Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Astro, Mont-blanc, North 2, Brando, Hercule, Epsilon, et enfi n Gesicht ! Les plus puissants et les plus fantastiques robots du monde sont en proie à une véritable terreur ! Dans un société où cohabitent robots et humains, les meurtres et les destructions se succèdent. mais qui est le criminel ? Et quel est son objectif ?!
Avec l'apparition du roi des enfers, ce suspense de science-fiction prend une autre dimension !!
Amorcée dans le tome précédent, la décentralisation narrative s'opère pleinement dans ce troisième opus dans lequel Gesicht apparaît très peu. L'intrigue se resserre dans cet album sur deux personnages bien distincts, d'un côté Uran, sœur d'Astro mystérieusement introduite dans le tome précédent et Adolf, un nouveau personnage humain, dont Naoki Urasawa va se servir pour nous amener à découvrir le KR, sorte de Klu-Klux Clan qui voue une haine féroce envers les robots.
Adolf est le prototype même du militant de ce type d'organisation. Malgré une vie de famille en apparence équilibrée et un emploi qui lui permet de faire subsister sa femme et son fils, celui-ci traîne depuis l'enfance des blessures qui peinent à cicatriser. Livré à lui-même lorsqu'il était enfant, il ne doit sa réussite sociale qu'au sacrifice de son frère qui n'a pas hésité à se salir les mains pour lui sortir les pieds de la boue. Lorsque Urasawa l'introduit dans l'histoire, Adolf apprend qu'il va pouvoir récupérer le corps de son frère, abattu par la police il y a trois ans lors d'une affaire criminelle. Lors de l'identification du corps, Adolf remarque que la blessure est particulière et se persuade qu'elle a été faite par des balles en alliage de Zéronium dont seul un robot peut se servir.
Le KR, organisation anti-robot dont Adolf fait partie, exploite l'émotion de l'homme pour nourrir son discours et découvre l'identité de Gesicht grâce aux ramifications à l'oeuvre dans les hautes sphères. Contraint de laisser le KR s'occuper de ses affaires, Adolf assiste sans défense à leurs manigances, ce qui exacerbe encore son ressentiment envers Gesicht et l'incite à se préparer à l'action, sous le regard désapprobateur de l'organisation qui s'autorise toute latitude pour arriver à ses fins.
Le KR n'est pas le seul ennemi identifié de ce tome, un nouveau personnage mystérieux fait son apparition : le Professeur Abdullah. En visite au Japon, l'homme rend visite à l'Inspecteur Tawashi avec lequel ils évoquent le 39ème conflit qui a opposé leurs deux pays et auquel ils ont participé, le Professeur Abdullah étant désormais l'un des dirigeants d'Asie centrale. Si leur échange laisse à penser qu'ils partagent des idées semblables au sujet des robots, la suite de l'histoire démontrera le contraire.
Tout comme ses prédéceurs, ce troisième tome creuse encore un peu plus le sillon des fluctuations imprévisibles de l'intelligence artificielle en mettant en valeur l'humanité enfouie des robots. Pour ce faire, il s'appuie d'une part sur le personnage d'Epislon, dont la beauté des traits n'est pas sans rappeler le Johann de Monster - bien que la mélancolie qui se dégage du robot tend à le distinguer du tueur - et d'autre part sur la dernière partie du manga au cours de laquelle Uran fait la connaissance d'une machine dysfonctionnelle qui dissimule autant de laideur que de beauté dans ses circuits.
Toujours aussi prenant et habile dans sa construction, Pluto distille dans ce troisième tome les éléments nécessaires pour faire avancer l'intrigue à bon rythme tout en gardant sufisamment de zones d'ombre pour nous inciter à poursuivre la lecture.
lien vers ma chronique: http://www.lesmiscellaneesdepapier.com/pluto-naoki-urasawa.html
extrait:Comme dans tous ses mangas, Naoki Urasawa amène le lecteur à s’interroger. Ici, sur des questions éthiques vis-à-vis de l’intelligence artificielle, mais il n'approfondit malheureusement pas la réflexion. Bien qu'il n'y ait eu que huit tomes, je trouve que l'intrigue s’essouffle au fil des pages après avoir pris une forte accélération, notamment dans le premier tome. Globalement un peu déçue, un sujet qui ne me parle pas, un manque d'approfondissement psychologique et un rythme dissonant; il a fait de plus beaux mélanges...
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...
Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !
Nostalgique, nomade ou plutôt romantique ? Trouvez le livre de la rentrée qui vous correspond !