Elle a 17 ans et s'est enfuie de chez sa mère pour se sentir enfin libre. Accompagnée de son petit ami, elle fait escale chez un homme qu'elle n'a jamais rencontré mais avec lequel elle discute depuis des mois sur Internet. Elle en a fait son confident. Alors qu'il pourrait bien s'agir du plus abject des monstres...
Il a 40 ans, est réalisateur de cinéma, en couple avec la même femme depuis leurs années de lycée. De soudains déboires conjugaux et professionnels le contraignent à trouver un job alimentaire : modérateur pour Lifebook, le plus important des réseaux sociaux. Sa mission : supprimer des vidéos interdites du fait de leur caractère choquant, sexuel ou ultraviolent.
Dans une société en constante évolution, où le précepte « S'adapter ou mourir » connaît des résonnances tant dans la folie meurtrière des hommes que dans le monde du travail, les destins de ces deux êtres, si éloignés au départ, finiront par s'entrechoquer.
En ouvrant le petit dernier d'Antoine Renand (hé oui, nous ne sommes pas encore le 12 octobre date de sortie de l'Empathie 2), je devinais que cette histoire allait être prometteuse mais j'étais loin de me douter à quel point celle-ci serait marquante !
Dans ce thriller psychologique que j'ai découvert en version audio, Antoine Renand a rapidement réussi à m'enchaîner à son l'histoire. D'un côté, on découvre une jeune femme séquestrée chez un homme qui l'a accueillie après une fugue et de l'autre, un réalisateur à la dérive qui trouve un boulot de modérateur sur un réseau social.
En lisant le résumé, je m'attendais à beaucoup de choses, mais pas à ce qu'il allait effectivement se passer. Pensant réussir à garder une certaine distance sur les thèmes abordés (notamment celui des contenus visionnés puis supprimés des modérateurs internets que j'avais découvert dans "Les choses que nous avons vues" d'Hanna Bervoets) je me suis lourdement trompée. La version audio s'est révélée être extrêmement immersive de par les descriptions assez précises faites par l'auteur et finalement, j'ai revécu certains passages de l'histoire dans mes cauchemars. J'ai été très surprise car je n'avais pas eu cette impression avec l'empathie alors que pourtant, le sujet avait lui aussi de quoi donner des sueurs froides !
Alors que la première partie du récit était d'une extrême tension qui a eu raison de moi, j'ai moins apprécié la deuxième partie alors qu'il était important que retombe un peu le niveau de pression. J'ai eu une réelle sensation de manque comme s'il s'agissait d'un sevrage forcé... comme quoi la plume de l'auteur peut nous faire devenir maso. Plus sérieusement, même si cette lecture m'a énormément chamboulée et que je suis bonne pour quelques séances de psychothérapie je tiens à féliciter Antoine Renand pour avoir réussi à écrire un récit où notre empathie émotionnelle est à son comble sans que l'on soit capable pour autant de se ressaisir car il est difficile de lâcher l'ouvrage pour reprendre son souffle...
23 juin 2022
Elle a 17 ans et s'est enfuie de chez sa mère pour se sentir libre. Accompagnée de son petit ami, elle fait une escale chez un homme qu'elle n'a jamais rencontré, mais avec lequel elle discute depuis des mois sur Internet, elle en fait un confident alors le piège se referme...
J'ai beaucoup aimé comment est construit le roman : le petit couple qui se fait avoir, et le deuxième protagoniste qui est réalisateur se fait larguer et qui envisage un nouveau départ.
J'apprécie beaucoup les scènes d'emprisonnement, comment les victimes interagissent, et aussi le rapport avec le bourreau.
Et avec ce livre, je suis servi, on a le droit de véritables scènes de violence, d'une partie et de l'autre, mais aussi, c'est un constat des dérives des réseaux sociaux, mais aussi ce qui cache derrière, j'ai trouvé vraiment cela passionnant.
L'intrigue est rondement menée, l'addiction est là, mais il y a un petit plus, c'est la réflexion qui nous pousse à voir les réseaux sociaux différents.
Quand les deux histoires se rejoignent, c'est vraiment étonnant, et cela donne encore plus d'intérêt au récit.
