"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le grand retour de l'auteur de Canicule nous plonge dans une énigme infernale en plein bush durant l'hiver...
Six mois après un séjour difficile dans sa ville natale en proie à la sécheresse, l'agent de la police fédérale Aaron Falk est de retour à Melbourne. C'est alors qu'il apprend la disparition d'Alice Russell, une femme d'affaires qui n'est jamais revenue d'un challenge d'entreprise dans le bush. Aaron a ses propres raisons pour vouloir retrouver Alice. Celle-ci était le témoin clé dans sa dernière enquête financière, et elle avait promis de transmettre à Aaron et à sa collègue Carmen des documents hautement explosifs.
Alors que leur enquête emmène Falk et Carmen en plein hiver au coeur d'un parc naturel magnifique mais impitoyable, ils découvrent que tous les participants à ce challenge avaient quelque chose à cacher. Le compte à rebours pour retrouver Alice vivante est enclenché, mais est-ce que tout le monde joue vraiment le jeu ?
Un nouvel excellent thriller aussi dépaysant qu'addictif qui confirme l'immense talent de Jane Harper aussi bien pour les intrigues redoutables que la finesse et la force de ses personnages et des paysages qui les entourent.
Au cours d'un séminaire d'entreprise organisé par BaileyTennants, auquel participaient deux groupes d'employés, un groupe d'hommes et un groupe de femmes, avec chacun un itinéraire différent, Alice Russell disparaît. Dans la nuit de sa disparition, elle avait vainement tenté de joindre Aaron Falk dont elle était le témoin clef dans une affaire de blanchiment d'argent. En effet, le cabinet d'expertises pour lequel elle travaillait, simple rouage dans un plus vaste réseau, était dans le collimateur de la police fédérale australienne. Les enjeux pour les Bailey, propriétaires du cabinet, sont de taille: si Alice transmet à Falk et ses supérieurs les renseignements dont ils ont besoin pour prouver la culpabilité du patriarche des Bailey, ce sera la faillite et la prison, les employés perdant leur emploi.
Avant sa disparition, Alice était censée remettre à Falk des documents commerciaux complémentaires, plus simplement dénommés "les contrats", afin que ce dernier les remette aux membres de l'enquête générale. Pourquoi a-t-elle cherché à le joindre à quatre heures du matin? S'est-elle simplement perdue dans le bush? Ou les autres femmes de son groupe d'expédition se sont-elles débarrassé d'elle afin de l'empêcher de témoigner, ce qui supposerait qu'elles étaient au courant de l'enquête? Ou pire encore, serait-elle la victime du fils de Martin Kovac, tueur en série qui avait sévi dans le bush quelques années auparavant?
Toutes les pistes son ouvertes. A charge pour Falk et Carmen de découvrir la bonne...
Le bush en hiver: l'enquête précédente de l'agent Falk, racontée dans Canicule dont l'action se situe quelques années auparavant, se déroulait en plein cœur de la fournaise de l'été australien. Cette fois, l'action se déroule en plein cœur de l'hiver, offrant un paysage tout aussi hostile et sauvage, fait de "collines et des vallées à perte de vue, un océan de verdure qui ondulait sous la lumière fade de l'hiver". (Page 16)...Les recherches s'y révèlent tout aussi ardues: "Il fallait quatre heures environ pour fouiller comme il faut chaque kilomètre carré de terrain, leur avait-il expliqué. Et ça, c'était dans les endroits où le bush n'était pas trop dense. Là où il y avait une végétation très épaisse, une forte pente ou un cours d'eau à traverser, il fallait plus de temps. Falk avait entrepris de compter le nombre de carrés sur la carte. Il s'était arrêté à vingt." (Page 105).
Le +: afin d'intensifier l'atmosphère d'angoisse qui caractérise tout le roman, l'auteur évoque, en toile de fond, une série de meurtres sanglants perpétrés 25 ans plus tôt dans les monts Giraleng, dans l'est du pays. Certes, le responsable de ces meurtres était mort en prison trois ans plus tôt. Mais la rumeur court que son fils aurait repris les activités de son père, précisément dans les environs du parc où se déroule le séminaire. Habile façon d'ajouter une probable piste à celles déjà existantes, histoire d'égarer les enquêteurs et le lecteur!!
