Des autrices d'exception, talents confirmés ou révélations...
Il était temps de devenir propriétaires. Soucieux de notre empreinte environnementale, nous voulions une construction peu énergivore, bâtie en beaux matériaux durables. Aux confins de la ville se tramaient des écoquartiers. Notre choix s'est porté sur une petite commune en pleine essor. Nous étions sûrs de réaliser un bon investissement.
Plusieurs mois avant de déménager, nous avons mesuré nos meubles, découpé des bouts de papier pour les représenter à l'échelle. Sur la table de la cuisine, nous déroulions les plans des architectes, et nous jouions à déplacer la bibliothèque, le canapé, à la recherche des emplacements les plus astucieux. Nous étions impatients de vivre enfin chez nous.
Et peut-être aurions-nous réalisé notre rêve si, une semaine après notre installation, les Lecoq n'avaient emménagé de l'autre côté du mur mitoyen.
Des autrices d'exception, talents confirmés ou révélations...
Un couple, la cinquantaine, aménage dans un écoquartier aux portes de Paris où ils viennent d'acheter une maison.
La narratrice s'adresse à son mari.
Aménagement, voisinage,..... jusqu'au drame.
Quel étrange petit roman.
C'est très bien écrit.
L'atmosphère est bizarre, le mari aussi, certains voisins aussi.
On se sent hors du temps et en plein dans la réalité en même temps.
Une tranche de vie de « bobos » qui fait passer un bon moment.
L'humour est bien présent.
C'est une sympathique satire sociale.
un couple de cinquantenaires décide de quitter leur appartement pour s'installer dans une maison d'un écoquartier - enfin ils seront propriétaires , tranquilles, profiteront de leur pelouse .......
Mais quand s'installe dans la maison mitoyenne la famille Lecoq leurs beaux rêves s'envolent.
Annabelle , sans gêne, aguicheuse, sans aucun respect pour les voisins, l'entourage ,se croit tout permis.
Quand le mari décide de faire installer une terrasse alors là le vase déborde ....... la haie de séparation des jardins n'est plus que branches mortes, la poussière de ciment recouvre la pelouse ,une glu de béton coule chez eux, il leur est devenu impossible de se tenir à l' extérieur ..........
De plus il y a le rouquin , chat sans gène qui s'installe sur leur canapé .........
Trop c'est trop ..........
Un roman qui rappellera certainement à beaucoup de lecteurs les ennuis de voisinage car il t a toujours des sans gène partout.
Un couple de parisiens en mal de verdure accèdent à la propriété dans un éco quartier (version Wisteria lane francilienne) non loin du RER et de la capitale.
A l'arrivée des Lecocq, leurs voisins directs, la tranquille et paisible vie de banlieue va prendre une autre tournure.
Cette histoire est racontée par Madame qui a tant attendu cette nouvelle vie. Cependant, très rapidement on comprend que tout ne tourne pas rond dans ce couple. Son mari traîne à la maison, dépressif, elle mène une vie de femme active bien moins tranquille que les apparences voudraient bien le montrer.
Les voisins : un concentré de caricatures avec leurs travers et leurs secrets qui finiront par ressortir.
Car, et c'est la grande réussite de ce livre, tout va crescendo. Tel un policier, des indices sont distillés et donnent à ce roman un côté à la fois oppressant, drôle, et caustique.
Ce roman vous rappellera forcément une anecdote vécue à un moment ou à un autre.
Vous savez le voisin qui se gare devant chez vous sans même se demander si cela peut vous gêner.
Ou alors les voisins qui font la bringue jusqu'au bout de la nuit, musique à fond et voix haut perchée, sans oublier les fameuses "ding ding" (désolée, suis mauvaise en bruitage) des- nombreuses- bouteilles d'alcool qu'ils vont jetées une à une dans leur poubelle à 4 heures du matin.
Ou encore cette voisine qui est toujours à sa fenêtre à regarder ce qui se passe chez vous.
Bref, les voisins on ne les choisit pas et parfois, même, on les subit.
