"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
J'ai lu la version brochée (éditions Stock) empruntée dans une médiathèque mais j'ai noté que la version poche a paru le 21 août 2024 (le jour de ma fête, la St Christophe).
Tout d'abord je trouve que le titre du livre est excellent car 'l'odeur du chien mouillé' est quelque chose qui est propre aux chiens. On ne pouvait choisir meilleur titre. Ensuite j'ai apprécié la qualité littéraire du livre. En effet je trouve que c'est bien écrit, un vrai plaisir de lecture.
Toutes les personnes qui ont eu un chien comme animal domestique dans leur vie, que ce soit un bouvier bernois ou un chien d’une autre race se retrouveront dans le livre de Cédric Sapin-Defour.
Pour ma part j'ai eu un Golden Retriever mâle LOF en avril 2009 qui a vécu 12 ans (mort en 2021 suite à des problème de santé). Beaucoup d'anecdotes présents dans ce livre me rappelle ce que j'ai vécu avec mon chien.
Les moments de partage, de joie, de complicité et de peine que l'auteur et sa compagne Mathilde ont avec Ubac (le nom donné à son Bouvier) sont très touchants. La mort d'Ubac à 13 ans a beaucoup affecté l'auteur (je le comprends tout à fait) du fait qu’un chien partage notre vie durant des années entières. On passe du temps à le promener, le brosser, le soigner, le gronder (pour son bien), le nourrir...
Un chien n'est pas une peluche ou juste un animal de compagnie mais un être vivant à part entière qui a besoin d'être aimer, soigner, de passer du temps avec ses maîtres. Et cela l'auteur l'a bien compris. Une relation maître/chien très forte qui ne laisse pas indifférent.
Un succès de librairie qui a conquis des milliers de lecteurs et qui a reçu le Prix littéraire 30 Millions d'Amis 2023. Un prix amplement mérité.
Je n'avais jamais entendu parler de ce livre et ç'aurait encore été le cas si une amie ne me l'avait pas offert récemment. Au vu du résumé, j'avoue que j'avais un peu peur de ce que j'allais lire, je me disais que ça allait particulièrement me toucher, voire un peu trop.
Finalement, j'ai apprécié ma lecture. Certes, je n'ai pas accroché à l'écriture, parfois un peu lourde à mon sens, qui se différencie de ce que je peux lire habituellement. Mais on retrouve totalement ce que propose le résumé : une histoire entre un.e maître.sse et son chien (même si l'auteur ne se définit pas comme maître).
On peut totalement s'identifier à ce qu'on lit, particulièrement si on a (eu) un chien, avec les sorties, leurs manies, leur façon de se comporter, la place qu'iels prennent dans notre vie, ... Mais je pense que ce livre peut parler de manière générale à toute personne qui a eu un animal de compagnie même si ce n'est pas un chien, car finalement c'est le lien avec son animal qu'on voit ici.
En bref, une lecture qui sort de mes habitudes mais que j'ai appréciée, qui partage le lien fort qu'on peut avoir avec son animal.
Attention aux TW, la lecture peut être difficile au vu d'un des sujets abordés.
Son odeur après la pluie de Cédric Sapin-Defour, lu par : Samuel Charle, Audiolib, 2024 (1ère édition : Stock, 2023)
Ce livre raconte l’histoire d’amour, de vie et de mort entre un homme et son chien, un bouvier bernois, Ubac, qui, en même temps qu’il grandit, prend une place toujours plus centrale dans les jours du narrateur.
Cette lecture m’avait été vivement conseillée par certain(e)s des abonné(e) de ma page Facebook quand j’ai parlé de ma profonde tristesse lors du décès de mon compagnon à quatre pattes. J’ai mis un certain temps à acquérir ce livre et autant à me décider à le lire, persuadée qu’il ne me conviendrait pas. C’est tout le contraire qui s’est produit.
Ma glose sur ce témoignage va être TRÉS personnelle, sous forme de dédicace à mon meilleur ami.
Tu es mort un vendredi matin, en septembre, l’année dernière… Je n’ai rien vu venir. Pourtant on me disait souvent que 9 ans, pour un Patou, c’est la vieillesse, déjà. Le véto d’Ubac s’émerveillait de son âge à deux chiffres, 13 ans…
Je suis devenue ton humaine quand tu avais à peine une dizaine de semaines. Je lisais alors beaucoup de littérature postcoloniale ; il fallait un nom en J : tu es devenu Jéyan, qui veut dire « géant » en créole martiniquais. Ça t’allait bien ! Pour Ubac, c’était le U et son humain aimait la montagne…
Nous étions ton troupeau avec nos trois enfants, puis nos belles-filles et notre gendre et nos deux petites-filles, nos chevaux et nos chats, nos poules même...
Tu avais aussi un troupeau élargi pour les proches, les chiens des proches, ceux qui viennent souvent à la maison.
