"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Robilar est un chat domestique qui coule des jours heureux auprès d'une comtesse dont l'obsession est de marier son fils à la fille du roi. Un jour qu'ils cheminent tous ensemble vers le royal château, un ogre vient malencontreusement pulvériser le carrosse, ne laissant parmi les débris qu'un seul survivant :
Robilar. Anéanti, perdu, chassé, passé à tabac, il ne doit son salut qu'à la gentillesse d'un fils de meunier et décide de le remercier... à sa façon.
Très alléché par une fort jolie couverture et de forts bons échos je me suis plongé dans cette variation sur le Chat botté assez enthousiaste. Avant toute chose je tiens à préciser qu’il s’agit d’un album 100% Delcourt qui s’inscrit dans une ligne fort bien connue avec des auteurs qui ont fait toute leur carrière dans ces collections aux jolies couleurs et aux dessins « BD ». Je suis Sylvain Guinebaud sur les réseaux sociaux et apprécie beaucoup ses dessins animaliers humoristiques. Si ses planches sur Robilar sont agréables avec un trait à la fois rapide et détaillé je relève un encrage qui passe moyennement à l’impression avec un résultat parfois imprécis, estompé. Très attaché aux encrages j’ai trouvé que cela affaiblissait la technique costaude du dessinateur. Il reste que son rôle n’est pas des moindre dans cette équipée à trois puisque dans cette farce qui tient plus de Rabelais que de Perrault son art de la grimace est tout à fait efficace.
Sur l’histoire je passerais rapidement puisque hormis une introduction assez étrange nous narrant les origines « nobles » du chat avant de tomber chez le « Marquis » sans que l’on comprenne bien son utilité, on suit l’intrigue connue de tous… jusqu’à une fin ouverte qui permettra sans doute dès le tome deux de s’extraire du carcan littéraire. La principale qualité de ce Robilar est ainsi dans son texte. David Chauvel est connu, outre son rôle de directeur de collection, pour Wollodrin, variante de Fantasy s’inscrivant dans l’univers des méchants orcs. On va retrouver ici cette envie de dépasser le conte en mode farce mais surtout en jouant sur le langage des gueux et des seigneurs, passages les plus truculents de l’album. Allant à la rencontre de différents groupes de personnages (des chats de gouttière complètement stones aux paysans au langage de cul-terreux), le chat va donc fomenter son plan de gloire d’abord, de vengeance ensuite comme on l’imagine sur la suite.[...]
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