C'est ce qui arrive aux Caradec, nouvellement installés dans leur maison écolo dans un nouveau quartier bobo, lorsqu'ils voient débarquer les Lecoq derrière leur mitoyenneté. Ils sont bruyants, sans-gêne et envahissants. Mais est-ce totalement leur faute ?
Nous voici plongés dans la vie de quartier de parisiens financièrement à l'aise venus chercher un peu d'air pur et de verdure dans un nouvel environnement. Et même si cela n'est pas inintéressant, j'ai trouvé que le tout manquait de profondeur. Le roman est court, il aurait certainement mérité quelques pages de plus. Cependant, le ton est assez angoissant dès le départ et monte crescendo, en ça le pari est tenu. La narration en est certainement pour beaucoup dans ce sentiment de malaise, notre habitante de la première maison donnant son point de vue, d'un ton froid et impersonnel, en s'adressant à son mari, cet homme que le lecteur ne peut trouver qu'étrange dès les premières pages du récit. C'est ce procédé qui m'a fait sûrement fait me demander du début à la fin si j'aimais ou pas ce roman. Même après avoir refermé ce livre, je suis encore incapable de le dire. Mais c'est cela aussi qui m'a le plus plu. Je serai curieuse de lire un nouveau roman de Julia Deck si je tombe dessus.
En résumé, amateurs de Desperate Housewives, passez votre chemin. Même si dans le fond ça peut y faire quelque peu penser, vous n'y trouverez pas ce que vous cherchez. Un roman que j'ai trouvé intéressant, dans l'écriture notamment, une plume blanche qui tire vers le noir, mais qui me laisse avec un goût d'inachevé.
J'ai beaucoup aimé Viviane Elisabeth Fauville de l'auteure, je me suis donc plongé dans son dernier roman sans aucune crainte. J'aime bien lorsqu'à partir de faits bénins, de personnages fictifs très réalistes un romancier, en l'occurrence, une romancière, bâtit un roman qui m'embarque. Mon seul bémol vient du format puisque je l'ai lu sur une liseuse et que, décidément, ce format n'est pas fait pour moi.
Mais revenons au texte qui m'a séduit par son ton entre l'ironie, l’empathie, le sarcasme, la vacherie. Tous les sentiments et émotions sont décrits : haine, jalousie, envie, amour, désir... Le quartier est une mini-société dans laquelle ces gens apprennent à se connaître, se lient plus ou moins, parfois beaucoup -sans doute trop aux yeux des conjoints. Ce sont des rapports humains classiques et exacerbés qui se nouent dans ce quartier en construction et en rénovation puisque le système de chauffage révolutionnaire ne fonctionne pas. Il faut donc faire venir des ouvriers et là -quelle transition- j'ai souligné le passage suivant, bien vu et fin :
"Quand je suis descendue à la cuisine le jour suivant, un camion benne barrait l'entrée de la voie. Les ouvriers déchargeaient du matériel. Un quart d'heure plus tard, ils ont commencé à forer. C'était un bruit sans nom qui explosait à l'intérieur des crânes. Il n'était pas humainement possible de le supporter. Et ces hommes qui foraient, casque vissé jusqu'aux yeux, bras rivés à l'engin qui pulvérisait l'asphalte, exécutaient leur tâche avec une tristesse muette. Peut-être songeaient-ils, vibrant au rythme de leur machine, qu'ils s'étaient bien fait avoir en traversant la Méditerranée. Peut-être estimaient-ils, à l'inverse, qu'ils étaient mieux ici. Et peut-être qu'ils ne pensaient rien, transformés en simples prolongements de leur machine." (p.68/69)
J'aime l'écriture de Julia Deck, simple et directe qui va à la fois dans le futile et dans la profondeur et qui sait, au tournant d'une phrase a priori anodine amener une info, une remarque, une opinion ou un questionnement inattendu. Elle fait parler Eva, parfois à la troisième personne, parfois à la deuxième lorsqu'elle s'adresse à son mari. Ce "tu" m'a plu. Il donne un ton intimiste, comme si nous étions avec le couple. Elle nous rappelle qu'on ne choisit pas ses voisins, mais qu'il vaut mieux entretenir avec eux des rapports au minimum cordiaux. D'aucuns pourront dire que son roman part un peu dans tous les sens et que la fin est étonnante. Sans doute. Moi, je me suis laissé totalement faire.
