Son fils est parti, son ex-femme le harcèle, son éditeur le presse, des mariées de téléréalité le fascinent, Pline l'Ancien le hante, un canard le séduit, une infirmière bègue le bouleverse... Bienvenue dans le monde tendre et poétique d'un écrivain en quête d'inspiration et d'amour.
Un feu d'artifice tout à tour grave, hilarant et émouvant.
Ce n'est pas une histoire incroyable mais celle d'un écrivain peu inspiré.
Une histoire légère, loufoque, bienveillante, tendre et parfois drôle mais sans plus.
Dans Reviens, Samuel Benchetrit dresse le portrait d’un écrivain entre deux livres mais aussi d’un père qui souffre de l’absence de son fils parti à l’étranger.
Parmi les thèmes abordés, la séparation, l’absence, le manque, la difficulté des relations humaines, mais aussi le retour à la réalité d’un écrivain après l’écriture d’un livre. Mais ne vous y trompez pas : il ne s’agit pas ici du récit d’un homme dépressif ! Au contraire, notre auteur se réfugie dans l’humour, l’auto-dérision et même la fantaisie (au risque de ne pas être réaliste) et le loufoque pour aborder ces sujets !
Les passages sur le manque lié à l’absence du fils, et donc la déclaration d’amour paternelle, sont certes touchants mais ce n’est pas la partie que j’ai préférée de ce récit : il s’agit d’un thème déjà traité et qui n’a ici rien de très original. En revanche, le jeu qu’entretien l’auteur avec la réalité et sa recherche éperdue d’inspiration m’ont davantage plu. J’aurais même aimé que Samuel Benchetrit aille encore plus loin dans ce registre. Imagineriez-vous être séduit par un canard, ou entretenir une correspondance par mail avec votre inspecteur des impôts ? Et ce ne sont que quelques-unes des péripéties qui attendent notre auteur….
Samuel Benchetrit ne se prend définitivement pas au sérieux, n’hésite pas à pointer voire ridiculiser le nombrilisme des auteurs/réalisateurs/producteurs dont lui-même fait partie, mais le tout avec bienveillance. En deux mots : un livre divertissant à ne pas prendre au sérieux… ou peut-être que oui justement !
https://accrochelivres.wordpress.com/2019/04/16/reviens-samuel-benchetrit/
J'étais tombée par hasard sur « Le cœur en dehors » en 2009 et je n’ai pas pu lâcher le livre avant de l’avoir terminé. Monsieur Benchetrit revient cette année avec un roman à la fois poétique, amusant et émouvant comme il en a l’habitude.
» Je me contentais simplement de noter des promesses sur mes cahiers. On pouvait lire à plusieurs reprises: « Ne plus se recoucher le matin ». « Ne pas se plaindre. » « Noter ses rêves pour en faire des livres plutôt que de rêver d’en faire »
Le narrateur, un personnage assez mélancolique et déprimé subit les remontrances de son ex-femme, le départ vers des contrées lointaines de son fils et les attentes littéraires de son éditeur… Rien de bien joyeux me direz-vous, et pourtant! Notre héros va se retrouver malgré lui au cœur de péripéties plus rocambolesques les unes que les autres. Il va manquer se faire piéger par l’email d’un (faux) ami lui réclamant de l’argent et même devenir le meilleur ami d’un canard, c’est pour dire! On retrouve bien là l’univers enchanteur et enchanté de Samuel Benchetrit qui réserve bon nombre de surprises. Joies et peines s’entremêlent à merveille.
La devinette posée par le fils nous poursuit tout au long de la lecture, tout comme le narrateur et nous fait comprendre que parfois, la réponse est pourtant là sous nos yeux, bien visible. Un peu comme l’amour qui triomphe malgré tout.
Roman sur la création, sur l'inspiration et son manque, sur l'amour et son manque.
Roman sur un auteur entre deux projets, à la recherche de son livre précédent, à la recherche du nouveau.
Roman sur l'entre-deux, entre deux créations, entre deux amours, l'auteur erre dans des limbes, peine à se trouver car son repère-fils est parti au loin.
Roman drôle, extrêmement, qui libère, coup de cœur
Ce roman pourrait être un roman de plus sur un écrivain Français en déprime et en manque d'inspiration. Sauf que Samuel Benchetrit dans le sien oublie la plupart du temps son nombril pour nous parler des autres. Le métier d'être, un mari, un père, un artiste, un type bien, c'est ce qui l'intéresse. Pour cela il va nous promener dans une histoire à la fois loufoque et mélancolique, illustrée par tous les fléaux littéraires, télévisés et technologiques de notre époque. Humour à l'italienne, pessimisme doux et contagieux, émouvant final, "Reviens" a tout du roman qui ne restera pas mais qui en même temps nous ressemble terriblement.
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