"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
«Marie G., faiseuse d'anges, dans sa cellule, condamnée à mort, l'une des dernières femmes guillotinées. Lucie L., femme avortée, dans l'obscurité de sa chambre. Henri D., exécuteur des hautes oeuvres, dans l'attente du jour qui se lève. De l'aube à l'aube, trois corps en lutte pour la lumière, à la frontière de la vie et de la mort.» Valentine Goby.
Commencer un livre de cette auteure sera toujours pour moi une surprise : j’adore certains (Kinderzimmer, Je me promets d’éclatantes revanches), et d’autres me tombent des mains.
Ce fut le cas pour celui-ci : le sujet était pourtant intéressant – Marie G., faiseuse d’anges, dans sa cellule, condamnée à mort, l’une des dernières femmes guillotinées. Lucie L., femme avortée, dans l’obscurité de sa chambre. Henri D., exécuteur des hautes oeuvres, dans l’attente du jour qui se lève. De l’aube à l’aube, trois corps en lutte pour la lumière, à la frontière de la vie et de la mort.
Sauf que je n’ai pas réussi à m’intéresser aux personnages. Je me suis aperçu que je n’avais pas envie de reprendre ma lecture, alors je l’ai lâchement abandonnée.
http://alexmotamots.fr/tombes-des-mains-4/
trois personnages, Marie la faiseuse d'anges comme on appelait ces femmes il n'y a pas si longtemps qui faisaient :"Passer les enfants non désirés", Lucie qui se fait avorter, et Henri le bourreau qui doit exécuter Marie. Trois vies qui s'entremêlent, trois vies que l'on suit sur 24 h jusqu'à la chute du couperet. Lucie seule dans sa chambre qui attend la délivrance, Marie dans sa cellule qui espère la grâce et Henri qui fait le sale boulot. 138 pages, intenses, une auteure avec un talent fou, une écriture magnifique. Tous ses livres font réfléchir , des merveilles
J'ai retrouvé dans ce roman la dextérité qu'a Valentine Goby à manier les mots. Les trois portraits se répondent, chacun montrant peu à peu ses failles derrière une façade qui fait barrage aux émotions. Certains passages sont vraiment très beaux, sur le corps bien sûr mais aussi sur l'indentité, notamment ce magnifique passage où Marie parle de son prénom qui appartient à tant de filles en 1940 qu'il ne lui appartient pas non plus (j'ai vécu ça dans mon enfance). Lucie est touchante et sa "faute" décuplée par la période dans laquelle elle vit puisque Pétain rend les femmes qui avortent de la défaite des troupes françaises, ce sont autant de petits soldats qui échappent à la France. Mon bémol concerne les voix féminines qui ne m'ont pas enthousiasmée, surtout celle de l'avorteuse qui m'a parfois vraiment agacée (en même temps, je ne suis pas sûre que Valentine Goby en fasse un personnage sympathique).
Une journée et une nuit, entre aube et ténèbres, pour trois personnages, trois corps qui se débattent, luttent et ne sont plus que douleur. Un roman dense et âpre.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !