"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
- Le dolmen dont tu m'as parlé, Johan, il est bien sur la route du petit pont ? - À deux kilomètres après le petit pont, ne te trompe pas. Sur ta gauche, tu ne peux pas le manquer. Il est splendide, toutes ses pierres sont encore debout. - Ça date de quand, un dolmen ? - Environ quatre mille ans. - Donc des pierres pénétrées par les siècles. C'est parfait pour moi. - Mais parfait pour quoi ? - Et cela servait à quoi, ces dolmens ? demanda Adamsberg sans répondre. - Ce sont des monuments funéraires. Des tombes, si tu préfères, faites de pierres dressées recouvertes par de grandes dalles. J'espère que cela ne te gêne pas. - En rien. C'est là que je vais aller m'allonger, en hauteur sur la dalle, sous le soleil. - Et qu'est-ce que tu vas foutre là-dessus ? - Je ne sais pas, Johan.
L’ écriture d’un scénario sombre, tordu, de l’humanité, des nouveaux personnages originaux et attachants, de l’inventivité et un petit soupçon d’humour. Une intrigue plutôt frustrante, des longueurs, assez complexe, mal exploité on survole.
A ma grande surprise cette oeuvre est adapté en série et sera prochainement diffusé sur France TV à voir si elle sera mieux réussite que ce thriller qu'on vient de lire.
"Pour ceux qui connaissaient Adamsberg, réfléchir ne signifiait nullement s'asseoir à une table, le front posé sur une main. Mais marcher de son pas lent, laissant les idées de toutes sortes il ne faisait pas le tri- flotter au rythme de sa marche tanguante, se croiser, s’entrechoquer, s’agglomérer, se disperser, en bref les laisser agir à leur guise."
"Il est vrai que le temps des canicules était encore loin mais que depuis une semaine, le thermomètre battait des records qui n’auguraient rien de bon pour l’avenir. Tous les agents qui arrivaient peu à peu à la Brigade étaient en manches de chemise, inquiets mais profitant malgré tout de cette tiédeur anormale."
Le commissaire Adamsberg est sollicité pour mettre un terme à une série de meurtres près de Combourg où le descendant du Vicomte de Chateaubriant pourrait être le principal accusé .Entouré de son équipe ,il va vite mettre hors de cause l 'accusé car les victimes présentent des morsures de puces récentes qui indiquent que le meurtrier en est infesté .On retrouve Adamsberg et ses acolytes avec plaisir ,mais c'est un peu moins jubilatoire que les romans précédents .
Ce n'est pas le meilleur polar de Vergas. Ce livre reste poétique, Adamsberg commence pourtant à fatiguer.
Il y a pourtant de l'intrigue, du suspense, mais je suis un peu déçue. Dommage, car le roman se déroule dans les contrées magnifique de la Bretagne. On s'attendait à mieux.
Après six ans d’une interruption entrecoupée de deux essais sur le changement climatique, Fred Vargas revient au polar avec un très attendu dixième volet des enquêtes de l’inimitable commissaire Adamsberg. Ni l’homme ni la romancière n’ont perdu la main !
Un précédent opus avait confronté Adamsberg et sa brigade aux vieilles superstitions et à la méfiance traditionnelle que les horsains rencontrent encore parfois au coeur de la Normandie profonde. Cette fois, c’est la Bretagne, plus précisément le pays de Combourg en Ille-et-Vilaine, qui nous réserve les mystères de lieux chargés d’un long passé, médiéval au travers du fantôme qui fit tant trembler le jeune Chateaubriand, seul la nuit dans sa tourelle du château de Combourg, mais aussi néolithique avec l’aura ésotérique d’un grand dolmen sur la dalle duquel Adamsberg prend l’habitude de venir laisser décanter ses intuitions.
Une atmosphère un rien chargée de forces occultes accompagne donc l’arrivée en Bretagne du commissaire parisien, appelé en renfort de son homoloque local débordé. En effet, alors que dans la nuit, semblant annoncer quelque malheur prochain, le claudicant fantôme du château de Combourg est revenu frapper de sa jambe de bois le pavé du village fictif de Louviec, Gaël Leven est retrouvé mortellement poignardé. Peu compréhensibles, ses derniers mots semblent incriminer l'homme avec qui il s'est querellé la veille, un certain Josselin de Chateaubriand, bien connu ici pour cultiver sa d’autant plus curieuse ressemblance avec l’auguste François-René qu’il ne descend aucunement de sa famille. Pas convaincu par ce coupable trop évident, Adamsberg se garde de l’arrêter. Commence alors une série de meurtres similaires qui orientent la recherche des enquêteurs vers un faux gaucher signant ses crimes d’un œuf de poule et refilant à son insu des puces à ses victimes… Soulignons à ce propos que les fidèles de Fred Vargas reconnaîtront bien d’autres clins d’oeil encore que ce rappel à la première enquête d’Adamsberg, et en l’occurrence pour ce cas précis, à la thèse d’archéozoologie de l’auteur sur le rôle de la puce de rat dans la transmission de la peste au Moyen Age !
