"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Lorsque, à la fin du lycée, Lane Fielding a fui Waddell, sa ville natale au fin fond de la Floride, pour l'anonymat de New York, elle s'est juré de ne jamais y revenir. Pourtant, vingt ans plus tard, fraîchement divorcée et mère de deux filles, elle se retrouve contrainte de retourner vivre chez ses parents, sur la plantation historique de la famille. Un lieu hanté par le passé et les crimes sinistres de son père, ancien directeur d'une maison de correction.
La disparition de sa fille aînée vient confirmer la malédiction qui pèse sur cette ville. D'autant que dix jours plus tard, une étudiante se volatilise à son tour. Lane, désespérée, entreprend alors de faire tomber les masques autour d'elle pour découvrir si quelqu'un n'a pas enlevé sa fille afin de se venger des crimes de son père.
Sous les eaux noires questionne la solidité des liens familiaux et le danger des sombres rumeurs qui peuvent courir dans une petite ville de province... tout en montrant qu'il n'y a parfois pas de pire endroit que le foyer parental.
J’ai profondément apprécié l’histoire dans son acheminement, le criminel qui n’est pas celui que l’on croit, un gentil pas si gentil, un roman policier qui ne suit pas les chemins « classiques ». La base de l’histoire, de la mère et ses parents, ce sujet sur cette école des garçons et du scandale encore enfoui.
Mais j’ai également noté quelques longueurs qui me donnaient l’impression de ne pas avancer dans ma lecture, avec des chapitres qui étaient haut en intensité, et hop le suivant qui fait effet soufflé raté tout retombe.
De ce fait, j’ai eu beaucoup de mal à entrée dans l’histoire, à placer chaque personnage à sa place, à me demander « mais qui est-ce déjà ? ».
Ce n’est pas un mauvais ouvrage, mais ce n’est pas une lecture qui m’a transcendée ou pas assez dans la durée, avec des hauts et des bas.
L’histoire est celle de Lane qui, après son divorce, revient vivre et travailler à Waddell, sa ville natale de Floride, après avoir passé 20 ans à New York. Elle retrouve quelques amis du lycée et habite chez ses parents avec ses deux filles. La demeure familiale est empreinte d’un climat morose, d’une atmosphère de deuil et de silence. En effet, le père Niels Fielding a été au cœur de drames frappant la maison de redressement de jeunes hommes où il a travaillé, qui jouxte la maison. De jeunes garçons sont morts, violentés, d’autres ont disparu. Puis c’est au tour d’une étudiante, Susannah, et de la propre fille ainée de Lane : Annalee, de disparaître soudainement.
On flotte dans les non-dits, les mystères, les secrets de famille qui peinent à être dévoilés, l’ambiance « provinciale » dans le sens le plus péjoratif du terme, les allers retours entre les personnages et le temps. L’écriture est longue, trop descriptive, trop lourde, avec beaucoup de redondances, et trop de « peut-être » (si on devait les compter, àraison de presque un par page…). Pas fluide du tout, on a du mal à avancer dans ce roman qui lui-même stagne. Je n’ai pas aimé le style, mais cela vient peut-être de la traduction ?
Je me suis perdue dans tous ces personnages qui parlent tour à tour, les Lane, Erma, Annalee, Talley, tous se ressemblent, même leur façon de parler, voire de penser. Seule le personnage de Talley a su retenir mon attention par sa façon d’analyser les situations. C’est le seul pour moi qui est de la consistance.
J’ai peiné à aller jusqu’au milieu du livre, alors j’ai préféré enchainer jusqu’à la fin, en m’accrochant. Mais je n’y ai trouvé aucun intérêt, rien n’avance. J’ai trouvé cela ennuyeux, Je ne m’y retrouve pas dans les personnages. Même la fin ne m’a pas convaincue, une suite de phrases banales. Peu de rebondissements, une écriture qui ne me convient pas, une lourdeur dans les descriptions qui gâchent le texte et qui n’est pas forcément utile à mon sens.
Peut-être suis-je passée à côté de ce roman, néanmoins je n’en garde aucun bon souvenir. Juste une grande déception, surtout que la plupart des critiques sont positives sur cette lecture, ce qui m’avait encouragé à le lire avec une hâte non feinte. Mais pour ma part, l’histoire ne m’a pas emportée. Je ne conseillerai pas ce livre. D’où la faible note que je lui mets.
En démarrant la lecture de Sous les eaux noires j’ai ressenti assez vite une pointe d’excitation. L’écriture me laissait présager un joli coup de cœur, surtout mise en rapport avec la 4e de couverture particulièrement alléchante. Parlez-moi de mystères et de secrets de famille et vous pouvez m’emmener au bout du monde. Je ne suis pas une lectrice difficile à convaincre.
