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S'appartenir

Couverture du livre « S'appartenir » de Karim Miské et Antoine Silvestri aux éditions Viviane Hamy
Résumé:

S'appartenir est un cri de colère : celui d'un enfant qui entend son grand-père, chéri mais sénile, le traiter de « bâtard ». Sa réponse est ce témoignage mis en images et en couleurs par un autre révolté, familier et complice de l'univers de Karim Miské : Antoine Silvestri. Né d'un père... Voir plus

S'appartenir est un cri de colère : celui d'un enfant qui entend son grand-père, chéri mais sénile, le traiter de « bâtard ». Sa réponse est ce témoignage mis en images et en couleurs par un autre révolté, familier et complice de l'univers de Karim Miské : Antoine Silvestri. Né d'un père mauritanien diplomate et musulman, d'une mère française, assistante sociale puis professeure, athée et féministe, Karim Miské est une bizarrerie pour les autres : une « tête d'Arabe avec des manières de Blanc ». Sans cesse balloté entre une identité et une autre, il essaiera « d'appartenir » à toutes pour finalement faire le choix de n'en accepter aucune pour simplement s'appartenir, l'idéal de tout être humain. C'est de cette ambivalence qu'il nourrit son activité professionnelle. Documentaires, scénarii, livres, tous ses travaux tournent autour d'un même thème : l'appartenance. Écartelé entre des univers différents, Arabe, Blanc, Noir, chrétien, athée, musulman, communiste ; puis entre la France, la Mauritanie, auxquelles s'ajoute l'Albanie d'Enver Hoxha (pour laquelle sa mère s'est aveuglément engagée), Karim Miské s'est trouvé un unique navire pour traverser l'existence : la littérature. S'appartenir est nourri des lectures d'Arendt, Sartre, Balzac, Orwell, Manchette, des musiques de Johnny Rotten, Patti Smith, Janis Joplin, Jimi Hendrix, et enrichi des références plastiques d'Antoine Silvestri qui s'étendent de la Renaissance italienne à l'expressionnisme viennois. Récit d'un parcours atypique, S'appartenir raconte une histoire universelle. À la fois réflexion politique, sociologique, philosophique, pleine de tendresse et d'humour, elle est un miroir tendu au lecteur. Les problématiques abordées sont au coeur de la société en pleine mutation dans laquelle nous vivons. S'appartenir est un cri de colère : celui d'un enfant qui entend son grand-père, chéri mais sénile, le traiter de « bâtard ». Sa réponse est ce témoignage mis en images et en couleurs par un autre révolté, familier et complice de l'univers de Karim Miské : Antoine Silvestri. Né d'un père mauritanien diplomate et musulman, d'une mère française, assistante sociale puis professeure, athée et féministe, Karim Miské est une bizarrerie pour les autres : une « tête d'Arabe avec des manières de Blanc ». Sans cesse balloté entre une identité et une autre, il essaiera « d'appartenir » à toutes pour finalement faire le choix de n'en accepter aucune pour simplement s'appartenir, l'idéal de tout être humain. C'est de cette ambivalence qu'il nourrit son activité professionnelle. Documentaires, scénarii, livres, tous ses travaux tournent autour d'un même thème : l'appartenance. Écartelé entre des univers différents, Arabe, Blanc, Noir, chrétien, athée, musulman, communiste ; puis entre la France, la Mauritanie, auxquelles s'ajoute l'Albanie d'Enver

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Avis (1)

  • J’étais déjà toute acquise à la cause de l’auteur dont j’admire l’écriture, alors j’avais hâte de découvrir comment serait retranscrit son livre « N’appartenir » en BD, je trouvais l’idée intéressante et comme il avait été un de mes coups de coeur de l’année dernière, il fallait absolument que...
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    J’étais déjà toute acquise à la cause de l’auteur dont j’admire l’écriture, alors j’avais hâte de découvrir comment serait retranscrit son livre « N’appartenir » en BD, je trouvais l’idée intéressante et comme il avait été un de mes coups de coeur de l’année dernière, il fallait absolument que je le lise.

    Je suis d’autant plus sensible à ce texte qu’il me parle au quotidien à travers mes enfants qui sont eux-mêmes entre deux cultures, deux océans, deux religions. Il est bien dur de satisfaire tout le monde et pour un enfant cela peut-être déroutant si les parents n’expliquent pas que c’est une force, un plus qu ‘il n’est pas utile de choisir . Est-ce que je suis français et catholique ou bien est-ce que je suis Mauritanien et musulman s’intérroge l’auteur ? Alors, comme beaucoup d’enfant quand il est dans sa famille française il en accepte les codes et quand il est dans sa famille mauritanienne aussi, mais où est la vérité, qui est-il ? A l’école on lui fait sentir qu’il a beau avoir les manières des blancs il a une tête d’arabe, il n’est donc pas blanc, mais chez les arabes on lui fait comprendre qu’il est blanc. Il va alors se construire à travers ses lectures, les polars, la musique, l’art en général.

    Il s’agit ici de l’adaptation graphique de son magnifique roman « n’appartenir », je pense que cela permettra de toucher un public plus large et que ça donnera envie de lire les romans de l’auteur. Ce sont des sujets actuels que ceux de l’identité, de la culture, de la famille et de la patrie. La société actuelle est une société de mélange, de métissage et il est essentiel d’écouter les principaux intéressés, les personnes qui le vivent de l’intérieur ne serait-ce que pour comprendre et faire des ponts entre les gens.

    Le lecteur ne peut qu’être touché et happé par cette histoire compliquée avec soi-même, avec son image, j’ai été très touchée par cette souffrance, cette errance entre deux mondes , ce long chemin avant la construction de soi, la réappropriation de sa propre histoire et non celle que les autres veulent nous construire. L’auteur en est sorti plus fort, il s’est construit loin des schémas tout tracés pour lui et il en sort gagnant.

    J’ai beaucoup aimé le graphisme parfois très coloré ou au contraire très simple et sombre en fonction des situations et de l’état d’esprit à retranscrire. Le dessin sied tout à fait à l’histoire, à la narration venant appuyer les mots avec intelligence. Un régal visuel et d’écriture. Je n’ai pas boudé mon plaisir et vais le prêter à mes ados peut-être y trouveront-ils des réponses.

    Karim Miské à mis ses tripes, a écrit avec son coeur et ça se ressent à chaque page et c’est ce que j’aime chez un auteur. C’est beau, c’est poignant, bouleversant et puissant

    VERDICT

    Allez immédiatement chez votre libraire préféré et procurez-vous le pour vous, pour vos amis, vos proches, pour toute personne à qui vous voulez du bien.

    https://revezlivres.wordpress.com/2016/12/06/sappartenir-karim-miske/

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