C'est histoire d'un lien, d'un amour en marge, de regards, de la vie et de la mort entre deux êtres n'appartenant pas à la même espèce : un homme et son chien. De la rencontre d'Ubac, magnifique bouvier bernois, à l'attachement toujours plus profond teinté du spectre de l'inéluctable fin, l'auteur revisite les souvenirs et la présence du lien qui les unissait. Des sentiments mêlés du début à sa complicité avec l'animal inconditionnellement aimant, généreux, d'une infaillible loyauté, ce récit nu permet de mieux lire l'apport jubilatoire qu'est la vie d'un chien au coeur de la vie d'un homme.
Magnifique, que l'on aime les chiens ou pas. C'est avant tout une histoire d'amitié.
Amoureuse des animaux et plus particulièrement de mon fidèle compagnon, mon chien, je me devais de lire ce très beau roman de Cédric SAPIN-DEFOUR.
Il s'agit d'une ôde à son meilleur ami, son chien Ubac. Nous rencontrons donc Ubac petit puis nous l'accompagnons au fil des mois, des années... Entre balades, randonnées, plénitude du soir, moment du coucher et lever heureux.
Malheureusement, tous les amis des chiens le savent : un jour, ils prennent leur envol mais laissent en notre cœur la marque indélébile de leur passage.
J'ai été submergée par les émotions, les larmes.
Le style est très recherché et c'est un plaisir pour les afficionados de la langue française.
Mon premier ,gros coup de cœur de ce début d'année, Un roman magistral époustouflant, à la limite d'un véritable chef d’œuvre. Chose rare de ma part, le récit m'a bouleversé du début jusqu'au final, qui nous prend aux tripes, j'ai pleuré , les larmes coulées toutes seules , on m'avait pourtant prévenue. C'est l’histoire d'Ubac qui rentre dans la vie du narrateur. Un amour fusionnel qui s'installe dés les premiers jours . Ils deviennent inséparables, ils savent détecter quand l’un des deux ne va pas bien,, une osmose touchante. Ayant un compagnon à 4 pattes j'ai ressenti les mêmes émotions , un être qui est entrée dans ma vie, cela a tout changé de mon quotidien, une véritable aide thérapeutique . Je n'ose imaginer le jour de sa disparition. L'auteur met bien avant sa joie, ses peines envers Ubac.
Il ne tombe pas dans le pathos, pour nous dépeindre cette relation, bien au contraire , c'est en toute sagesse, pudeur, tendresse, à travers une écriture poétique, et sensibilité. Ce roman est une ode à l'amour, à la vie. Un roman magistral, à lire de toute urgence.
Ce bonheur à nul autre pareil
Dès les premières lignes, la gorge serrée, les souvenirs affluent, des bergers allemand au dernier bâtard des rues, les années de bonheur qui passent en un clin d’œil. Yeux humides, je continue ma lecture, est-ce une lecture ?
Plutôt un voyage au pays de mes amours perdus, seule la quintessence de ces amours-là reste à jamais dans mon cœur et ma mémoire. Ce n’est pas toujours simple à gérer.
Les années passent mais les souvenirs sont tenaces et finalement c’est une bonne chose que de savoir cet amour inaltérable.
Défilent dans mes souvenirs tous ceux qui m’ont apporté ce bonheur, m’ont offert leur amour inconditionnel, tous ceux à qui j’ai tenu la patte jusqu’à l’ultime moment, leur affirmant mon amour et qu’il pouvait partir tranquille car ils m’avaient tout donné.
Il y a le bonheur absolu des débuts :
« Bientôt nous serons deux à croiser nos milliards de cellules, à nous chercher, à nous poursuivre, à nous modeler, à nous suffire. »
Comment peut-on vivre aussi intensément avec son chien chaque jour pleinement et se laisser cueillir par sa fin ?
C’est fou de lire un livre où je superpose mes sensations, mes émotions sur des mots que je n’ai pas écrits, que je n’aurais pas forcément choisis et qui font écho en moi pour le meilleur et le pire.
C’est la clef du succès de Son odeur après la pluie.
Notre animal donne tout, il vit l’instant, nous sommes tout pour lui, il est généreux, heureux de vivre et sait nous le montrer. Mais sa vie galope plus vite que la nôtre.
