Le temps d'une conversation, Véronique Ovaldé nous ouvre les portes de sa maison
«Soyez imprudents les enfants», c'est le curieux conseil qu'on a donné à tous les Bartolome lorsqu'ils n'étaient encore que de jeunes rêveurs - et qui explique peut-être qu'ils se soient aventurés à changer le monde. «Soyez imprudents les enfants», c'est ce qu'aimerait entendre Atanasia, la dernière des Bartolome, qui du haut de ses 13 ans espère ardemment qu'un événement vienne bousculer sa trop tranquille adolescence. Ce sera la peinture de Roberto Diaz Uribe, découverte un matin de juin au musée de Bilbao. Que veut lui dire ce peintre, qui a disparu un beau jour et que l'on dit retiré sur une île inconnue ? Atanasia va partir à sa recherche, abandonner son pays basque natal et se frotter au monde. Quitte à s'inventer en chemin.Dans ce singulier roman de formation, Véronique Ovaldé est comme l'Espagne qui lui sert de décor : inspirée, affranchie et désireuse de mettre le monde en mouvement.
Le temps d'une conversation, Véronique Ovaldé nous ouvre les portes de sa maison
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Lors d'une visite scolaire au musée de Bilbao, la jeune Atanasia - 13 ans - est ébranlée par un tableau de Roberto Diaz Uribe, sans savoir que l'artiste est lié à sa famille. Entrant dans l'âge adulte, elle part vivre à Paris et rencontre Vladimir Veledine « le plus éminent spécialiste » du peintre. Grâce à lui, elle part à la recherche de ses origines. Son parcours initiatique l'envoie, par livres et récits interposées, en Afrique et en Amérique Latine, avant de revenir en Espagne, à Uburuk.
Véronique Ovaldé nous propose ici une saga familiale prolixe, autour d'un artiste fictif, sur fond de bouleversements sociaux internationaux. L'histoire foisonne de digressions, d'enchevêtrements et de distortions, à la manière des longues épopées Ibériques. En suivant Atanasia durant quelques années, on remonte le temps et on voyage à travers les continents.
J'ai eu beaucoup de mal à m'impliquer dans cette lecture-écoute. Pourtant, Véronique Ovaldé, l'autrice, lit extrêmement bien ! Son interprétation est juste, rythmée, sa voix est très agréable, dynamique et musicale. Sa prose m'a semblé aussi chantante que sa voix. On entre dans un univers foisonnant, teinté de faits Historiques, parcourant le monde de la seconde moitié du XXe siècle à travers le globe (Espagne, France, mais aussi Afrique, Amérique du Sud...). Et, cerise sur le gâteau, le style de Véronique Ovaldé est riche, travaillé et musical. Ce roman en version audio avait donc tout pour me plaire : qualité du style et de la lecture étaient au rendez-vous. Incapable de comprendre pourquoi je n'ai pas accroché. Je n'ai pas toujours réussi à faire la différence entre fiction et réalité... Trop décousu, trop de digressions ? J'aime pourtant les tours et détours des sagas (surtout hispaniques !). Trop de thèmes abordés ? J'aime pourtant l'Histoire récente, l'Art, le récit des révoltes civiles autant que les confessions plus intimes... Trop long ? Non plus : même si j'ai souvent décroché, j'aurai du mal à arguer que le roman comporte des longueurs : la construction tient la route et les fluctuations entre les "elle" et les "je" perturbent autant qu'elles dynamisent la narration. Même si j'ai été un peu déçue par le tout dernier dénouement, cela n'explique certainement pas mon décrochage de départ...
Bref bref bref... On dit parfois qu'il y a des "moments" propices à certaines lectures, sans doute est-ce une question de "moments" si je me suis forcée à aller au bout de cette lecture-écoute... Je tenterai l'expérience avec un autre roman de Véronique Ovaldé car son style m'a vraiment semblé très intéressant.
En relisant mes notes, je constate que ce commentaire correspond parfaitement à l'image que j'ai d'un "avis mitigé", ce qui explique ma note à la moyenne... Malgré toutes les qualités objectives décelées, je me suis surtout ennuyée... triste...
Atanasia est une petite fille du pays basque qui s'ennuie. Jusqu'au jour où l'un de ses professeurs l'emmène au musée . Elle découvre alors le peintre Roberto Diaz Uribe pour qui elle va se créer une passion. En faisant des recherches, elle apprend que ce personnage n'est autre que son oncle, disparu depuis de nombreuses années. Elle décide à 18 ans de tout quitter pour aller à sa recherche. C'est aussi l'occasion pour elle, pendant toutes ces années, de se renseigner sur la vie de ses ancêtres, qu'on découvre à notre tour. Des gens avec beaucoup d'envies, qui tentent d'aller au bout de leurs rêves mais reviennent souvent déçus. Une belle écriture mais parfois un peu de longueurs.