Avec tous les autres, dans le calme, tu t’interposais. Avec toi, je me sentais en sécurité.
Tu étais aussi éduqué qu’un Patou peut l’être. Tu obéissais parfois avec une lenteur étudiée, pour montrer ta bonne volonté malgré ton peu d’enthousiasme pour l’ordre donné, la décision qui n’était pas tienne.
Tes regards, tes postures, ta présence…
Ta façon d’occuper l’espace…
Malgré ta grande taille, tu nous accompagnais dans presque tous nos longs déplacements. Comme les humains d’Ubac, si tu ne pouvais pas venir, souvent nous ne partions pas.
Tu étais mon meilleur ami.
Tu savais écouter.
Tu comprenais.
Force tranquille…
En mourant, tu m’as aidé, pour la dernière fois, à affronter la vie… J’ai pleuré, pleuré, versé des torrents de larmes. Toutes n’étaient pas pour toi ; tu as ouvert des vannes, tu as permis à la tension, retenue à cause de douloureuses histoires d’humains qui ne te concernaient pas, de s’évacuer enfin.
Tu as rejoint les étoiles dans ce coin d’Aubrac que tu aimais tant, ta deuxième maison.
Tu m’as laissée dans une immense tristesse. Tu me manques et me manqueras…
Que seront, sans toi, les « balades », ce mot magique qui te rendait fou de bonheur ? J’avais une rubrique récurrente sur ma page FB, intitulé « un chien, un chemin » dont tu étais la vedette ; j’ai continué, même après ta mort, je t’ai tellement photographié ! Dernièrement, c’est devenu « un chien, un chemin, une absence » comme si ce livre de Cédric Sapin-Defour m’avait aidé à faire ce deuil si difficile.
Au début, la voix du narrateur de la version audio ne m’a pas plu et puis la beauté du texte et la manière de le lire m’ont convaincue.
Tu vois, mes abonné(e)s ne se trompaient pas : l’histoire d’Ubac et de Cédric n’est pas la nôtre mais nos parcours se ressemblent. L’auteur a mis en mots magnifiques, dans un style soutenu, la relation entre un humain et son chien dans ce qu’elle a d’unique et d’universel.
Peut-être me suis-je sentie plus concernée parce que vos races, Bouvier bernois et Patou, sont parentes, même gabarit et caractéristiques… Mais cette lecture m’a vraiment fait du bien.
J’ai souvent été émue, presque aux larmes, tant ce récit sonne vrai et sincère.
#lesglosesdelapiratedespal
https://www.facebook.com/piratedespal/
Découvert lors de sa parution discrète en mars 2023, ce récit émouvant a fait de ce livre un best off inattendu, prix littéraire 30 Millions d'Amis, un amour illimité entre l'homme et son animal. Une union de deux coeurs. Une lecture qui ne nous laisse pas indemne du début à la fin, beaucoup d'émotions, des joies simples comme avec le rituel des promenades.
Un livre à lire absolument , de la sensibilité, de l'humanité, une lecture fluide, un premier roman fusionelle avec ce narrateur qui adopte un animal et dont la vie sera bouleversé. Un lien universel.
Solitude, Adoption, Animal, Amitié, Amour.
" Un samedi matin, par curiosité plus que par conversion au concept, je suis allé observer un cours d'éducation canine de l'autre côté du tunnel du Chat. Il y avait foule, des tas de chiens différents, des gens de tout rang aussi, du treillis et du mocassin. Les chiens m'avaient l'air heureux d'être cornaqués, certains militaires le sont aussi. Des "pas bouger" fusaient en écho, il me semblait entendre l'exact opposé à ce que pour quoi un chien entre dans nos vies.
Un instructeur qui sentait fort la testostérone s'est approché de moi et m'a fait l'article de l'école. Bien sûr, Ubac lui donnait toutes les raisons d'estimer que son cas méritait un cursus prolongé. Il n'avait que l'anarchie à la bouche : l'essentielle anarchie sans laquelle toute relation homme-chien n'est pas viable, l'anarchie comme ça l'est dans la nature, l'anarchie qui n'est plus à la mode dans notre monde actuel si vous voyez ce que je veux dire ."
"Une couche de hardiesse, voilà ce que ce chien a de plus à son péricarde, une anomalie du cœur et qui luit jusqu'à moi. Car lorsque l'on croit en un être qui croit à ce point en vous, lorsqu'une vie si estimable semble vous estimer, alors on glane, ébahi, de précieux motifs pour s'envisager comme quelqu'un d'à peu près valable. Le jour où ce cœur culotté décidera qu'il est temps de flancher, j'ignore dans quel autre être d'os et de chair je pourrai retrouver le centième de cet éloge et le millième de cet élan, ce dont je suis certain, c'est qu'il faudra un second miracle. "
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