"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un livre étonnant, hors du temps, presque irréel.
Cet ouvrage est un livre d’amour passionnel pour Jésus, Amour de la narratrice, de Marie Magdeleine, une passerelle permanente entre le passé et le présent.
C’est aussi une interpellation viscérale à l’égard de l’homme qui refuse l’Amour du message christique.
Il ne s’agit ni d’une version courte et poétique du Da Vinci Code ni d’une reprise des textes canoniques. Pas sur même qu’un lecteur à la fibre traditionnaliste apprécie ce livre inclassable, sa sensualité souvent très ardente.
Ce livre se décompose en deux parties la première dévoile LA rencontre avec Jésus, flagrance d’une illumination, suivie de cette pérégrination vers Lourdes, une marche avec des enfants, avec des humbles, pas toujours reçue avec bienveillance dans les villages et villes traversées furtivement. Et au milieu Jésus…Présence d’abord symbolique ; cette marche, cette quête ce sont fondamentalement des élans intérieurs… aller vers le message christique, qui fait le « lien entre Dieu et l’homme » (p.29) savoir l’accueillir. Ce que l’homme ne sait pas faire, il se contente de déposer à ses pieds son fardeau faisant du Christ « l’homme de ménage spirituel » ; l’homme est un « usurier » qui fait payer très cher à Jésus ses insuffisances (p.77). Nietzsche n’aurait pas dit mieux.
La seconde partie est dédiée à la Passion dans tous les sens du terme, Passion de l’Amour, Passion du Christ.
Avec ce rapprochement qui incarne la malédiction de l’homme à commettre le mal….Golgotha à Paris.
A Paris, deux « sommets » naturels se détachent. Il y a d’abord la colline du Sacré Cœur, avec son édifice kitsch et le quartier au tourisme convenu mais qui ne manque pas d’un certain charme ; un lieu dans la lumière et plutôt joyeux. Et puis il y a le Mont Valérien, auquel personne ne prête attention, de l’autre côté de la Seine, à l’ambiance beaucoup plus grave. Dans une clairière, des milliers de personnes y furent exécutées par les Allemands. Les condamnés passaient leur dernière nuit dans une toute petite chapelle où on peut encore voir certaines inscriptions sur les murs.
L’ombre et la lumière.
Le calvaire sur ce site, calvaire de l’homme, l’air du Mal absolu mais aussi l’Amour vibrant de Marie Magdeleine (p.121-149), en tête à tête avec le Christ ressuscité, moment privilégié entre tous où l’Amour rayonne.
L’évangile de Jean, « à-fleurs », repris sans le nommer par l’auteure, Marie qui se retourne, pose son âme sur l’être adoré, qui se dévoile au plus profond. Se retourner pour voir le jardinier, pas un simple travailleur, mais le « Seigneur », se retourner vers la Vie, passerelle vers l’Amour révélé dans un second retournement
« Jésus lui dit : Marie ! se retournant, elle lui dit en hébreu : « rabhouni ! » » et Jésus : « cesse de me toucher » (Jn 20,11-16). Pas besoin d’être docteur es-théologie pour percevoir la singularité et la force de cette scêne, en ce lieu, à ce moment-là… « Rabhouni » le diminutif de rabbhi, maitre, repris par Alina Reyes qui chante l’Amour absolu sur ce lieu de souffrance.
On peut contempler les vitraux de Chartres ou de la Sainte Chapelle, être transporté par la messe en ut mineur de Mozart sans être croyant. Le style magnifique, l’écriture flamboyante et poétique offrent au lecteur un bonheur étonnant dans cet univers entre deux, dans le temps, dans la poésie, la laideur du Mal, la croyance en un Dieu d’Amour et l’expression charnelle du sacré
Poupée est l'épouse de Primus, dirigeant d'un parti politique extrémiste. C'est une jeune femme issue d'une bonne famille, elle est cultivée et a fait des études secondaires ( 3 ans en fac de droit) mais s'exprime de faç...[lire la suite]on violente et ordurière comme une petite fille très très énervée qui prend plaisir à proférer des insultes et dire des gros mots. Depuis son enfance son corps subit des intrusions, aussi bien de la part de son père que de sa mère. Maintenant c'est son mari qui prend la relève: il voudrait fonder une famille, la valeur fondamentale de son parti et ne "couvre" son épouse qu'après s'être assuré de sa fécondité. Mais Poupée refuse toute idée de grossesse qu'elle considère comme un germe qui va lui bouffer la vie. Rien ne poussera dans son ventre où il n'y a de la place que pour le " ca " Déstabilisée par un retard de règles, elle s'affole, perd totalement les pédales et voudrait avoir à nouveau avoir 3 ans , redevenir la petite fille de son papa . Poupée régresse dangereusement et sombre dans la plus complète abjection. Au travers cette terrifiante histoire , l'auteur met le lecteur en garde contre toute forme de régression que peut véhiculer l'idéologie fasciste. le roman est court: 86 pages et c'est largement suffisant car sa lecture n'est pas particulièrement agréable. Les passages scatologiques m'ont mise au bord de la nausée.... par contre j'ai aimé la façon dont Alina Reyes joue avec les mots en les déformant pour les adapter au langage de Poupée.
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