"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ce soir c'est réunion.
Dans leur pavillon cerné de murs, en lisière de la forêt de Moncul, Primus s'apprête à recevoir les cagoulés, les alliés du Tronc. Et Poupée, comme d'habitude, les épie par le trou de la serrure.
Seulement, rien ne va se passer comme d'habitude. C'est qu'elle a d'autres problèmes, Poupée. Son cul qui la démange, la mère qu'elle voudrait pas être...
Comme on dit au Tronc, on est toujours envahi par quelque chose.
" Dieu de merde ", elle est comme la Nation, Poupée, salement dans le caca. Comment faire pour se débarrasser de la chose ?
Le délire scatologique, sanguinaire et grand-guignolesque d'une aspirante cheftaine qui a oublié de dépasser le stade " nationanal "...
Poupée est l'épouse de Primus, dirigeant d'un parti politique extrémiste. C'est une jeune femme issue d'une bonne famille, elle est cultivée et a fait des études secondaires ( 3 ans en fac de droit) mais s'exprime de faç...[lire la suite]on violente et ordurière comme une petite fille très très énervée qui prend plaisir à proférer des insultes et dire des gros mots. Depuis son enfance son corps subit des intrusions, aussi bien de la part de son père que de sa mère. Maintenant c'est son mari qui prend la relève: il voudrait fonder une famille, la valeur fondamentale de son parti et ne "couvre" son épouse qu'après s'être assuré de sa fécondité. Mais Poupée refuse toute idée de grossesse qu'elle considère comme un germe qui va lui bouffer la vie. Rien ne poussera dans son ventre où il n'y a de la place que pour le " ca " Déstabilisée par un retard de règles, elle s'affole, perd totalement les pédales et voudrait avoir à nouveau avoir 3 ans , redevenir la petite fille de son papa . Poupée régresse dangereusement et sombre dans la plus complète abjection. Au travers cette terrifiante histoire , l'auteur met le lecteur en garde contre toute forme de régression que peut véhiculer l'idéologie fasciste. le roman est court: 86 pages et c'est largement suffisant car sa lecture n'est pas particulièrement agréable. Les passages scatologiques m'ont mise au bord de la nausée.... par contre j'ai aimé la façon dont Alina Reyes joue avec les mots en les déformant pour les adapter au langage de Poupée.
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