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Quoi de neuf sur la guerre ? En principe rien, puisqu'elle est finie. Nous sommes en 1945-1946, dans un atelier de confection pour dames de la rue de Turenne, à Paris. Il y a là M. Albert, le patron, et sa femme, Léa. Leurs enfants, Raphaël et Betty. Léon, le presseur. Les mécaniciens, Maurice, rescapé d'Auschwitz et Charles dont la femme et les enfants ne sont pas revenus. Et les finisseuses, Mme Paulette, Mme Andrée, Jacqueline. Il y a l'histoire de leurs relations et de leur prétention au bonheur.Dans l'atelier de M. Albert, on ne parle pas vraiment de la guerre. On tourne seulement autour même si parfois, sans prévenir, elle fait irruption. Alors les rires et les larmes se heurtent sans que l'on sache jamais qui l'emporte. Alors, «ceux qui ont une idée juste de la vie» proposent simplement un café ou un verre de thé avec, au fond, un peu de confiture de fraises.1981-1982. Trente-cinq ans après, quoi de neuf sur la guerre ? Rien de neuf sur la guerre. Parce que, comme le disait M. Albert en 1945 : «Les larmes c'est le seul stock qui ne s'épuise jamais.»
Ce livre est d'une délicatesse infinie et pourtant il touche à un des drames les plus horribles que notre civilisation européenne a pu produire : la Shoah, l'extermination systématique de six millions de Juifs.
Nous sommes dans un atelier de confection parisien, juste après la guerre et, dans la vie quotidienne de ces hommes et de ces femmes surgit à chaque instant l’horreur absolue qui s’achève à peine.
Dans une colonie de vacances ou un centre pour enfants, Raphaël écrit à ses parents et là aussi, ressort, avec des mots simples, avec des évocations jamais appuyées, ce que vivent ces gosses qui ont parfois échappé par miracle aux rafles perpétrées par la police sous les ordres de l’État français faisant du zèle pour l’occupant nazi.
Comment ne pas citer cette scène vécue au commissariat du 18ème arrondissement, en 1946, où l’auteur se retrouve devant le même commissaire qui a arrêté ses parents le 16 juillet 1942 pour les emmener au Vel d’Hiv ?...
Quoi de neuf sur la guerre se termine 35 ans après par le même constat : il n’y a rien de neuf sur la guerre, seulement des larmes, « le seul stock qui ne s’épuise jamais ».
Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
J'adresse un grand Merci à Fred qui m’a permis de découvrir ce livre.
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