Le démarrage m’a donc séduite : un beau plantage de décor, des zones d’ombre que je me régalais d’avance d’éclaircir, des personnages avec du potentiel, ça sentait bon ! Et puis j’ai commencé à m’impatienter un peu car ça n’avançait pas assez vite à mon goût mais en conservant toujours le secret espoir que tout cela allait s’accélérer. Et puis ce ne fut plus de l’impatience mais de l’exaspération quand j’ai vu qu’on tournait encore et encore et encore autour du pot sans jamais le toucher du doigt. Et puis la moutarde m’est montée au nez : je n’en pouvais plus de lire que les Fielding n’étaient que « des bouchers et des salopes » sans jamais expliquer réellement pourquoi. Donc une fois ça va, deux fois admettons, trois fois à la rigueur mais après stop, c’est bon on passe à la suite ! Il faudrait que je reprenne ce livre pour compter précisément le nombre de fois où cette phrase apparaît mais on ne doit pas être loin d’une dizaine de citations. Du haut niveau dans la technique du disque rayé !
Et là, alors que ce livre commençait à sérieusement me gonfler, j’ai repensé à une fille de ma classe au collège. Le genre de petite pestouille qui passait son temps à chercher ses camarades à coups de soit-disant secrets qu’elle n’avait pas le droit de dévoiler. Le genre « moi je sais, mais je peux rien dire ». Evidemment, elle nous a longtemps menés par le bout du nez, notre curiosité étant la plus forte. Mais nous avons tout de même fini par comprendre qu’en réalité elle ne savait rien et qu’elle ne faisait cela que pour se rendre intéressante. Une peste je vous dis. Eh bien ce livre c’est un peu la même chose : il m’a fallu 200 pages pour comprendre la supercherie. Non, l’auteure n’a pas prévu de nous dire ce qui s’est réellement passé dans cette famille, ça n’est que de la poudre aux yeux pour nous vendre son intrigue et faire monter artificiellement la tension. Je l’ai tout de même terminé mais dans la douleur. Pour vous donner une idée, j’ai mis 1h30 pour lire les 24 dernières pages car chaque fois que je tournais une page je m’arrêtais pour faire autre chose de plus palpitant.
Si vous voulez vous lancer dans la lecture de Sous les eaux noires, vous voilà prévenus : c’est un bon roman d’atmosphère mais absolument pas un thriller haletant. Quant à moi, je conserve de cette lecture la désagréable impression de m’être fait berner, comme quand j’avais 14 ans. Remarquez, c’est une cure de jouvence à moindre coût.
Ce roman a été lu dans le cadre du Grand prix des lectrices Elle 2020. Il s’agit du polar sélectionné par le jury de décembre.
Vite lu, vite oublié.
C'est le triste constat que je fais après avoir refermé Sous les eaux noires de Lori Roy.
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Après son divorce, Lane revient accompagnée de ses deux filles dans la petite ville qu'elle s'était empressée de quitter des années auparavant, fuyant un père cruel et maltraitant.
Mais elle doit faire face à l'insistance des journalistes, venus enquêter sur son père, qui tenait autrefois de manière peu orthodoxe une école de garçons ; et également à la disparition de sa fille aînée.
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La narration se fait de manière alternée, en donnant la parole à quatre personnes : Lane, sa fille cadette Talley âgée d'une dizaine d'années, sa mère Erma et Daryl, un jeune homme nourrissant d'étranges obsessions. C'est habituellement un choix narratif qui me plait assez mais ici, j'ai trouvé qu'il n'apportait pas grand-chose au récit, hormis faire planer une méfiance bien justifiée à l'égard de Daryl.
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Après avoir terminé ma lecture, ma première pensée a été "Tout ça pour ça...", il faut donc croire que le twist final ne m'a pas convaincue ou que je l'avais vu venir...
Les personnages m'ont paru inconsistants et j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup trop d'ellipses dans le roman.
Tout cela m'a manqué et je n'ai pas réussi à m'impliquer dans ma lecture.
Nous voici en Floride, à Waddell. Ici il reste encore les marques d’un passé peu glorieux : une école de redressement pour garçons et un cimetière avec trente et une croix blanches anonymes. Neil Fielding, ancien directeur de ce centre, habite encore juste à côté avec sa femme. Sa fille les rejoint, suite à son divorce, avec ses deux filles. Entre passé obscur et présent douloureux, pas facile de se faire une place.
Le début commence lentement, très lentement, comme pour s'immiscer doucement dans l’histoire, pour se fondre dans l’atmosphère. Et puis, d’un coup, le rythme s’accélère, on retient son souffle, on reste en apnée jusqu’au dénouement improbable.
Un roman noir efficace, une intrigue bien menée, du suspens tout du long. Et malgré les lenteurs et longueurs du début, la lecture est fluide et rapide.
J’ai aimé l’écriture. Une belle plume simple et efficace. La succession de chapitres donnant une voix différente, un point de vue différent est efficace pour essayer de déceler le méchant.
J’ai aimé l’histoire, celle de Lane, celle de Talley. Elles sont fortes, et font face à des évènements difficiles. Elles grandissent dans la peur et l’insécurité pour devenir des femmes fortes. J’ai aimé l’intrigue qui donne l’impression de se laisser deviner, mais qui surprend à la fin. J’ai aimé le respect et le pardon, j’ai aimé la fin.
