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Vieille. Le mot lui-même est tabou. Alors que la société elle-même vieillit, elle a un problème avec les vieux en général et les vieilles en particulier, soumises à une double injonction contradictoire : être authentiques, mais rester minces et jolies.
Si elles sont moins regardées, invisibilisées, mises de côté passé un certain âge, de nombreuses « vieilles » se découvrent en contrepartie une liberté nouvelle. Alors pourquoi a-t-on, malgré tout, peur de vieillir ?
Mêlant témoignages, analyses historiques et sociologiques, références culturelles et réflexions de l'autrice sur son propre rapport à la vieillesse, Qui a peur des vieilles ? apporte un regard rafraîchissant sur une question politique toujours tabou et démonte les stéréotypes sur les femmes ménopausées.
Surprise que ce sujet interpelle une jeune journaliste et romancière, j’avoue que j’étais curieuse de découvrir cet opus. Pour l’écrire, Marie Charrel est allée à la rencontre, directe ou virtuelle, de femmes qui, artistes ou anonymes, arrivées au seuil de la cinquantaine, deviennent les invisibles de la société. Fallait-il craindre que les témoignages et le résultat de ses recherches s’inscrivent dans un catalogue qui aurait pu appuyer un peu plus les traits marqués des visages ridés et des corps raidis ? Pas de vrais risques lorsque l’on connaît la délicatesse et le talent de l’autrice pour sublimer le courage et la détermination des femmes.
Je pense à l’héroïne de « Je suis ici pour vaincre la nuit » fiction dans laquelle elle brosse le portrait et évoque le destin de Yvonne Bellot, son arrière grande tante, artiste méconnue (1879-1944), femme forte qui s’était érigée en frondeuse pour assouvir sa passion artistique face aux adversités , ainsi qu’à Jean Seberg, femme engagée et éprise de liberté, dans « Une nuit avec Jean Seberg ».
Quel rapport avec les vieilles, héroïnes de son essai ? La vieille d’aujourd’hui n’est-elle pas en partie le prolongement de sa jeunesse, de son vécu, de ses expériences ? Et tous ces ingrédients ne seraient-ils pas à l’origine d’une nouvelle personne, assumant rides et panache blanc, ou bien camouflant les signes naturels des ans pour, qui sait, garder d’elle une image avant transformation ?
Dans cet essai, l'autrice exploite avec minutie le fruit de ses interviews, citant certains témoignages pour ne rien enlever ou modifier qui pourrait nuire à la personnalité de leurs auteures.
Marie Charrel a su mêler plaisirs et désagréments de la vieillesse comme ombres et lumières dans un tableau de maître. Si cet essai n’offre pas une cure de rajeunissement ( !!), il aide la femme à relativiser, à réfléchir sur ses a priori et à se considérer dans son intégralité.
Merci Marie!
C'est une essai très pointu et très documenté.
Un vrai travail journalistique, mais Marie Charrel n'est-elle pas journaliste.
Les témoignages fusent qu'ils soient de femmes ordinaires, de femmes publiques, de femmes célèbres, de femmes connues..........
Il s'agit d'âge bien sûr, mais influencé par la condition de la femme au fil des siècles, des époques.
Il n'est pas toujours facile de vieillir, j'en sais quelque chose, et certaines décennies sont plus questionnantes que d'autres.
Mais c'est une étape inéluctable de la vie, et le mieux à faire est de profiter des avantages que la vieillesse procure, et ils sont finalement nombreux.
Le vieillissement commencerait à partir de la ménopause.
Certes c'est aussi une période significative (pour ma part libératrice) ;
mais tout est relatif dans cette notion d'âge.
Pour une personne de 70 ans, une personne de 50 ans est encore jeune.
Pourtant il est certain que dans bien des métiers, on le fait sentir aux femmes de 50 ans.
Quoiqu'aux hommes aussi.
Le vieillissement du corps est plus problématique pour les femmes que pour les hommes.
On a trouvé Belmondo magnifique avec son beau visage ridé.
On l'a moins pardonné à Brigitte Bardot.
Avec une approche sociologique, philosophique, très intéressante, Marie Charrel s'efforce de bousculer de nombreux préjugés qui ont encore la vie dure.
C'est un essai qui aurait pu être rébarbatif,mais qui, grâce à la belle écriture de l'auteur, se lit aisément.
La couverture du livre est magnifique.
Quant à moi : Même pas peur !
Un grand merci à Marie Charrel pour son livre et sa touchante dédicace
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