On ne le dira jamais assez : L'enfer, c'est les autres
Dans ce roman rédigé à la première personne , la narratrice nous raconte les désillusions de son foyer, après leur emménagement dans leur maison rêvée.
Après des années dans un (trop petit) appartement parisien, le couple a soigneusement épluché les programmes immobiliers et a jeté son dévolu sur une maison avec un petit jardin, située dans un éco-quartier responsable, à énergie positive ou presque.
A proximité d'une station de RER (son mari, dépressif, ne prend que rarement le volant), qui lui permet de rejoindre son cabinet d'urbaniste, cette maison a tout pour plaire ...
Jusqu'à ce que s'installent Annabelle (auc micro-shorts) et Arnaud Lecoq, agents immobiliers, accompagnés de leur progéniture et de leur chat hideux !
Le rêve est ébréché ... L'exaspération monte ... Le chauffage se déglingue ... Le chat est retrouvé mort
J'attendais beaucoup de ce roman dont j'avais lu de bonnes critiques, mais à mi-parcours, le texte s'embourbe, et peine à se relancer
On passe de la Condition pavillonnaire à un semblant de polar qui fait flop !
Dommage cela avait pourtant bien commencé !
On ne choisit pas ses voisins. Certes.
Un sujet et des personnages qui auraient supporté plus de profondeur.
Le traditionnel jeune couple et son ambition d’accéder à la propriété. Dans un pavillon périphérique. Entourés de gens soucieux de leur empreinte environnementale, comme eux. Le rêve !
Enfin, quand il est question de tuer le chat des voisins en premier chapitre et d’envisager par quels moyens et selon quelles modalités, le cauchemar ne semble pourtant pas bien loin. Ambiance.
Du rêve de devenir propriétaire à la désillusion que la propriété peut engendrer, il n'y a donc qu'un pas, celui de la porte de ses voisins ! On ne les choisit pas affirme la sagesse populaire. Effectivement.
Cependant, d'un sujet plutôt commun actualisé à la lumière du développement des écoquartiers s’affichant écoresponsables, et de communautés de citoyens en pleine écoconscience de l’impact de leur façon de vivre sur l’environnement, le récit tarde à réellement nous happer sur le chemin du côté obscur des résidents de ce petit microcosme. Sans vraiment nous plonger dans un suspense insoutenable ni susciter des questionnements nous gardant en haleine quant à leur devenir. Malgré la mort du chat des voisins donc. Malgré les fricotages de certains avec un fond de chantage qui s’annonce. Malgré les disputes et la participation auditive collective à la vie de tous et de tout, promiscuité oblige lorsqu’elle n’est pas accentuée par quelques menus travaux mitoyens.
Déception donc face à une impression de superficialité dans l'analyse des émotions des personnages, de leurs interactions et des conséquences de leurs actes dans ce contexte façon huis clos avec un « l’enfer c’est les autres » dans le placard sartrien. Également face à un ressenti de manque de profondeur dans le traitement de faits se voulant rebondissements mais qui ne rebondissent pas si haut que cela. Peut-être en lien avec une volonté de rejoindre plusieurs genres différents allant du roman au polar. Finalement, le cumul ou la succession de tous ne permet pas, il me semble, de creuser suffisamment chacun d’eux.
Devenir propriétaire,le rêve de beaucoup mais c'est sans compter ,dans une banlieue pavillonnaire,sur la promiscuité.Un certain humour habite une écriture fluide,nourrie de petits détails.L'auteure,étant journaliste,ne se noie pas dans les descriptions,ni les analyses psychologiques.On oscille entre franc amusement et appréhension sur le devenir des Caradec.
"...C'étaient des démons.Ils n'espéraient pas seulement nous faire déménager...Ils projetaient notre éradication totale et définitive."
Finalement,ai trouvé cela plutôt gentillet,sans rien d'accrocheur ni de passionnant.
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