C'est l'histoire d'un retour au pays, celui de Lane dans la petite ville de Floride où elle a grandi et qu'elle a fui pour pouvoir s'extraire d'un drame familial dans laquelle elle a été empêtrée adolescente. C'est l'histoire d'une femme qui n'a pas le choix, sans emploi, un mariage raté, deux filles. C'est l'histoire d'un passé qui n'est pas passé et semble se répéter. Des garçons ont disparu au temps où son père dirigeait une maison de redressement, d'autres ont été violentés voire pire, le père a été au coeur des soupçons et du scandale. Et voilà que plus de vingt ans après, une jeune fille disparaît à proximité de la maison familiale, la Fielding plantation, puis Annalee, la propre fille de Lane qui pense aussitôt à une vengeance contre son père.
L'originalité de ce roman réside dans sa narration kaléidoscopique. Chaque chapitre est centré sur un personnage, ce qu'il ressent, ce qu'il a vu, ce qu'il fait, puis le suivant prend le relais et poursuit le récit là où le précédent en était resté, comme une chaîne. Ainsi un même événement peut être rapporté par plusieurs personnages, chacun apportant un infime morceau du puzzle qui mènera au dénouement. du coup, le lecteur est en haleine, à la recherche d'une bribe d'indice. Chaque mot compte et l'intrigue avance sur un rythme à la fois lancinant et haletant, d'une méticulosité subtile. Chaque rebondissement est intelligemment placé et mijote jusqu'au prochain.
C'est également un roman de pure ambiance, hypnotique, le mystère plane partout, comme si <a href="/auteur/Laura-Kasischke/15454" class="libelle">Laura Kasischke</a> ( une de mes auteures préférées ) avait écrit un polar avec ses codes à elle. Les secrets abondent, les mensonges foisonnent, révélés avec élégance au fil du récit.
Ce mystère nait également du traitement des personnages, tous très intéressants, terriblement imparfaits, terriblement humains donc, tous hantés par quelque chose qui relève du passé ou du présent, ce qui apportent beaucoup de profondeur à la poursuite de la vérité. Il nait aussi du sens aigu des lieux dans lesquelles s'inscrivent les événements : la vieille batisse qui a abrité la maison de redressement, le quartier pavillonnaire à l'américaine, la forêt et les marécages.
Je me suis régalée à plonger dans ce thriller tortueux et envoutant, méditation profonde sur les liens familiaux, la famille comme lieu d'une horreur ordinaire bien plus effrayante qu'elle n'en a l'air. Jusqu'à ce dénouement troublant et déstabilisant qui éclaire avec force le reste du roman.
Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices Elle 2020
Sur papier, l’idée de ce livre était bonne. Secrets de famille, passé douloureux, retour au source auraient pu composer une bonne recette pour un thriller psychologique attrayant. En pratique, j’ai été un peu déçue, j’en attendais plus. Pourquoi? Je m’explique en commençant par ce que j’ai aimé avant de revenir à ce qui m’a engendré ce sentiment mitigé.
Tout d’abord, planter le décor dans une petite ville du nord de la Floride m’a permis de découvrir cette région. L’atmosphère pesante de cette bourgade, hantée par ses vieux fantômes, entoure le récit de mystères. Dans plusieurs thrillers lus cette année, j’ai pu observer que les auteurs aimaient faire de leurs décors, des personnages à part entière. Sous la chaleur pesante du climat de Floride, la nature et l’ambiance font beaucoup. Mais même temps, j’ai trouvé que la maison de correction aurait pu avoir une place plus importante, comme le laissait supposer le résumé de ce livre.
Ensuite, l’auteure opère un bon twist, faisant grimper la tension et le suspens d’un coup. Le problème c’est qu’il faut attendre beaucoup de temps avant qu’il n’arrive vraiment. Le dernier tiers du livre est celui que j’ai trouvé le plus intéressant. Je n’ai pas directement été happée par l’histoire, trouvant certaines longueurs inutiles. En même temps, c’est peut-être le choix de l’auteure de faire attendre son lecteur jusque là donc, il ne faut pas hésiter à persévérer….
L’idée de subdiviser son histoire par des chapitres racontés du côté de chacun des personnages principaux aurait pu être bonne. C’est par là que l’on se rend compte que certains passages n’apportent aucune valeur ajoutée. De part le fait de l’histoire par ces différents points de vue, on ne peut éviter certaines redondances et c’est bien dommage. D’autres éléments auraient mérités plus de développements mais ont été omis.
Le final en lui-même est assez étonnant et surprenant comme je les aime. C’est parfois « gros » et évident mais cela ne m’a pas importunée. Néanmoins je trouve que tout se termine beaucoup trop vite par rapport à la longueur du bouquin. Alors que je me suis ennuyée à certains moments, j’ai ressenti le résultat comme arrivant de manière trop soudaine et subite.
Vous l’aurez compris : ce livre comporte pour moi du bon mais aussi du moins bon. Ce n’est pas une lecture éprouvante pour autant mais je m’attendais à plus au vu de la quatrième de couverture. N’hésitez pas à vous le procurer afin de vous forger votre propre opinion.
Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices Elle.
Chronique MusemaniasBooks BE
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