Ce n'est pas un sujet facile, mais vraiment bien amenée, c'est mon deuxième livre de l'auteur, et c'est clair que c'est un auteur que je vais suivre, il m'en reste un à lire dans ma pal.
J'ai beaucoup aimé l'empathie, mais celui-là est un cran dessus, plus noir, le sujet principal est vraiment bien développé.
20.11.2022 #100ème
Après avoir lu « L’empathie » (c’est étrange j’ai recherché quand : 21.11.2021 pile 1 an) et vu les nombreuses bonnes critiques pour « s’adapter ou mourir » j’ai eu envie de me lancer dans ce thriller de Antoine RENAND
Toujours beaucoup de violence dès le départ avec ce Baptiste Rivoire qui manque totalement d’empathie (!) depuis son enfance perturbée, mère droguée l’ayant abandonné à ses grands parents, éprouve un plaisir malsain à faire souffrir les animaux, supprime ceux qui le gênent sur sa route et rêve d’avoir une esclave sexuelle….
Il attire dans son piège la toute jeune et rebelle Ambre 17 ans, qui ne supporte plus sa mère et ses beaux pères successifs, entraînant dans sa fugue son petit copain Adrien…
D’autre part nous faisons la connaissance de Arthur, quadragénaire paumé, qui découvre qu’Alexandra sa femme qu’il connaît depuis plus de 20 ans, s’est lassée de lui et, faisant bouillir la marmite pendant que lui végète après la réalisation il y a déjà quelques années de deux films qui n’ont pas connu le succès escompté pour des raisons diverses, décide de le mettre à la porte malgré leur jeune fils Hugo.
Pour survivre et avec l’aide de son frère aîné, avec qui il a peu de lien en raison d’un antécédent familial, il accepte un job alimentaire consistant à visionner et valider ou rejeter des vidéos postées et signalées sur lifebook pour la violence qui s’en dégage. Il supporte ces scènes de harcèlements, cruautés gratuites et tortures en buvant, fumant et faisant la fête avec ses collègues beaucoup plus jeunes, contre carrant ainsi les symptômes post traumatiques qui les menacent jusqu’au point de conscience que supprimer ces supports 2.0 n’arrêtent pas leurs auteurs…
À quel moment les deux vies narrées alternativement dans chaque chapitre vont elles se télescoper ? Comment Arthur, Yüna, Nico et Romain vont ils faire face à ces déchaînements de violence ? Comment Ambre va t elle survivre, s’adapter ou mourir face à son bourreau ?
Les premiers chapitres sont très durs à lire, les vies parallèles décrites successivement font monter en pression des deux côtés de ces histoires et quand les protagonistes se rencontrent il est impossible de lâcher ce livre avant de connaître la fin….
S’adapter ou mourir est le deuxième roman d’Antoine Renand que j’ai la chance de lire, après L’empathie. Dans ce nouveau thriller, l’auteur nous parle de la modération de contenus des réseaux sociaux par l’homme. J’ai trouvé le sujet original et d’actualité. J’ai ressenti un profond malaise à imaginer ces hommes et ces femmes qui subissent des images de violences, de maltraitance, de haine voire même de crimes. Nous rencontrons Arthur, en pleine crise de la quarantaine : une carrière ratée, sa femme qui le trompe et demande le divorce. Acculé et sans ressources financières, il rentre par piston dans une entreprise qui modère des contenus pour Lifebook, le réseau social qui cartonne. Ambre, elle, est une adolescente de 17 ans qui fugue avec son petit-ami suite à une énième dispute avec sa mère. Les deux amoureux vont tomber dans un piège et se faire séquestrer. Quel est le lien entre ces deux histoires ? Vous le découvrirez au fil des pages. Une chose est sûre, vous ne vous attendrez certainement pas à ça ! Antoine Renand sort des sentiers battus avec des personnages qui ne sont jamais totalement gentils ni totalement méchants. Ils sont finalement humains, avec une bonne part d’imprévu. La thématique n’est pas survolée mais bel et bien approfondie et cela permet au lecteur de réfléchir sur l’envers des réseaux sociaux. Pour conclure, un roman différent mais tout aussi addictif que L’empathie.
Certes avec Antoine Renand, le psychopathe n’est pas bien éloigné. Que ce soit avec « L’empathie » ou « Fermer les yeux », le monde de l’indicible horreur règne en maître.
Avec « S’adapter ou mourir », plusieurs thèmes abordés dont : le pervers psychopathe, la fragilité des liens familiaux, le monde sans retour de la drogue et surtout la désintégration de notre vie intime dans le monde virtuel. Ainsi, l’omniprésence du média dans notre vie quotidienne qui génère son corollaire : l’addiction ! Avec des conséquences néfastes dont nous abreuvent les sites d’informations du quotidien ; principaux vecteurs mis en exergues sur l’autel du dieu audimat !
L’esprit critique s’interroge : quels sont les rouages qui annihilent notre raisonnement afin de d’idéaliser l’écran ; de libérer nos propos sans risque, de se sentir à l’abri derrière nos écrans, c’est oublier que l’esprit des pervers profite du malaise qu’il produit chez l’autre et donc traque les personnes innocentes. Bref l’utilisation, sans discernement de ces médias, représente à mon sens : le miroir des mensonges...
je reviens sur le polar ; en conflit avec sa mère, Ambre – 17 ans – décide de partir avec son compagnon dans le sud. Auparavant elle a fait la connaissance de Baptiste – qu’elle a uniquement connu sur Livebook - et décide de faire une halte chez lui dans la Drôme.
En parallèle, un homme dans la quarantaine, marié et réalisateur de cinéma, traverse
sa crise existentielle. Il va tomber, de charybde et scylla, dans sa vie professionnelle et privée. S’obligeant alors à trouver un job alimentaire, il sera donc modérateur du média Livebook.
La première partie de ce polar, entre finement dans la procédure émotionnelle de la séquestration d’Ambre par le pervers - situation à rapprocher, par ailleurs, de l’affaire Natascha Kampusch qui s’évadera en 2006 -. Nous ne pouvons que nous imprégner d’empathie envers la souffrance d’Amber ; mais il ne faut pas fermer les yeux, n’est-ce pas, sur des faits qui malheureusement et réellement font partie intégrante de notre société !
L’auteur, dans un crescendo haletant, réunit les principaux protagonistes du roman, et nous incite à découvrir les ressorts de l’empathie et de la vengeance : un potentiel inné de l’être humain.
Des situations où la neutralité n’a plus vocation à prendre le dessus, mais opter pour ce choix spécieux : s’adapter ou mourir ! Bref, encore un prenant et resplendissant thriller d’Antoine Renand doté d’une parfaite intrigue.
Septembre 2011. Ambre (17 ans) tombe, lors d’une fugue (en compagnie de son petit ami Adrien) dans les griffes de Baptiste Rivoire, un psychopathe extrêmement dangereux. Va alors commencer pour elle un très long calvaire : l’enfer sur Terre !
En 2018, Arthur est un réalisateur de quarante ans – sans revenus- qui ne parvient pas à « décoller » professionnellement. Il est marié à une pédiatre (prénommée Alexandra) qui a une liaison et désire le quitter, en conservant la garde de Hugo, leur fils de sept ans. Sans appartement et sans boulot, ayant peu d’affinités avec Bertrand, son frère ainé, il va devoir accepter un (improbable !) poste de « modérateur de vidéos » chez le célèbre « Lifebook », numéro un des réseaux sociaux. Un travail qui va très vite virer au cauchemar, tant les images à censurer sont épouvantables !
Deux mésaventures vraiment terrifiantes, au cours desquelles le destin de nos deux principaux protagonistes (Ambre et Arthur) va finir par se croiser … Et ce, dans un contexte éminemment anxiogène, doublé d’une violence inouïe …
Un thriller « chaud-bouillant », parfois carrément insoutenable : Antoine Renand, dont j’avais lu – avec grand plaisir – les deux premiers romans (« L’empathie » et « fermer les yeux ») s’est totalement « lâché » dans l’écriture de son troisième ouvrage ! C’est prenant, captivant, mais également éprouvant, voire intolérable ! Et pourtant, l’auteur n’a pratiquement rien inventé – hélas – quant à la folie furieuse des hommes …
Afin de rendre son (terrible) récit plus « convaincant », Antoine Renand a volontairement accentué le trait (si l’on peut dire !…) concernant les descriptions des vidéos visionnées par les « modos » (lire : les modérateurs) – jusqu’à mettre les lecteurs en situation d’overdose … Ça me rappelle d’ailleurs les (ignobles) séances de « redressement » subies par les voyous sadiques dans le fameux film « Orange mécanique » ! Sauf que – dans ce cas précis – les « cobayes » sont sur leur lieu de travail …
Un rythme très soutenu durant 568 pages. (On est loin des « Bisounours » !) Bien que – à plusieurs reprises – je me sois sentie un tantinet nauséeuse, à l’évocation de toute cette « boue » immonde et innommable, j’ai tout particulièrement apprécié le fait que l’auteur pointe du doigt avec lucidité – dans cette intrigue « hors norme » – un véritable fléau, dû à notre société malade qui tend à perdre ses repères ! Par contre, je vais clairement faire une petite pause, avec un ou deux romans un peu plus « sereins », pour me remettre de mes émotions …
S'adapter ou mourir d'Antoine Renand
Antoine Renand est un auteur que j'ai découvert en lisant l'Empathie, puis Fermer les yeux et je peux vous dire que je ne voulais manquer sous aucun prétexte son nouveau Thriller et la lettre majuscule accentuée, donne bien l'idée, que je me suis faite, un thriller majuscule, en ayant dévoré ces quelques 568 pages, intitulé S'adapter ou mourir.
« Elle a dix-sept ans, elle veut se sentir libre. Elle passe son temps sur les réseaux sociaux ou elle confie son mal-être, sa vie difficile chez ses parents. Sur ce réseau elle discute avec un homme, qui bien entendu la comprend. Elle en fait son confident. Celui-ci l'invite à faire escale chez lui alors qu'elle se dirige avec son petit ami dans le sud de la France. Ambre et Adrien sont les deux premiers prénoms que jamais après avoir lu ce livre vous n'oublierez , je peux vous l'assurer.
Ambre en s'enfuyant de chez ses parents va tomber dans un piège. Celui qui lui a été tendu par Baptiste un ambulancier, surtout un prédateur redoutable et redouté même parmi ses amis. Très rapidement nous allons apprendre de Baptiste que même tout jeune, il est totalement dénué d'empathie, d'amour. Chasseur il aime faire souffrir les animaux en les regardant expirer. L'enfer celui d'un container, dans une ferme isolée vient de s'ouvrir pour Ambre, symbolisé par une porte cadenassée . Accrochez-vous les ami e s, les épisodes que vous allez connaître de la vie d'Ambre vont vous remuer l’âme jusqu'au dernier paragraphe de ce thriller.
Au début de ce propos je vous ai parlé qu'Ambre était ad dicte aux réseaux sociaux. C'est donc maintenant le tour de vous présenter Arthur, dit Boomer. Arthur, il a 40 ans. Il est réalisateur en cinéma . En fait il débute comme réalisateur en cinéma. Il est en couple avec une femme connue lors de ces années de lycée. Son couple se disloque et des ennuis professionnels font que par l'intermédiaire de son frère Arthur contraint à recherche un job alimentaire voit une opportunité s'ouvrir à lui dans le domaine informatique via la société Médinas, comme modérateur pour Lifebook, l'un des plus important réseau de la planète. Toute ressemblance avec un autre réseau très connu n'est à mon avis qu'une simple coïncidence, n'est-ce-pas Antoine Renand ? Enfermé dans leur bulle, sans moyen de communication individuelle, devant respecter une clause de confidentialité imposée par Lifebook au terme d'un contrat , Arthur comme ses collègues modérateurs, visionne à longueur de journée toutes les vidéos qui sont mises en lignes et supprime d'un clic de souris celles interdites sur le réseau du fait de leur caractère, choquant, sexuel ou ultra-violent. Cette activité ne sera pas sans conséquence comme vous le verrez et l'on vous parlera du syndrome post-traumatique que connaisse principalement les militaires de retour d'opérations.
En parallèle, nous allons suivre, Ambre et Arthur. L'on est en droit de penser qu'entre ces deux personnages et ces deux histoires, le destin va les rapprocher. « S'adapter ou mourir nous place dans un espace de résonance, celle de la folie meurtrière des hommes et celle tout autant meurtrière du monde du travail.
Des dialogues comme des couperets, une tension qui monte inexorablement, des scènes de violences explicites, tant sur les animaux que sur des humains sans oublier le destin du petit Léo, Toute cette violence démontrée sur les réseaux, Antoine Renand dans s'adapter ou mourir vous le démontre. Rétrospectivement à la fin de ce livre en phase à l'actualité, vous aurez peur de tomber vous aussi sur ces images atroces qui vont vous marquer jusqu'à la fin de vos jours. Vous tremblerez pour vos enfants qui se confie dans le pseudo-anonymat des réseaux alors que des bêtes infâmes cherchent leur proie. Vous serez surpris par la réaction d'Arthur, qui démontre que malgré tout il ya des hommes prêts à se lever et faire face !
Plusieurs question sont posées dans ce livre . Comment peut on visionner des images les plus atroces les unes des autres sans être soit-même victime du syndrome post-traumatique ou devenir l'instrument d'un système « J'efface. Je signale. Et tout va bien dans le meilleur des mondes. » Comment éduquer les adolescents à être plus prudents sur ces réseaux sociaux ou toute une faune prédatrice se cache. Comment se battre contre cette violence qui au moyen de vidéo éclabousse le net. Vous découvrirez comment Arthur et ses amis vont prendre les affaires en main et faire justice eux-même ! Je ne vous en dit pas plus, pour ne pas gâcher ces interventions.
Chers ami e s s'adapter ou mourir est un livre que vous n'oublierez pas de sitôt, mais cela je vous l'ai déjà dit. La dangerosité d'internet est remarquablement évoquée au travers de tous ses personnages mais elle n'est pas la seule, il y a aussi celle de l'homme dont les instincts les plus bas sont implacablement décrits. S'adapter ou mourir d'Antoine Renand , un Thriller ou l'ensemble des personnages, des situations décrites ne vous laisseront pas indifférents. Je vous l'assure ! Bien à vous.
Après avoir lu "L'empathie" et "Fermer les yeux" avec une nette préférence pour le premier, j'attendais avec curiosité le troisième opus.
Deux intrigues courent en parallèle.
Nous sommes en 2011. Ambre, 17 ans, fugue avec son petit ami, Adrien, 21 ans et sur la route du Sud, ils font halte, près de Valence, chez Baptiste, avec lequel Ambre a créé un lien d'amitié très fort par Internet. Mais la rencontre tourne au cauchemar, ils sont séquestrés par Baptiste, qui les affame, les terrorise, viole Ambre. Et cette horreur va durer plusieurs années durant lesquelles Ambre ne perdra pas espoir de s'échapper.
Nous sommes en 2016, Arthur, la quarantaine, scénariste de films est au creux de la vague professionnellement et personnellement car sa femme depuis 20 ans le trompe et le met dehors. Il trouve un boulot de modérateur de contenu sur Internet (modo); écœuré par ce qu'il voit, particulièrement la violence contre les enfants, il décide avec 3 autres modos de faire justice eux-mêmes.
Dans ce roman noir, très noir, le suspense ne réside pas dans la découverte d'un meurtrier ou d'un kidnappeur, que l'auteur ne cherche pas à nous cacher mais nous dévoile immédaitement mais dans la question de savoir quand et comment les deux intrigues vont se croiser car cela va forcément arriver; il faudra attendre le chapitre 42; jusque là, la tension et le rythme sont maintenus avec l'alternance entre le destin d'Ambre et celui d'Arthur. L'auteur prend le temps, quelquefois avec quelques longueurs, de poser ses personnages, psychologiquement fouillés, de camper l'environnement avant le clash.
La violence, sous de nombreuses formes, est au cœur du roman : violence physique, violence psychologique, violence visuelle, violence réelle, violence virtuelle, violence de la société qui détruisent psychiquement les individus. Certaines scènes sont d'ailleurs très difficiles à lire surtout si on fait partie des lecteurs/trices qui visualisent ce qui est lu, comme un film qui se déroulerait devant nos yeux qu'on ne peut fermer.
Le danger d'Internet est aussi un thème prégnant, en particulier pour les jeunes qui n'hésitent pas à se livrer à des inconnus mais aussi pour les adultes avec l'addiction aux jeux en ligne, au sexe....
Très bon roman noir qui donne à réfléchir une fois le livre refermé.
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