Nous le savons, mais à chaque fois la fin de nos quatre pattes nous cueille et nous laisse pantelant de cet amour que l’on ne peut plus exprimer pas ces rituels qui disent cette symbiose unique.
Un livre pour tous les amoureux des bêtes.
Un livre qui agit sur nos fibres nerveuses et qui nous offre une rencontre avec notre propre vie.
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2024/01/28/son-odeur-apres-la-pluie/
Je ne suis pas particulièrement attirée par la gent canine mais le succès de Son odeur après la pluie m’a intriguée et c’est ainsi que j’ai suivi les treize années d’un bouvier bernois nommé Ubac.
On se demande comment garder son lecteur rien qu’en racontant sa vie en compagnie de son chien. Eh bien, Cédric Sapin-Defour réussit cet exploit et moi qui suis plutôt chat chat, j’ai dansé un pas de deux avec ces deux-là. Ubac est, sans conteste, le héros de ce livre, et peu lui en chaut. Ce qui l’intéresse, c’est d’être avec son maître, l’accompagner partout et lui donner sa tendresse sans arrière-pensée. L’auteur et heureux maitre d’Ubac va adapter sa vie à celle de son chien plutôt collant, n’hésitant pas, parfois, à l’emmener en cours avec lui. Il est professeur d’EPS, s’il avait enseigné les maths, s’aurait été une autre paire de manches.
Dès les premiers instants de l’adoption, un véritable amour nait entre le maitre et son chien, une complicité et un dialogue permanents.
« -Tu sais, de toute façon, quelqu’un t’aurait pris. Ce n‘est peut-être pas si mal que ce soit moi, non ? »
J’ignore pourquoi nous nous évertuons à parler aux chiens. Sans doute chacun de nous rêve-t-il en secret d’être le premier homme sur terre à qui le sien réponde. »
Cédric Sapin-Defour vit seul en osmose avec Ubac. Jusqu’au jour où il rencontre Mathilde. Sa rencontre avec Ubac est éloquente, ils vont désormais vivre à trois.
« Ils se donnent de la patte, de l’accolade et des petits hurlements. Puis ils courent beaucoup et bondissent longtemps sur un terrain de football tout proche. Ils s’en fichent de moi, c’est parfait. C’est leur rencontre. »
On traverse ainsi des moments merveilleux, de plus dramatique lorsque la maladie s’invite, mais c’est toujours raconté avec simplicité et empathie. On envierait presque cette vie en montagne auprès de ses chiens. Car deux femelles viendront rejoindre la famille sans remettre en question la place prépondérante du premier arrivé qui se montrera fidèle protecteur et joyeux compagnon de jeu après de ces demoiselles.
Ce bonheur, hélas, à une fin tragique le jour où Ubac meurt de vieillesse. Et le deuil, long chemin plein d’épines, commence.
« « Et la suite, mon Ubac ? Je n’en sais rien mais je la pressens rude, extrême, pourquoi notre douleur se distinguerait-elle d e l’universelle ?
Il y aura le manque. Féroce, organique, comme des coups d’estoc dans le ventre. »
C’est d’une écriture élégante, subtile, que Cédric Sapin-Defour raconte avec sincérité et humour ce compagnonnage particulier et fort durant treize années et c’est magnifique.
L’auteur nous raconte les années qu’il a passé avec son chien, un superbe bouvier bernois. Tout d’abord la rencontre, puis le choix d’un prénom qui ne se fait jamais au hasard ou sans difficulté : en tant que montagnard, il a choisi de l’appeler Ubac. Après cette première rencontre chez la propriétaire, où le courant était passé, il est revenu le chercher et ensemble, ils ont construit leur vie, tisser un lien puissant, une véritable histoire d’amour s’est installée.
On connaîtra tout d’Ubac, des croquettes, au tapis sur lequel il est censé dormir, aux jeux, aux promenades interminables dans la montagne, en passant par le vétérinaire et les vaccins, jusqu’à la vieillesse inéluctable, la maladie et la séparation…
J’ai beaucoup aimé ce livre, la manière dont Cédric Sapin-Defour parle d’Ubac, décrit son amour pour ce chien, la manière dont ils se sont apprivoisés l’un l’autre, avec beaucoup de justesse, son but est de partager les joies, les peines, la vie quotidienne, la manière dont Ubac le reconnecte aux vraies valeurs, avec des phrases pleines de tendresse. Il ne cherche jamais à faire pleurer dans les chaumières, tout est authentique, on est dans le ressenti.
En tant que maman à deux pattes d’une petite chienne, Yorkshire (et ayant toujours eu des chiens dans ma vie) j’ai retrouvé des émotions connues, des joies, car on n’est jamais déçu, le chien sent quand on ne va pas bien, ou nous pousse à nous bouger alors qu’on resterait parfois sous la couette et on ferait n’importe quoi pour qu’il soit bien avec nous. C’est un amour inconditionnel et quand il s’envole vers les étoiles (un peu de lyrisme ne tue pas !), le vide est immense comme le chagrin qu’il s’agisse d’un magnifique Bouvier bernois ou d’un petit chien.
Quand l’auteur dit qu’il croire encore entendre le bruit de ses griffes sur la plancher, ou sentir son odeur après la pluie, il n’exagère pas le moins de monde, je peux vous l’assurer.
Écrit avec le cœur, avec une belle préface de Jean-Paul Dubois et à déguster sans modération.
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Stock qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteur.
#Sonodeuraprèslapluie #NetGalleyFrance !
L’auteur nous raconte les années qu’il a passé avec son chien, un superbe bouvier bernois. Tout d’abord la rencontre, puis le choix d’un prénom qui ne se fait jamais au hasard ou sans difficulté : en tant que montagnard, il a choisi de l’appeler Ubac. Après cette première rencontre chez la propriétaire, où le courant était passé, il est revenu le chercher et ensemble, ils ont construit leur vie, tisser un lien puissant, une véritable histoire d’amour s’est installée.
On connaîtra tout d’Ubac, des croquettes, au tapis sur lequel il est censé dormir, aux jeux, aux promenades interminables dans la montagne, en passant par le vétérinaire et les vaccins, jusqu’à la vieillesse inéluctable, la maladie et la séparation…
J’ai beaucoup aimé ce livre, la manière dont Cédric Sapin-Defour parle d’Ubac, décrit son amour pour ce chien, la manière dont ils se sont apprivoisés l’un l’autre, avec beaucoup de justesse, son but est de partager les joies, les peines, la vie quotidienne, la manière dont Ubac le reconnecte aux vraies valeurs, avec des phrases pleines de tendresse. Il ne cherche jamais à faire pleurer dans les chaumières, tout est authentique, on est dans le ressenti.
En tant que maman à deux pattes d’une petite chienne, Yorkshire (et ayant toujours eu des chiens dans ma vie) j’ai retrouvé des émotions connues, des joies, car on n’est jamais déçu, le chien sent quand on ne va pas bien, ou nous pousse à nous bouger alors qu’on resterait parfois sous la couette et on ferait n’importe quoi pour qu’il soit bien avec nous. C’est un amour inconditionnel et quand il s’envole vers les étoiles (un peu de lyrisme ne tue pas !), le vide est immense comme le chagrin qu’il s’agisse d’un magnifique Bouvier bernois ou d’un petit chien.
Quand l’auteur dit qu’il croire encore entendre le bruit de ses griffes sur la plancher, ou sentir son odeur après la pluie, il n’exagère pas le moins de monde, je peux vous l’assurer.
Mon père disait que « plus on connaît les hommes, plus on aime son chien » et en prenant de l’âge je trouve qu’il n’avait pas tort, vu le monde dans lequel on vit.
Écrit avec le cœur, avec une belle préface de Jean-Paul Dubois et à déguster sans modération.
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Stock qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteur.
#Sonodeuraprèslapluie #NetGalleyFrance !
Depuis quelques semaines j’ai vu passer ce livre avec curiosité, attirée à la fois par son titre et par la sublime photo de chien qui orne sa couverture. Mais, à tort, j’ai différé sa lecture un peu effrayée par des chroniques qui le résumaient au récit de la mort du chien de l’auteur.
Et puis des retours d’amies proches, et surtout la rencontre de Cedric Sapin-Dufour à Brive ont levé mes réticences,et comme j’ai bien fait!
Parce que ce livre c’est avant tout et surtout le récit d’une très belle histoire d’amour. Celle d’un homme, puis d’un couple, pour une boule de poils, Ubac, un beau bouvier bernois. Une histoire d’amour intense et vibrante, une histoire d’amour nourrie d’admiration et de respect pour ce chien qui a « augmenté leur vie ». Mais une histoire d’amour à durée plus ou moins déterminée car ils savaient que son passage dans leur vie serait, à échelle d’homme, de trop courte durée.
