont Thoreau » est essentiel et touchant. Une fenêtre ouverte sur nos ciels intérieurs, la preuve des possibles.
    Un livre qui nous reconnecte au vivant.
    « Nous retournerons donc dans un lieu que nous ne connaissons pas encore tout à fait, celui de l’après. Celui où vous cessez de tenir la main à ceux que vous aimez pour continuer seuls. »
    L’acuité boréale.
    Catherine Mavrikakis délivre une merveille d’apaisement.
    Publié par les majeures Éditions Héliotrope.

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