Vingt ans ont passé depuis l’année en trois zéros, 2000, lorsque ses parents ont acheté la maison rue des Rigoles. Curieux nom qui définissait finalement assez bien le lieu : d’un côté ça pouvait être drôle, mais de l’autre, des familles entières vivaient entassées dans des cubes blancs. Deux...
Voir plus
Vingt ans ont passé depuis l’année en trois zéros, 2000, lorsque ses parents ont acheté la maison rue des Rigoles. Curieux nom qui définissait finalement assez bien le lieu : d’un côté ça pouvait être drôle, mais de l’autre, des familles entières vivaient entassées dans des cubes blancs. Deux classes sociales différentes face à face.
A 25 ans, Alice est architecte. Pourtant, Elle ne partage pas la frénésie du « du neuf, du mieux, du plus… ».
Dans le bateau qui la conduit à Belle-Ile, vers Suzanne, une ancienne amie de ses parents qui décide de faire du tri dans sa mémoire, elle est happée par sa propre histoire, celle de la rue des Rigoles. Comme Suzanne, elle se remémore. Elle personnalise ces lieux, creusets de ses souvenirs, dans une sorte de prière de reconnaissance, « sa prière au lieu ».
Tel un mantra, elle fera sienne cette phrase d’un de ses employeurs « Concevoir des lieux, c’est décider de ce qui peut avoir lieu ». Ainsi, 25 années plus tard, les décideurs se sont succédé et ont modifié la physionomie du quartier et de la rue des Rigoles. Malgré tout, personne ne pourra imposer une autre histoire à Alice, parce que l’histoire qu’elle s’est écrite ici, « a un grand H aussi ».
D’une grande sensibilité, empreint d’une belle nostalgie , d’une certaine mélancolie, porté par une oralité qui apporte à l’histoire chaleur, humanité et sincérité, tout simplement : un roman coup de cœur !