L’on retrouve avec plaisir la poésie et l’humour perchés qui, plus encore que le mystère et le suspense d’enquêtes d’évidence fantaisistes, font tout le charme, autour de personnages aussi décalés qu’attachants, de dialogues souvent lunaires et d’une atmosphère baroque à souhait, des polars vargasiens.
Depuis le dernier roman policier de Fred Vargas, il s’est écoulé six ans. Autant dire que la sortie de Sur la dalle faisait figure d’évènement. J’ai dû attendre longtemps avant de l’emprunter à la médiathèque, attente qui, hélas, n’en valait pas la peine. Mais où est donc le charme des livres de Fred Vargas ?
Le commissaire Adamsberg se lie d’amitié avec un de ses homologues bretons et ils sont bientôt appelés à travailler sur la même affaire, une bien curieuse affaire, fantôme compris, forcément, on est chez Vargas. Adamsberg, grâce à son observation aiguë, innocente d’abord un lointain descendant de Chateaubriand qui ressemble comme deux gouttes d’eau à son ancêtre (on est chez Vargas, hein !). Ceci étant fait, il faut quand même trouver le véritable assassin.
Je n’ai pas retrouvé ce qui fait le charme des livres de Vargas, son atmosphère très particulière. Les péripéties (tout comme les personnages) sont difficilement crédibles. C’est une lecture agréable, rapide malgré les 500 pages, mais pas de celle qui fait rechercher d’autres livres de l’auteur. Un roman policier tout-venant.
Comme je ne suis pas la première à lire ce livre, que vais-je pouvoir ajouter pour départager les pour et les contre?
J’appréciais et j’apprécie toujours l’autrice pour son flic contemplatif, son « pelleteux des nuages », avec un petit air à la Maigret, son équipe de bras cassés à contre-courant des flics à Miami.
J’appréciais et j’apprécie encore la culture de Fred Vargas, faisant ressortir les légendes et les gloires locales et sa fantaisie qui imprègne le réel.
La psychologie de l’équipe est certes un peu ressassée (mais pensons aux nouveaux lecteurs !). Quant à celle des nouveaux personnages, l’autrice cerne à grand traits des caractères fondamentaux qui évoluent rarement, même dans la réalité : la moquerie plus ou moins malfaisante de la différence (le bossu) ou de la ressemblance (le sosie), la superstition exploitée (le boiteux, la sorcière), la violence des petits voyous qui grandissent en restant liés (Robic & Co), etc.
Il en découle des bizarreries types de la poétique loufoque de Fred Vargas, à savoir : une descendance romanesque et touristique (Chateaubriand), un conflit entre les « ombristes » et les « ombreux » (Joumot), une anomalie physique rarissime (Maël)… Et pour couronner le tout, puisque l’on se trouve en Bretagne un dolmen sur la dalle duquel Adamsberg s’allonge pour « pelleter ses nuages » ! D’où le titre.
Si je ressens également un certain relâchement dans la composition depuis le dernier rompol que j’ai lu de l’écrivaine (Dans les bois éternels, voir ma critique), j’aimerais bien, comme son protagoniste pouvoir déchiffrer toutes les « bulles » qui émergent à la surface de mon grand lac d’idées…
anne.vacquant.free.fr/av/
Un roman policier qui emboîte les histoires les unes dans les autres et nous fait découvrir la région de Combourg, chère à Chateaubriand. Une écriture brillante qui, comme toujours avec Fred Vargas, donne la part belle aux personnages secondaires autant qu’aux personnages principaux. A lire absolument !
Je viens de finir SUR LA DALLE, comme beaucoup j'attendais avec impatience le retour des personnage qui ont fait le succès des romans de Fred Vargas, tels que Adamsberg, Danglard, Retancourt,etc...
L'histoire est tortueuse et plus qu'improbable, quelques clichés sur la Bretagne, d’ailleurs on y met que les orteils puisque cela se passe entre Rennes et Saint Malo.
Adamsberg est le personnage central, voir trop,...alors que Danglard reste à Paris et intervient peu et les autres sont plus qu'admiratifs et surprotège leur supérieur.
On a le sentiment que le roman à été écrit pour faire plaisir aux lecteurs en manque de ces personnages mais cela ne marche pas tout à fait.
J'ai quand même pris plaisir à lire ce roman car j'aime le style de Fred Vargas et le coté vaporeux d'Adamsberg me charme toujours.
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