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Dans Souvenirs de France, Rudyard Kipling porte sur notre pays un regard d'une extraordinaire bonté. Ces souvenirs couvrent une période qui s'étend de 1878 aux suites de la Première Guerre mondiale. Kipling avait douze ans quand il fut autorisé par son père à s'amuser dans les dédales de l'Exposition Universelle, au Trocadéro. A l'époque, le sculpteur Bartholdi érigeait sa statue de la Liberté au front de la Seine et tous les restaurants s'appelaient Duval. Au tournant du vingtième siècle, Kipling traverse notre pays de part en part, en voiture, avec sa femme. Du Canigou au Lavandou, en remontant par Reims, il croise d'étonnants paysans, des ouvriers industrieux, un peuple courtois et aimable. Le propos devient plus politique, mais non moins élogieux, quand survient la Première Guerre mondiale. Kipling considère en effet le soldat français comme plus dur au mal que son allié d'Outre-Manche. Suit une célébration de notre diplomatie coloniale en Afrique. Poincaré et Clemenceau sont ses grands hommes. « O France, chère à toute âme éprise du genre humain ! », dit cet homme qui a vu son fils enrôlé dans les armées anglaises, mourir sur le sol français durant la Grande Guerre. Un pèlerinage fraternel et émouvant.
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