Des idées de lecture pour ce début d'année !
S'il faut dire quelque chose du rapport de Roland Barthes à la poésie, ce sera d'abord pour souligner une absence, un blanc dans l'image : Barthes aura pensé et écrit, semble-t-il, sans la poésie. Pourtant in fine, la question revient dans l'oeuvre avec le cours La Préparation du roman, où malgré le titre et le projet explicite, c'est finalement la poésie qui tient la première place. La relecture de l'ensemble de l'oeuvre à la lumière de ce dernier cours permet de comprendre comment Barthes, loin de n'avoir dit que peu de choses de la poésie, aura en réalité pensé, plus fortement que d'autres, ce que pouvait être cette place, quelle est la nécessité de la poésie et quelles sont les raisons de cette nécessité au tournant des xxe et xxie siècles. Car il aura cherché une certaine sortie des limites dans lesquelles il voyait la poésie enfermée au moment où il écrivait, en l'occurrence une sortie de l'époque du surréalisme, qui lui aura longtemps semblé difficile voire impossible, et qu'il trouve finalement avec le haïku, qui lui permet de poser des questions et de faire vivre des enjeux qui sont encore ceux de la poésie aujourd'hui, et ceux de notre rapport à la poésie.
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Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."