"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Olivier est un garçon sans histoires. Élevé dans une ambiance baba-cool au sein d'un milieu libertaire et permissif, c'est un enfant peu farouche qui a l'habitude de la nudité des adultes. À 12 ans, il part en colonie de vacances. Là, Pierre, un curé avec qui il s'est lié d'amitié, lui demandera de toucher son corps. Olivier ne sera ni violé ni abusé, mais cet évenement marquera son existence à jamais?
Olivier Ka nous livre un récit autobiographique sur un sujet douloureux .
La construction est bien menée avec l’évolution de l’âge qui compose différent chapitres.
On pourrait dire que c’est juste et intelligent cependant l’auteur raconte comme un exutoire, relate les faits comme il les a vécu .... comme ils font partis de lui ... alors oui ça nous prend au tripes ...
On navigue de souvenirs de jeunesse joyeux mais avec beaucoup d’interrogations et d’incertitudes tout en ayant cette appréhension au fil des pages ...
Lorsque je lis cette phrase ... avec ce « qui chatouille » une emotion vive m’envahit suivi de la colère ... de la douleur et d’une impuissance ... ça paraît fou car nous somme spectateur mais Olivier par son écriture m’a happée complètement !
Cette mise en image par Alfred est intense, il retranscrit ce témoignage ... cette douleur avec brio sans en faire trop comme son auteur . Un trait gras,des couleurs éloquentes et un dessin plus léger , une totale cohérence !
Alfred sait nous toucher par son crayon, ici on comprend alors que c’est aussi l’ami qui soutient et comprend ce que Olivier a vécu!
On ne peut jamais imaginer vraiment ce type de traumatisme et d’agression, et pourtant même en posant mon ressenti j’ai les larmes qui montent ...
Plus qu’un exutoire , plus qu’un témoignage , le courage et la force d’une amitié pour cette arme bullesque qui « tuera » Pierre ! •
Pourquoi j’ai tué Pierre, c’est un pan de l’histoire d’Olivier, l’auteur.
Olivier a grandi dans les années 70, entouré de ses parents babas-cool et de leurs amis hippies. Il a toujours été habitué à évoluer en communauté, à être entourés d’adultes libérés et libertaires.
En parallèle, il a aussi passé beaucoup de temps avec ses grands-parents, plutôt rigides et très croyants. Le jeune garçon s’est forgé sa personnalité en voguant entre ces deux univers.
Dès son plus jeune âge et jusqu’à ses 16-17 ans, Olivier part pour un mois dans une colo gérée par un curé, Pierre.
Pierre est un gros nounours, il joue de la guitare, il sourit tout le temps, il donne de l’importance à chacun et pousse Olivier à prendre confiance en lui. Pierre, c’est l’ami d’Olivier, et le garçon lui rend bien. Et puis un jour, la confiance est brisée.
Olivier Ka livre ici un récit très intime, sublimé par le dessin d’Alfred. Sans voyeurisme inutile et avec beaucoup de justesse, il retrace l’histoire de ce petit garçon devenu grand, au parcours singulier et inspirant. Pourquoi j’ai tué Pierre, c’est l’histoire de son histoire, dans laquelle il retrace et explique les chemins par lesquels il a dû passer pour pouvoir la raconter.
Outre la puissance du récit en lui-même, j’ai eu une tendresse particulière pour la relation entre Olivier Ka et Alfred. Une très belle histoire d’amitié qui transcende le texte et transpire du livre. On sent que le dessinateur a mis tout son cœur et son talent à l’ouvrage pour sublimer et retranscrire aussi fidèlement que possible l’histoire de son ami.
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