Dans ce second roman, Jane Harper confirme son talent pour échafauder des intrigues bien ficelées, exploitant les décors hostiles et la météo souvent capricieuse de son pays. Ici, elle dénonce les malversations financières de dirigeants d'entreprises toujours plus avides. Au demeurant, l'originalité de son personnage enquêteur est qu'il n'appartient ni à la brigade criminelle, ni à la brigade des mœurs, mais à la brigade financière, secteur de la police qui, a priori, ne génère pas d'enquêtes palpitantes. Et pourtant, Sauvage est un roman captivant, qui se laisse lire de bout en bout sans faillir.
Il y a dix-huit mois, je m'étais régalée avec Canicule, le premier roman de Jane Harper, et je m'étais promis de guetter les futures publications de cet auteur australienne.
J'ai dévoré Sauvage en moins de deux jours !
Alice Russell était sur le point de donner à la police les documents nécessaires à l'inculpation de son patron pour blanchiment d'argent.
Mais quand elle ne revient pas d'un challenge d'entreprise, l'agent fédéral Aaron Falk rejoint la police du bush pour tenter de découvrir ce qui s'est passé au sein du groupe de femmes.
Un récit qui mêle habilement l'enquête sur la disparition et la chronologie des moments forts du challenge, entretenant ainsi une tension haletante, et un désir impérieux de connaître l'issue...
Un texte qui fourmille de détails sur la réactions des citadines dans une nature hostile : le poids des sacs au départ, la pluie, la boue, les bruits des animaux, mais aussi les rapports des unes et des autres au téléphone clandestin couplé à l'absence de réseau, aux cigarettes.
Un roman qui distille de fausses pistes, qui évoque de façon subtile les rapports parents / enfants, la reproduction des actions et attitudes ...
Un deuxième roman qui confirme mon impression du premier ...
Maintenant ... J'attends le suivant !
Ca commence doucement mais le suspense s'intensifie au rythme des pages tournées. le lecteur se retrouve en plein bush australien au sein d'une équipe de collègues, partie pour un team building, dans laquelle la tension va augmenter plutôt que d'instaurer l'esprit d'équipe.
Comme dans le premier volume, l'auteur mêle une histoire présente à celle du passé et le personnage principal, accompagné cette fois-ci par sa collègue, mettra toute son énergie et intelligence à la résolution de cette disparition inquiétante.
Je rajoute Jane Harper à ma liste d'auteurs à suivre ...
Roman sauvagement bien agencé !
Meme si le début a été difficile prete à abandonner - je pense qu'avoir lu "Canicule" du meme auteur, doit aider - mais passé les premières chapitres ma lecture a pris son envol vers l'enfer du Bush.
Je n'avais qu'une hate c'est de connaitre la vérité, une vérité à laquelle je ne m'attendais pas et qui m'a fait remonter encore plus la cote de ce roman.
10 hommes et femmes sont réunis pour un trek de 3 jours dans le Bush dans le cadre d'un séminaire professionnel et promotion à la clé en toute probabilité.
Sauf que le retour ne se passe pas du tout comme prévu, Alice manque à l'appel. Les recherches débutent et plus le temps passe plus l'espoir de la retrouver vivante diminue. QUe s'est til passé dans cette foret ex lieux de vie d'un serial killer ?
"La direction sélectionne les employés dont elle juge que ce défi leur permettra de répondre au besoin de développement personnel ou professionnel qu’elle a identifié chez eux..."
Le dénouement m'a assise je n'ai pas pensé une seule seconde à une telle alternative.
Jane Harper a construit une énigme sur plusieurs niveaux jouant avec l'oppression générée par le lieu. La peur est omnis présente, elle nous manipule tout du long et c'est un vrai plaisir masochiste que l'on éprouve.
Chacune de ses descriptions contribuent à augmenter l'atmosphère pesante, qui fait monter notre angoisse d'être perdue au cœur de cette jungle, réveillant en nous nos plus bas instincts de survie.
Mais quel instinct de survie a été le plus fort ?
Un bon roman dans l'ensemble, je l'ai apprécié et dévoré par la qualité de l'intrigue meme si deux faits mont parus peu crédibles.
Il semble ouvrir les portes à son prochain roman. Affaire à suivre donc.
https://happymandapassions.blogspot.fr/2018/04/sauvage-jane-harper.html
JML38 28 novembre 2018
L'agent fédéral Aaron Falk est de retour à Melbourne après un séjour dans son village natal et un gros coup de chaud dont il a gardé des traces.
La disparition lors d'une randonnée d'Alice Russel, principal témoin dans une enquête de sa brigade financière, va de nouveau l'amener dans le bush australien.
L'auteure alterne deux récits.
Les recherches et l'enquête avec le témoignage des quatre autres participantes qui dévoilent les personnalités et plus particulièrement celle d'Alice.
La randonnée des cinq femmes quelques jours plus tôt dans le cadre de leur challenge d'entreprise, la dégradation de la situation qui tourne rapidement à l'opération survie dans une nature très hostile, la montée de la tension qui en résulte, les comportements de plus en plus agressifs, Alice n'étant pas étrangère à l'ambiance malsaine qui s'installe.
Autant j'ai adoré le récit de la catastrophique randonnée féminine dans ce bush qui semble devenir incontournable dans l'oeuvre de l'auteure, autant je suis resté un peu en retrait sur la partie enquête que j'ai trouvée un peu poussive avec un Aaron Falk qui, tout en apportant avec sa collègue Carmen son aide aux policiers chargés de retrouver la disparue, n'oublie pas sa mission d'origine et les dossiers importants qu'Alice devait lui procurer pour son affaire financière, donnant un peu l'impression d'un manque d'empathie pour la victime.
Jane HARPER maintient tout de même un bon suspense, sur le sort d'Alice d'abord, puis sur les raisons de sa disparition qui fait resurgir le spectre d'un tueur en série ayant sévit en ces lieux et qui pourrait avoir fait un émule en la personne de son fils.
Peut-être un peu moins addictif que «Canicule» ce deuxième roman montre que Jane HARPER est très à l'aise dans la mise en place d'atmosphères pesantes où la tension est palpable et la rupture jamais loin.
Je remercie Netgalley et les éditions Calmann-Levy de m’avoir permis de lire et de découvrir la plume et le style de Jane Harper avec Sauvage un roman que j’ai apprécié mais qui me laisse sur un avis partagé
J’ai vraiment apprécié ce roman et surtout sa construction avec une partie polar pour l’enquête et une partie thriller qui relate la progression des cinq femmes perdues dans le bush australien. J’ai trouvé que les deux parties s’imbriquaient parfaitement, extrêmement bien calculée de la part de Jane Harper pour nous tenir en haleine et garder le suspense.
Une randonnée dans le bush est organisée pour un séminaire d’entreprise. Ils sont dix à y participer: cinq hommes et cinq femmes donc deux équipes, deux randonnées différentes. Pendant 4 jours ils vont devoir affronter l’immensité de la nature, la météo, la saison et leur partenaires.
L’équipe des hommes arrive à l’heure donné le dimanche sans dégâts. Les femmes arrivent beaucoup plus tard avec une participante en moins. Alice a disparu. Des recherches sont engagées sous le commandement du sergent King.
Un étrange message sur son portable laissé par Alice, l’agent Falk et sa coéquipière Carmen roulent vers le lieu de la disparition d’Alice, leur informatrice et témoin.
Que s’est ils passé dans le bush?
Dans la partie thriller, celle que j’ai préféré, l’auteur nous transporte dans un huit clos angoissant et prenant dans un décors à la fois magnifique et hostile par la densité de sa végétation. On sent la tension monté petit à petit dans le groupes de ces femmes qui se connaissent , travaillent ensemble mais qui ne s’apprécient pas forcément. Tout est propice au conflit…
L’auteur a su transmettre aux lecteurs la peur à différent niveau que ces femmes ont pu ressentir tout au long de ce périple ce qui a fait que j’avais plus envie de lire cette partie thriller que la partie enquête beaucoup plus fade à mon gout.
L’intrigue est très bien amenée par l’auteur qui nous laisse quelques pistes pour que l’on puisse suspecter plusieurs individus et mener parallèlement notre propre petite enquête.
Dans la partie enquête que j’ai trouvé un peu plan-plan, ennuyeuse, un peu tiré par les cheveux car les deux personnages principaux sont deux fédéraux de la brigade financière qui ont certes un lien avec la personne disparue ( elle est leur informatrice et doit leur transmettre des documents pour faire tomber ses patrons) mais qui n’ont absolument rien à faire là puisque ce n’est normalement pas de leur ressort… Bref, ils vont aider le sergent King, chargé de retrouver Alice, en interrogeant les témoins de l’affaire.
Lorsque j’ai sollicité ce roman je ne savais pas qu’il existait un tome 1 , je pense que l’auteur avec ce livre a voulu nous faire entrer un peu plus dans la vie personnelle de Falk et nous présenter sa nouvelle coéquipière Carmen c’est peut être pour cela qu’ils ne sont pas au premier plan de cette histoire. Grâce à cette affaire, Falk va se confier à sa collègue sur son passé avec son père notamment. Il va même l’inviter chez lui et on va découvrir en même tant que Carmen l’univers dans lequel il vit, son intimité. Je pense que ce livre est un livre transitoire qui appelle certainement à une suite.
Je vous rassure on peut lire ce tome sans avoir lu le premier.
Dans les trois premier quart du livre, on suit l’enquête ainsi que la progression des femmes comme s’y on y était et puis on rentre dans le dernier quart et le rythme s’accélère de plus en plus, on sent l’adrénaline nous chatouillé l’esprit jusqu’au dénouement final. J’ai vraiment adoré ce dernier quart pour son rythme endiablé.
Après avoir eu le plaisir de découvrir la plume de l’auteur avec Canicule, j’avais hâte de la retrouver dans une intrigue prenant sa source dans les paysages australiens qu’elle décrit de manière très visuelle.
Sauvage, est dans la même veine que Canicule et l’auteur confirme son talent pour les intrigues bien construites avec des personnages aux personnalités bien travaillées. En arrière-plan, il y a toujours ces fabuleux paysages qu’elle affectionne et décrit de manière sublime. C’est tellement visuel, que l’on ne peut s’empêcher d’aller zieuter sur le net pour voir de belles photos…
L’environnement, toujours aussi « Sauvage » va servir de toile de fond à une intrigue bien très bien ficelée avec des personnages diablement construits. Une construction narrative en entonnoir, comme on peut les apprécier, permettant au suspense de monter crescendo.
Une alternance de deux intrigues en une, avec une autre en toile de fond, qui est là pour mettre en lumière l’hostilité de la région où tout se déroule.
La rivalité entre les personnages ne fait qu’accentuer le conflit sous-jacent et surtout fait émerger les jalousies qui vont indéniablement conduire à la violence latente. Une violence palpable, mais toujours maîtrisée. Cette violence qui trouve son écho dans les profondeurs de cette nature de plus en plus hostiles…
Plus les conflits et les jalousies sont exprimés, plus les paysages deviennent dangereux. Comme dans son premier livre, Jane Harper offre un parallèle saisissant entre ses personnages et la nature dans laquelle ils se trouvent. C’est un des points fort de l’auteur, qui dans chaque recoin de nature, trouve un point d’ancrage humain. Plus la colère monte plus les sons se font présents, la nature parle et gronde, hurle son mécontentement, comme ces femmes qui vont peu à peu exprimer leur haine…
La psychologie de ces femmes est extrêmement bien construite, les rendant difficiles à cerner par un lecteur qui sera à la fois touché et agacé par les comportements de chacune.
Une descente en enfer dans tous les sens du terme, puisqu’elles sont confrontés à la fois à la faim, la peur, à ces paysages magnifiques qui les enveloppent pour ne plus laisser respirer… mais surtout à cette peur de l’autre, à cette découverte de l’autre qui devient plus hostile que la nature…
La nature en opposition avec la nature humaine… Pas tant que cela, puisqu’elles sont en osmose et vivent chacune au rythme de l’autre…
Malgré beaucoup de points positifs, j’ai trouvé que « Sauvage » était un cran en dessous de « Canicule » l’intrigue étant plus classique avec quelques passages plus lents, certainement dû au fait que l’alternance entre l’enquête et les jours qui précédent n’est pas toujours respectée, puisque certains chapitres nous permettent de mieux connaitre l’enquêteur emblématique de Jane Harper, mais « cassent » un peu le rythme de l’intrigue.
L’atmosphère est beaucoup moins oppressante que dans « Canicule » alors que l’auteur avait toutes les cartes en main. Elle a préféré se recentrer sur Aaron Falk que le lecteur apprend à mieux connaitre.
Malgré tout, j’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir cette intrigue policière pourtant plus classique. J’espère que l’auteur, dans son prochain livre retrouvera cette puissance narrative dont elle le secret.
Je serais de toutes les façons au rendez-vous pour le prochain, Jane Harper étant un auteur dont j’apprécie la plume, la puissance de ses descriptions et surtout le parallèle qu’elle imagine entre l’Homme et la nature…
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !