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Saara

Couverture du livre « Saara » de Beyrouk aux éditions Elyzad
  • Date de parution :
  • Editeur : Elyzad
  • EAN : 9782492270840
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

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  • Polyphonique, magnétique, les mirages en plein désert, l’étendue vaste et apeurée.
    La parabole vive d’un peuple meurtri dans sa chair.
    « Saara » la tempête de sable des illusions. La fusion avec ce qui persiste et assigne au devoir de survivance : Le Sahara.
    La foi en l’homme, les vies...
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    Polyphonique, magnétique, les mirages en plein désert, l’étendue vaste et apeurée.
    La parabole vive d’un peuple meurtri dans sa chair.
    « Saara » la tempête de sable des illusions. La fusion avec ce qui persiste et assigne au devoir de survivance : Le Sahara.
    La foi en l’homme, les vies endurantes, les habitus comme l’étoile du Sud. La résistance à la pauvreté. La croyance à l’instar du sable qui s’écoule en main. « Saara », plus que des voix qui s’élèvent et dévoilent les souffrances et les injustices.
    Ce livre est un plaidoyer profondément humain.
    « Je crois que les habitants de cette cité ont emprunté une voie qui les mène ils ne savent où… Nous menions ma petite sœur et moi, une vie calme, nous étions pauvres mais nous disposions la plupart du temps de l’essentiel. »
    Saara, pauvre et résistante, les genoux pliés, la tête posée sur ces derniers, elle conte la passage de l’humilité. Elle ferme les yeux sur la violence des inégalités. Bercée par la voix de sa propre vie, combattante et fulgurante de sensualité. Une femme qui ne cède rien au désespoir.
    Le texte est un passeur. Les tons graves ou tristes, loyaux ou éperdus. Les narrations sont des bordures d’un pays en souffrance. Universel, tant il est le double de tant d’autres.
    Le Cheikh dont l’aura est sublimée de théologal. Du pain pour le pauvre, la conviction de savoir ses paroles comme un parchemin pour l’autre, son frère et sa sœur en humanité. L’enseignement comme l’épiphanie. On aime ses choix pourtant douloureux. Sa constance, telle la lumière en plein tourment. Le paravent contre la tempête de sable.
    « Mon Dieu, je ne veux pas trébucher sur les sentiers du monde et perdre mon chemin. »
    Lui, qui doit se battre contre ce qui advient subrepticement. La barrage , métaphore du malheur, les bêtes affolées, l’oasis dont le bleu perd la rémanence. Le monde délavé par la corruption, l’orage gronde. Le Cheikh est un bâton qui s’enfonce dans le sable. Et pourtant, invincible de par sa maîtrise. Ne jamais faillir. Ne jamais céder à la force du mal. Les terres où son peuple vit, ne changeront pas de propriétaire. Mais que peut le Cheikh contre l’administration  et les lois intestines ?
    « - Qu’importe ! Et d’ailleurs, même si vous possédiez légalement ces terres, l’administration a le droit de vous spolier, le fait du prince, vous connaissez ? »
    Le Cheikh est pris en tenaille. La vacillement du monde entre ses mains, son éthique est fissurée.
    « - Et moi, je vais à l’instant visiter quelques malades avant de partir. Ta mère va mieux. -J’ai prié pour elle ! -Et moi je l’ai soignée ! »
    Le mendiant, pauvre enfant, dont les blessures sont à l’instar de ses regards dont d’aucuns ne connaît la signification. Sa mère, malade, mourante, ensanglantée par un trop plein d’injustices et de coups lâches et vils. Tous, ignorent ce corps replié dans l’abri de fortune.
    « Et je souffre de la voir souffrir, ma mère… Un reptile harassé par les ans et les misères. »
    Le récit est d’un réalisme extrême. On ressent les batailles pour atteindre l’apaisement. Un peuple qui dérive sous le poids du plus fort. L’anéantissement de la beauté et les cruautés vives qui ne sont que noirceur. « Saara » l’acclamation des êtres que l’on regarde en pleurant. Un texte précis, charnel, puissant et vivant. La lutte au quotidien, le souci de maintenir la part de vérité. Les traditions qui assignent à croire encore un instant que tout peut changer. Le rêve comme un songe à ciel ouvert. Mais, que peut-on contre la folie humaine ? Ce livre empreint de sagesse, de spiritualité est une poésie triste et nécessaire. On ne lit pas « Saara », on prend par la main la grâce de ses doigts et l’on se glisse dans l’écoute d’une histoire source, colorée entre espérance et désespoir. Prodigieux. Beyrouk n’écrit pas, ici c’est renom qui passe en premier. La trace d’un récit choral, jusqu’à notre présent.
    Publié par les majeures Éditions Elyzad.

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