L’auteur a les mots les plus justes qui soient pour décrire cette relation unique qui unit un homme à son chien, et il la décrit sans filtre dans ce qu’elle a de plus beau et sans rien taire de ses contraintes aussi.
Mais au delà de cet amour intense, Ubac a donné à l’auteur une autre vision de la vie. Il a décuplé son amour pour les bonheurs simples, a renforcé sa connexion à la nature et à la montagne, l’a ancré dans son environnement, lui faisant prendre conscience de la vacuité de notre époque , l’obligeant à ralentir, à savourer l’instant présent. Et c’est finalement une merveilleuse leçon de vie qu’il en tire, à la portée universelle et qui transcende le lien à l’animal.
Quant au dernières pages, on les redoute un peu, mais finalement même si elles sont tristes, l’auteur arrive à les rendre douces et lumineuses et je l’en remercie.
Impossible enfin de ne pas vous parler de l’écriture. Éblouissante, elle m’a enveloppée dès les premières lignes et elle a contribué à rendre belles et apaisantes même les pages les plus tristes.
[suite]
Je ne sais pas s’il faut soi même avoir eu un chien pour être ému par ce livre mais j’aurais aimé avoir les mots de l’auteur pour dire le bonheur infini que m’ont apporté les chiens de ma vie. J’ai forcément eu le coeur lourd en pensant à notre Caramel, trop tôt parti, ses grand yeux accrochés aux miens. Merci Cedric de m’avoir permis, le temps de cette lecture, de le faire revivre dans mes souvenirs. Et je profiterai désormais plus encore de chaque jour passé avec Minuit qui lui a succédé
Ode au compagnonnage canin et animal
Pour ma part,
J'ai lu ce roman avec énormément d'intérêt.
Un intérêt littéraire dans un premier temps, car la réputation de cette œuvre est élogieuse en terme de qualité d'écriture; pour preuve: à ce jour, ce livre fait partie de plusieurs sélections 2023 de prix littéraires.
Le style de l'auteur, primo-romancier, est remarquable, à la fois poétique et sophistiqué avec des expressions originales et exotiques. Par exemple, dans cette phrase que je cite :
"Il remue calmement, la neige ne le sidère pas, un des ancêtres de son razana bernois doit lui chuchoter qu’il n’y a pas lieu de la craindre."
J'ai été charmée par l'utilisation de l'expression "razana" qui est, si je ne me trompe pas, d'origine austronésienne. Un texte captivant en somme, dont les subtilités tous azimuts restent à découvrir au fil de la lecture.
Puis, dans un second temps, un intérêt éthique voire philosophique : en racontant la relation entre Ubac le chien, et son maître, le narrateur, ce roman est le témoignage de la valeur et de la dignité de chaque être vivant.
De A à Z, de la parution d'une annonce de vente de chiot dans un journal jusqu'au moment précis où le narrateur écrit les lignes de ce livre, nous assistons à l'histoire d'un édifice : la construction d'un lien inimitable, profond et merveilleux composé d'amour, d'amitié, de fraternité, de protection, de complicité et de toutes autres formes de communions possibles et imaginables entre un humain et son chien. Soit treize ans de bonheur et de félicité.
Car oui, ici, il est également question du cycle de la vie : un jour tout va disparaitre puis renaitre sous une forme nouvelle... Une réflexion sur la mort, le deuil, et la mémoire, comme une piqure de rappel.
J'ajouterai que, au delà les frontières de la taxonomie, cette lecture concerne tout être humain vivant avec un animal ou des animaux de compagnie.
En somme, ce roman est une gratitude envers tous les êtres vivants et une invitation à respecter la diversité du monde.
+ Coup de cœur : Bien plus que le livre du narrateur et de son chien, c'est un hommage à tous nos compagnons à quatre pattes, d'hier et d'aujourd'hui et à tout le bonheur dont ils sont la source. Un livre magnifique.
#Sonodeuraprèslapluie#NetGalleyFrance
https://www.aikadeliredelire.com/2023/09/sonodeurapreslapluienetgalleyfrance-lu.html?m=1
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