J'ai bien aimé le début du roman : cette passion naissante pour un artiste peintre, l'envie de comprendre sa famille, le rapport à la grand mère, l'adolescence qui se construit et puis je me suis perdue dans cette histoire de famille. Je n'ai pas compris où l'auteure voulait en venir en remontant dans les années 1800, ni en quoi ça servait à la compréhension de Atanasia et la seconde partie m'a paru bien longue.
De retour dans le présent tout s'explique à peu près et je suis à nouveau rentrée dans ce roman.
C'est donc avec un avis mitigé que je referme ce livre, j'ai aime le thème de départ, mais il semblait qu'il y avait tout une partie de remplissage qui m'a vraiment plombée
Véronique Ovaldé nous entraîne une nouvelle fois dans une histoire pleine de vie, où nous suivons Anastasia Bartolome, jeune fille de 13 ans au caractère bien trempé. Lors d’une visite au musée de Bilbao elle y découvre une œuvre du peintre Roberto Diaz Uribe. Impressionnée par ce tableau qui la réveillera d’une enfance ennuyeuse, elle décide de partir à la découverte de ce peintre, nous entraînant au pays basque espagnol, à Paris, et en Amérique du Sud. Cette quête sera émaillée de rencontres épiques, avec des personnages hauts en couleurs, et l’amènera à croisera l’histoire de sa famille et de ses propres ancêtres. La découverte de la toile de Roberto Diaz Uribe, était-elle vraiment un hasard, ou l’opportunité de découvrir des secrets familiaux?
Je dois reconnaître que je me suis parfois un peu perdue dans les aller-retours entre le passé et le présent, et des digressions parfois un peu longues. C’est pourquoi cette lecture a été, pour moi, très plaisante mais pas un coup de cœur. J’ai toutefois pris beaucoup de plaisir à suivre Anastasia, sa fougue, sa témérité, son humour, sa soif de découvrir de nouveaux horizons et d’aller jusqu’au bout. Un roman d’apprentissage et d’aventure qui ne peut que nous inciter à souscrire au titre : « Soyez imprudents les enfants »!
https://accrochelivres.wordpress.com/2017/09/17/soyez-imprudents-les-enfants-veronique-ovalde/
Coup de coeur pour ce roman baroque et décalé ne serait-ce que par le procédé du cameraman (imaginaire) qui suit la narratrice du récit familial. Qui ne joue pas son propre rôle à certains moments de sa vie plus ou moins dramatiques? Véronique Ovaldé pousse le procédé avec humour, le personnage d'Atanasia allant jusqu'à donner des titres aux séquences d'autodérision dans lesquelles elle tient le rôle principal. "Tout allait mal. Je me laissais un peu aller. Je me suis redit que certaines plaies ouvertes sont comme des friandises. Moi qui me bagarrais quotidiennement contre les idées noires, moi qui avais décidé depuis si longtemps de ne pas être une fille triste, là, voilà, je me laissais aller.
Le caméraman et le preneur de son étaient trempés mais ils étaient bien là "Détresse parisienne"". J'aurais bien aimé parfois qu'ils foutent le camp et ne filment que mes victoires. On aurait dit qu'ils se délectaient de ma débâcle."(p. 239)
Mais ce n'est qu'un tout petit détail, l'invention autour des récits de cette famille Bartolome est foisonnante et bouleversante!
Depuis son plus jeune âge, elle a l’impression que ses parents déteignent sur elle. Elle se sent aussi insignifiante que ses géniteurs et aussi vide que ce coin d’Espagne où elle vit. Atanasia Bartolome a treize ans lorsque sa vie est bousculée. C’est un jour de 1983 au musée de Bilbao qu’elle tombe sur cette toile et ne pourra plus jamais l’oublier. Roberto Diaz Uribe en est le peintre, un artiste volatilisé depuis des années. Il devient la quête d’Atanasia, le sens de sa vie tombé comme ça, un jour, alors qu’elle n’est encore qu’une enfant.
C’est par les récits de sa grand-mère Esperanza, qu’Atanasia apprend que son peintre est aussi le cousin de son père et qu’une sombre histoire politique entre adolescents les a fait s’éloigner l’un de l’autre. Seulement, l’adage « Soyez imprudents les enfants » semble définir toute la famille Bartolome. Véronique Ovaldé remonte jusqu’au XVIIeme pour nous conter les faits et prouesses des ancêtres Bartolome, des personnages rêveurs et fantaisistes. Jusqu’à Atanasia partit chercher ses réponses à Paris auprès d’un russe alcoolique, professeur spécialiste de Roberto Diaz Uribe. Là-bas, elle explore les mystères entourant le peintre qu’elle adule, mais surtout elle tisse sa propre vie. Sa quête, loin de sa terre espagnole, lui permet de faire taire une rage enfouie, d’écouter ceux qui sont les siens, de comprendre et de se retrouver, pour finalement, mieux revenir…
Soyez imprudents les enfants marque ma première rencontre avec Véronique Ovaldé. Enfin, j’ai pu découvrir la plume poétique de cette auteure, à travers un genre que j’apprécie particulièrement : le roman initiatique. Atanasia est un personnage mélancolique et ronchon auquel j’ai pourtant réussi à accrocher. J’ai aimé sa lucidité, sa verve et sa quête indéfectible. Le personnage du professeur est aussi réussi, il forme un duo charmant avec Atanasia.
