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Qu’ont en commun Jean, jeune poète mort au combat dans les premiers jours de la Grande Guerre, Valentin, ouvrier chez Renault, Brenda, beauté fanée qui s’ennuie tellement qu’elle n’ose se l’avouer, Sir John, astronome ou encore Cixi, la dernière impératrice de Chine ?
Ces personnages, en partie fictifs, ont un fond de vérité (inspirés de ...) et servent à illustrer un rapport au temps particulier : le temps qui passe, le temps qui s’arrête, celui où on s’ennuie, celui qui traverse l’univers.
Le narrateur pose un regard à la fois très mélancolique et critique sur ce temps qui passe.
D’ailleurs le temps n’a t-il pas une connotation politique ? Pour les riches, le temps est souvent lié à l’argent : celui de la productivité, faire toujours plus en moins de temps. Pour les autres, ils courent souvent après, histoire de souffler ou contempler.
Ce récit n’est ni un essai ni un roman. On se situe entre les deux. Le texte entrelace à la fois faits réels et fiction sans chronologie particulière. C’est très documenté (l’auteur a étudié les sciences sociales et ça se voit), nourri de mythes (Chronos est bien là puisque le sujet principal est bien le temps !) sans pour autant que cela alourdisse le récit.
Lecture étonnante, au début un peu déroutante, mais finalement passionnante où on se prendrait presque à compléter le récit par un passage sur cette période si particulière que nous venons de traverser avec le confinement.
dubonheurdelire.wordpress.com
Toujours dans le cadre du prix des lecteurs Privat 2020, j’ai lu en décembre un livre qui ne rentre pas dans la catégorie des romans et qui est atypique par bien des aspects : il s’agit du livre de Bruno Remaury Le monde horizontal.
Ce monde horizontal dont l’auteur nous livre l’histoire en 150 pages est l’Humanité mais présentée, chroniquée à travers des anonymes et des célèbres.
Voici la présentation de l’éditeur – Corti
Ce texte, qui mêle fiction et faits réels, entrelace petites et grandes destinées prises dans les mouvements invisibles du monde. S'y croisent un préhistorien amateur, des ogres, des mineurs rescapés, des figures bibliques, August Sander et Christophe Colomb, Léonard de Vinci, un lettré, une jeune émigrante, un chauffeur de bus, des essais nucléaires, Jackson Pollock ou Diane Arbus.
Fonctionnant par fragments et associations, Le Monde horizontal dessine en la suggérant l'évolution de notre rapport au monde, de la verticalité des astres et des dieux du début des temps à l'horizontalité indéfiniment répétée de la civilisation qui nous entoure. Au bout de ce parcours, dont le lecteur est aussi le traducteur, reste la figure de l'homme, sa place dans le monde, les multiples visages de sa détresse.
Au fond il s'agit d'une chronique au sens qu'en donne Walter Benjamin : une narration faite d'une superposition de couches minces et transparentes, qui se passe d'explication, et à laquelle le récepteur donne sa signification.
Et mon avis sur ce livre ? Tout d’abord j’ai franchement été exaspérée non pas par le fond mais par la forme. Je m’explique. Enseignante de français, je me bats au quotidien pour que les élèves ne commencent pas leurs phrases par « car » et en 10 pages, j’en comptais déjà trois ! Une fois la dimension orale, chroniquée acceptée par votre humble lectrice qui avait mis aux oubliettes son costume de prof, je pouvais enfin apprécier la lecture de cet ouvrage atypique ! Il tisse des liens entre les époques, les lieux rappelant que l’humanité est un tout qui se répète dans ses interrogations, ses recherches.
« C’est peut-être cela le monde horizontal, un monde dans lequel une vision mythologique de l’espace a remplacé une vision mystique du temps. Un monde qui pense son accomplissement non plus dans un futur situé devant lui mais dans un présent permanent situé autour de lui, latéralement en quelque sorte »
Cette citation souligne le rôle majeur de ce récit hors norme : faire réfléchir le lecteur à son rapport au monde.
En résumé : un récit hors norme qui est un aiguillon pour la réflexion.
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