"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Berlin-Est, hiver 1975. Le lieutenant Karin Müller est dépêchée près du Mur pour examiner le corps d'une adolescente, abattue alors qu'elle tentait certainement de passer à l'Ouest. Fait tristement ordinaire. Mais la scène de crime dévoile rapidement un tout autre scénario. Pourquoi la victime fuyait-elle vers l'est du pays ? Que cache le centre de redressement où elle résidait ? Et que cherche la Stasi, qui, étrangement, chapeaute l'enquête ? Malgré les ordres de ses supérieurs d'étouffer l'affaire, prise en étau entre sa loyauté au régime et le naufrage de sa vie privée, la policière poursuit son investigation.
Mais sous le joug paranoïaque de la guerre froide, rien n'est plus dangereux que de poser des questions.
Polar sans grande originalité mais de bonne facture dont la force réside dans la peinture sans concession de ce régime d’Allemagne de l’Est qui a sans doute été un must dans l’abjection communiste qui a enfermé des centaines de millions d’Européens pendant trois générations.
Une police politique omnipotente, dont certains des plus hauts responsables se livrent pour se distraire à des sévices sexuels sur des adolescentes. L’une d’elles est retrouvée morte au pied du Mur. Tenter de démasquer un criminel évoluant dans les cercles du pouvoir est quasi impossible. La tristement célèbre Stasi qui manipule tout le monde y compris l’inspectrice de police à laquelle on a confié cette enquête plus que délicate n’entend pas qu’un scandale puisse éclabousser l’un de ses dirigeants. Meurtre maquillé, cadavre mutilé, preuves trafiquées, photos truquées, conditions d’enfermement inhumaines sans inculpation ni possibilité d’avoir un avocat, exécutions sommaires, mensonges à tous les niveaux, matraquage intensif de propagande, recours aux enfants pour espionner les parents, bref si vous avez le cœur bien accroché, partez pour Berlin Est dans les années 70 au cœur du « paradis socialiste » où ne vous attendra aucun enfant de chœur.
Ca se lit très bien, c’est très bien documenté au point qu’on ne peut s’empêcher de frissonner en pensant à ce qu’ont subi nos voisins dont le seul tort était d’habiter du mauvais côté du rideau de fer.
Hiver 1975, dans un pays l’ex-RDA où règne en maître la police d’Etat, la STASI. Une énigme policière, menée par Karin Müller, lieutenant de la police populaire qui doit mettre un nom sur une victime disposée près du Mur de Berlin, dans un cimetière. Une jeune fille sauvagement tuée et mutilée ; et pour Karin les débuts d’une longue traque dans le pays où les pressions, les menaces et la désinformation vont sans cesse tenter de l’intimider. D’autant que les attitudes politiques de son mari vont renforcer les difficultés à trouver le criminel. Aidée malgré tout par le lieutenant-colonel Klaus Jäger qui ne souhaite qu’une chose, l’identité de la victime.
Nous voilà transporté, au fur et à mesure, dans le monde de l’incarcération, mais celui des enfants traités comme des esclaves et dans une ville campagnarde, située dans un ancien site créée par les nazis sur l’île de Rügen. Et bien sûr, voilà un formidable « vivier » pour les hauts fonctionnaires de l’état qui peuvent se livrer ainsi à leurs déliquescences, leurs dépravations…en toute impunité.
Un suspense haletant, mené à son terme par une femme tenace dans un univers lourd de pressions politiques.
Février 1975, Berlin Est. Karin Müller et son collègue Werner Tilsner (deux policiers de la KRIPO) ont passé la nuit ensemble chez ce dernier, Karin étant trop ivre pour rentrer seule chez elle. Au matin ils sont appelés par la STASI, pour enquêter sur la mort d’une adolescente, retrouvée près du Mur, dont on ne sait si elle tentait de passer à l’Ouest ou au contraire d’entrer à l’Est ...
Müller et Tilsner seront surveillés de très près par la STASI : pas question un seul instant de laisser transpercer la vérité sur ce meurtre, si celle-ci est nuisible au Parti !
En parallèle, on apprend que Gottfried Müller, mari de Karin et professeur de maths, a été contraint d’aller travailler dans une maison de correction où il a été proche de la jeune Irma - qui elle-même tentait de protéger son amie Beate et de fuir à l’Ouest.
Persuadé de l’existence d’une liaison entre sa femme et Tilsner, Gottfried envisage de la quitter ...
Cette intrigue policière est un peu complexe, j’avoue qu’elle a exigé de ma part une très grande attention. Néanmoins, ça en valait la peine car l’auteur semble très bien documenté et ça m’a permis de me faire une petite idée de ce que fut l’Allemagne de l’Est. En effet, quiconque n’a pas approché de près ou de loin les deux Berlin d’avant la chute du Mur, a beaucoup de mal à imaginer ce que fut la vie des berlinois jusqu’en 1989 ...
Allemagne, 1975, entre l’est et l’ouest de ce pays divisé par un mur, une enquête palpitante et dépaysante.
Karin Müller, lieutenant et son adjoint Tilsner vont avoir en charge une enquête délicate: le meurtre atroce d’une adolescente. Mais dans cette Allemagne du Mur, mener une enquête s’avère très difficile et risqué. Nous découvrirons au fil des pages et de l’enquête la vie dans l’est allemand entre une maison de redressement au fonctionnement étrange, une police peu sincère et des habitants surveillés.
L’histoire est très bien écrite et documentée. Le suspense est bien présent. Les personnages sont très attachants. Un délicieux mélange historique et policier pour donner un thriller savoureux qui tient en haleine du début à la fin. Je le conseille vivement et pourtant je ne suis pas fan des romans sur fond historique!
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