Pour sûr, l’auteure a l’art et la manière de nous conter des histoires. L’univers de ce roman est riche et plein de fantaisies. De nombreux passages sont passionnants, mais les chapitres alternant passé et présent, dans la deuxième partie, m’ont aussi quelquefois lassé. Je crois que l’écriture de l’auteure ne m’a pas autant conquise que je l’aurais voulu.
Un récit d’apprentissage et une histoire de famille dont j’attendais une petite étincelle de plus. Malgré cette toute petite déception, je ne dis pas non à un nouvel essai.
1983. La jeune Atanasia Bartolome âgée de 13 ans se rend dans un musée à Bilbao. Elle reste figée devant un tableau d’une femme nue. Le peintre est Roberto Diaz Uribe. À compter de ce jour et de ce coup de foudre artistique, elle enquête sur ce peintre et finit en quête d’elle-même et de sa famille. En effet, elle ne s’attend pas à ce qu’Uribe soit si proche d’elle : c’est le cousin de son père et un secret pèse sur la famille à son sujet. Atanasia se retrouve à parcourir l’Espagne et à venir jusqu’à Paris pour en savoir plus sur ce parent qui la fascine.
Véronique Ovaldé nous offre un roman d’apprentissage digne d’une aventure. L’exil et la recherche filiale de la jeune Atanasia permettent au lecteur d’être plongé dans des récits qui remontent pour certains au XVIIe siècle. On y trouve pêle-mêle les allusions à la Peste, la colonisation du Congo et ses conséquences, les attentats de l’ETA. L’enquête d’Atanasia la conduit à rencontrer des personnages assez éclectiques ; notons surtout le professeur russe à Paris, Vladimir Velevine avec qui elle a une relation particulière. L’écriture de Véronique Ovaldé est fluide et assez jubilatoire. Le ton est rythmé et l’humour est présent notamment dans les passages où Atanasia imagine un caméraman qui prend des prises de ses émotions et instants vécus. C’est un hymne à la liberté, à la découverte et à l’expérimentation.
Malgré tout, ce roman comporte des longueurs : à force de digressions, l’auteure m’a un peu perdue. Si j’ai apprécié la curiosité et la liberté de la jeune Atanasia, je n’ai pas réussi à être vraiment très attachée à elle. Elle est trop souvent dans le contrôle de ses émotions et moi j’aime les personnages qui se livrent véritablement.
Un roman intéressant d’une auteure qui sait jouer avec la langue mais qui ne laisse pas un souvenir impérissable.
#Chronique
J'ai eu la chance et le plaisir de recevoir ce livre de la part de lecteurs.com après un petit concours et je les en remercie.
L'histoire:
Atanasia Bartolome a 13 ans et elle attend... Elle attend l'évènement, la chose qui va enfin donner un sens à sa vie et la sortir de sa routine, de sa torpeur.
Cet évènement prend la forme d'un tableau d'un mystérieux peintre Roberto Diaz Uribe.
Son obsession pour ce peintre et les mystères qui l'entourent va devenir une enquête sur l'histoire de sa famille, se mêlant à la grande Histoire de l'Espagne, et une quête identitaire à travers laquelle elle va se construire.
Ayant entendu une interview de Véronique Ovaldé dans l'émission radio Boomerang d'Augustin Trapenard sur France Inter, j'avais très envie de lire "Soyez imprudents les enfants" et de comprendre ce qui se cachait derrière cette injonction, qui paraît d'autant plus curieuse qu'à notre époque, on aurait peut-être plutôt tendance à surprotéger nos enfants.
Et je n'ai pas été déçue! J'ai aimé l'écriture et le ton de ce roman d'initiation.
"Soyez imprudents les enfants" est le conseil donné à certains membres de la famille Bartolome, leur enjoignant de transformer leurs rêves et aspirations en audace pour, qui sait, changer le monde.
Les allers-retours fréquents entre passé et présent permettent de progresser dans l'enquête aux côtés d'Atanasia. On s'attache et on peut assez aisément s'identifier à cette héroïne, victime malgré elle de la "malédiction des Bartolome, cette insatisfaction cuisante et ce vague à l'âme qui allaient de pair avec le désir d'explorer le monde", de cette "démangeaison de l'ailleurs".
Le côté saga familiale de ce roman m'a également par moments rappelé l'histoire de la famille Buendia à Macondo. ("Cent ans de solitude" de Gabriel Garcia Marquez)
En résumé, un plaisir de lecture à chaque page et un très bon roman à lire et à offrir!
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