Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
En février 2020, sur un coup de tête, Maureen Wingrove a décidé de s'éloigner d'une situation familiale compliquée, de s'éloigner du monde et des réseaux sociaux pour tenter de se retrouver. Direction la Bretagne, pour une semaine de retraite dans une abbaye battue par les embruns. Une semaine dense, intense. Une semaine assaillie par des vagues de souvenirs, par des émotions, par des portraits de femmes, par des rencontres insolites et inoubliables. Une semaine face à elle-même, en quête de sérénité, que Maureen Wingrove partage ici avec nous.
Ressac est le journal de cette parenthèse. Un récit sensible et puissant, à la fois extrêmement intime et universel, qui touchera en plein coeur toutes celles et ceux qui ont déjà éprouvé cette sensation de trop plein, ce désir de prendre le large.
Maureen Wingrove (Diglee) est une illustratrice, autrice de bande dessinée et romancière française. Elle a récemment publié Libres, puis Baiser après MeToo (avec Ovidie). ELle est également passionnée de poésie et de littérature.
J'ai lu ce récit avec tendresse et joie. Tout y est sensibilité, amitié, rencontre, émerveillement. Un récit très juste, poétique, un coup de coeur que je vais offrir à mes filles, et à mes chères amies.
Un beau moment de rencontre avec soi, ce désir de s'évader, de se retrouver, d'être avec soi loin du monde virtuel.
Se reconnecter à soi, à la nature, à la mer à la beauté en toute simplicité.
Merci pour ce beau récit Diglee
Je ne connaissais Diglee que de nom mais j’ai suivi les conseils d’été de Claire dans le 147e épisode de Bibliomaniacs et dès les premières pages, je me suis sentie bien dans ce livre, qui d’ailleurs débute par une mention du jour de mon anniversaire (sûrement un signe!)
Diglee (Maureen de son vrai prénom) est éprouvée par la maladie mentale de son beau-père Christian qui a profondément modifié sa personnalité et crée une ambiance de peur, d’instabilité et de violence dans la famille. Elle ne reconnaît plus l’homme aimant, calme, ascète, cultivé, qui l’a en partie élevée et dont elle est très proche.
Ayant besoin de prendre du recul, elle décide de faire une retraite dans une abbaye en Bretagne. C’est l’occasion pour elle de se retrouver, de s’éloigner du bruit, des réseaux sociaux, du travail acharné, pour ne vivre que pour elle seule durant ces quelques jours.
Ressac raconte ce séjour où elle va commencer à faire le deuil du beau-père qu’elle a connu (et qui, la veille de son départ, a failli se tuer dans un grave accident de la route, pulvérisant la neuvième voiture de sport achetée en un an…) mais aussi – entre nature, mer, lecture, introspection, et la rencontre marquante des autres femmes qui séjournent à l’abbaye – à se réaligner avec elle-même.
C’est un très beau récit, empreint de simplicité, de sincérité et de pudeur – avec des descriptions vraiment réussies de la nature, de la solitude choisie, des émotions, de ses compagnes de retraite.
J’ai eu l’impression que je lisais le texte d’une personne je connais et ces quelques heures passées en compagnie de Diglee ont été très agréables !
Il y a ce beau-père tant aimé devenu bipolaire et tellement différent de cet homme au grand coeur qu'il était auparavant. Il y a cette blessure liée aux mots qu'il a prononcés… mais est-on responsable de ce que l'on dit quand on n'est plus soi-même ?
Alors il faut partir, trouver refuge, se protéger… Quelques recherches sur Internet… Abbaye de Rhuys, Morbihan… C'est là que Maureen ira, emportant carnets, journal intime, livres, pastels, feutres, peinture, pinceaux afin « d'être parée à toute éventualité »… C'est là qu'il faut tenter de calmer la douleur, retrouver ce que la peine lui a fait perdre d'elle-même, regagner aussi la possibilité d'être réceptive au monde, aux sensations, à l'émerveillement. « J'essaie de guérir du père par la mer. »
Ressac est le journal de cette retraite de cinq jours, l'évocation des lieux, de l'abbaye bien sûr mais aussi de cette côte fouettée par le vent et avalée par la mer déchaînée. Petit à petit les paysages bretons cèdent la place aux paysages intérieurs, à l'intimité du moi, à l'introspection, au surgissement des secrets et par là même au retour d'un certain calme, d'une forme d'apaisement et de coïncidence avec soi-même.
Un texte sensible, délicat et doux dont la prose poétique invite le lecteur à se poser, à ralentir, à contempler et à tenter de se reconquérir soi-même afin de retrouver une place dans le monde.
LIRE AU LIT http://lireaulit.blogspot.fr/
https://animallecteur.wordpress.com/2021/06/10/ressac-diglee/
Je crois que ça faisait longtemps qu’un livre ne m’avait pas autant ému. A sa lecture j’ai immédiatement ressenti de l’apaisement mais aussi de la force et surtout l’envie de me reconnecté au moi intérieur comme l’a fait l’auteure durant sa retraite dans une abbaye bretonne. C’est un vrai instant suspendu dans la contemplation. On se retrouve bercé dans le silence et dans le bruit de la mer, avec une touche de mysticisme, de la peinture, de la littérature, de la poésie à chaque phrase.
Alors que Diglee éprouve une sensation de trop plein et souhaite s’éloigner des réseaux sociaux, son beau père adoré qui a fait un grave accident de voiture, ses questionnements concernant son couple, elle décide de prendre le large et de s’isoler seule cinq jours face à la mer. Ressac est donc le récit d’une parenthèse pour guérir, d’une retraite introspective, un journal intime poétique et élégant. Il est beaucoup question de famille, de tarot et d’astrologie, de sororité notamment grâce à ses rencontres avec des nonnes et des voyageuses, elle y aborde aussi des questions intimes comme son désir d’une « chambre à soi », son non désir d’enfant ou plutôt son désir de ne pas avoir d’enfants, de ses pulsions et désirs sexuelles alors qu’elle est hébergée dans une abbaye.
Ressac c’est aussi casser à l’envers. Alors que Maureen Wingrove se sent cassée, elle va réussir à se réparer seule, dans un endroit inconnu et revenir en femme forte et fière (qui n’accepte pas qu’on lui marche sur les pieds – tu l’as la réf?). Et franchement qui n’a pas envie de respirer les embruns, admirer les ressacs et revenir à sa vraie vie telle une sorcière dotée de super pouvoirs et surtout celui d’être en paix avec soi-même ?
Son récit est à la fois intime et universel mais surtout tellement beau, poétique et encourageant. C’est d’ailleurs la première fois que j’ai envie de l’acheter en plusieurs exemplaires afin de les distribuer aux femmes de mon entourage.
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