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Rien pour demain, rien pour hier, tout pour aujourd'hui disaient les dadaïstes, devise qui est à l'image même de notre rapport moderne au temps, celui que la culture a édifié au long des bouleversements du monde, guerres, révolutions industrielles et sociales, découvertes et inventions - de l'astronomie à la photographie, de l'organisation du travail à la télévision. Ce livre dessine en la suggérant l'évolution de la manière dont nous pensons le cours des choses au travers de récits articulés les uns aux autres mêlant figures réelles et de fiction, où se croisent l'astronome John Herschel, une grève chez Renault, une vendeuse de nouveautés, un poète mort dans les tranchées, le Capitaine Crochet, une New-yorkaise des années 50, la dernière Impératrice de Chine, l'histoire de la photographie, Marinetti ou Claude Monet. Un parcours qui va des cycles toujours recommencés du monde, giration des astres, ronde de la vie humaine, à une vision unidirectionnelle dont l'accélération constante nous a mené au visage du temps que nous connaissons aujourd'hui, celui d'un jour permanent de l'événement et d'une suprématie inédite de l'instant.
Non pas suite, mais volet symétrique du Monde horizontal, Rien pour demain en reprend et prolonge la trame narrative faite de fragments et d'associations, enchaînement de textes et d'intertextes au service d'un sens qui nous parle de l'évolution de notre rapport au monde et auquel c'est le récepteur qui donne sa signification.
Qu’ont en commun Jean, jeune poète mort au combat dans les premiers jours de la Grande Guerre, Valentin, ouvrier chez Renault, Brenda, beauté fanée qui s’ennuie tellement qu’elle n’ose se l’avouer, Sir John, astronome ou encore Cixi, la dernière impératrice de Chine ?
Ces personnages, en partie fictifs, ont un fond de vérité (inspirés de ...) et servent à illustrer un rapport au temps particulier : le temps qui passe, le temps qui s’arrête, celui où on s’ennuie, celui qui traverse l’univers.
Le narrateur pose un regard à la fois très mélancolique et critique sur ce temps qui passe.
D’ailleurs le temps n’a t-il pas une connotation politique ? Pour les riches, le temps est souvent lié à l’argent : celui de la productivité, faire toujours plus en moins de temps. Pour les autres, ils courent souvent après, histoire de souffler ou contempler.
Ce récit n’est ni un essai ni un roman. On se situe entre les deux. Le texte entrelace à la fois faits réels et fiction sans chronologie particulière. C’est très documenté (l’auteur a étudié les sciences sociales et ça se voit), nourri de mythes (Chronos est bien là puisque le sujet principal est bien le temps !) sans pour autant que cela alourdisse le récit.
Lecture étonnante, au début un peu déroutante, mais finalement passionnante où on se prendrait presque à compléter le récit par un passage sur cette période si particulière que nous venons de traverser avec le confinement.
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