Tout récemment lauréat du Grand Prix de l'Académie française 2013 pour son roman "Plonger", Christophe Ono-dit-Biot répond aux questions des Explorateurs de la rentrée littéraire qui ont également plébiscité son livre.
'Ils l'ont retrouvée comme ça. Nue et morte. Sur la plage d'un pays arabe. Avec le sel qui faisait des cristaux sur sa peau.' Un homme enquête sur la femme qu'il a passionnément aimée. Elle est partie il y a plusieurs mois, pour une destination inconnue, le laissant seul avec leur petit garçon.
Elle était artiste, elle s'appelait Paz. Elle était solaire, inquiète, incroyablement douée. Elle étouffait en Europe.
Pour son fils, à qui il doit la vérité sur sa mère, il remonte le fil de leur amour leur rencontre, les débuts puis l'ascension de Paz dans le monde de l'art, la naissance de l'enfant et essaie d'élucider les raisons qui ont précipité sa fin.
Des trésors de la vieille Europe aux mégapoles du Nouveau Monde, du marbre des musées au sable des rivages où l'on se lave de tout, Plonger est l'histoire d'un couple de notre temps. En proie à tous les vertiges d'une époque où il devient de plus en plus difficile d'aimer.
Tout récemment lauréat du Grand Prix de l'Académie française 2013 pour son roman "Plonger", Christophe Ono-dit-Biot répond aux questions des Explorateurs de la rentrée littéraire qui ont également plébiscité son livre.
Livres remarqués par les médias en cette rentrée littéraire, sur lecteurs.com , les Explorateurs les ont tout autant plébiscités. Aussi, Karine Tuil pour "L'invention de nos vies", Véronique Olmi pour "La nuit en vérité", Christophe Ono-dit-Biot pour "Plonger" et Olivier Poivre d'Arvor pour "Le jour où j'ai rencontré ma fille"sont tout à fait prêts à répondre à vos questions ou critiques sur leur livre.
L’idée a germé en juin : pourquoi lecteurs.com, qui compte plus de 200 000 dévoreurs de livres avertis, n’aurait pas son mot à dire sur la rentrée qui s’annonçait ? L’enthousiasme aidant, épicé d’un petit grain de folie, l’aventure a commencé. D’abord, un appel à candidature a été lancé via le site et les réseaux sociaux, qui a vu des réponses fuser sur-le-champ. Il a fallu être impitoyable pour sélectionner 21 participants parmi les passionnés.
Belle histoire d'amour. Bien écrit. Un peu mou, à mon goût au milieu.
Je ne vais pas faire de fioritures : je n'ai pas aimé ce livre où tout est artificiel; je ne me suis jamais sentie touchée par cette histoire au verbiage parfois pompeux sur la vieille Europe vs le monde extérieur, sur les œuvres d'art et leurs références... Le personnage principal, Paz (tout un programme que de s'appeler paix!), est caricatural dans sa révolte, son exaltation, sa recherche absolue de liberté. Le chagrin de César ne m'a en rien émue et ce procédé rhétorique qui consiste à s'adresser à son fils bébé est une ficelle littéraire qui tombe à plat.
Comme je suis d'un naturel optimiste et entêté, je suis allée au bout des 455 pages de ce pensum en espérant que jaillisse à un moment la flamme de l'émotion. Raté.
. Une histoire d'amour qui finit mal. De fortes personnalités que tout oppose, un milieu particulier, celui du monde de l'art, pour le moins décalé du monde réel, des sentiments puissants, des personnages aussi attachants qu'exaspérants, une histoire dense ...
L'écriture est élégante, truffée de références littéraires et artistiques (trop?) il y a un certain lyrisme, de très belles pages, et un vrai souffle romanesque... Je ne vous dirai pas que j'ai adoré mais plutôt que j'ai été à la fois fascinée par cette histoire et agacée car j'ai mis du temps à lire ce roman comme s'il me fallait digérer au fur et à mesure que j'avançais dans ma lecture pour mieux la poursuivre. L'histoire est pourtant prenante, bien qu'on en connaisse l'issue dès le début, car on a envie de comprendre ce qui s'est passé, pourquoi cet amour magnifique a fait naufrage...
Bof, bof... L'histoire d'un mal être qui ne m'a pas passionnée...
Parler d'amour aujourd'hui sans tomber dans le pathos ou les clichés n'est pas chose aisée. Pourtant Christophe Ono-Dit-Biot y arrive avec une apparente facilité, ratissant les méandres du cœur comme celles du monde. Roman sur la filiation, l'art, la vie et donc sur l'amour, Plonger entraîne dans les profondeurs d'un reflet, celui d'un homme amoureux, d'un homme qui aime la vie. Comme un puzzle sentimental et artistique, l'auteur donne tous les éléments pour comprendre le début et la fin de ce couple étincelant tout en égratignant la société. C'est beau, lumineux, intelligent et diablement bien construit. Il ne vous reste plus qu'à plonger entre les pages et les magnifiques mots de ce roman à la sensualité étourdissante.
L'histoire d'un homme, César, qui apprend que sa femme, Paz, a été retrouvé morte noyée sur une plage du Moyen-Orient. Douleur, souffrance, questions. Que s'est-il passé ? Que faisait-elle là-bas ? C'est en remontant le fil de leur histoire que César tente de raconter leur rencontre, leur amour et sa fin. Il ne l'écrit pas pour lui ou juste un peu, mais surtout pour Hector, leur fils, pour lui décrire cette femme insaisissable, solaire, éprise d'une soif de liberté artistique totale. Qui est Paz, cette Asturienne à la peau caramel, cette photographe à l’œil aiguisé qui voulait parcourir le monde ?
Avec comme quête la beauté et l'émerveillement de la culture, il se dégage de ce roman une luminosité éblouissante qui vacille entre la vie et la mort. D'un raffinement exquis, il y a une certaine forme de brutalité au récit de César qui décrit la vie et la mort de son couple, celle d'un continent et d'un rythme de vie. C'est donc avec tendresse et douleur qu'il reconstitue le portrait de cette femme chérie, pour ce fils qu'elle n'a finalement que très peu connu. Comme un devoir de rétablir une vérité, sa vérité, cet homme parle avec sensibilité d'une mère pour son fils, comme pour la situer dans le monde, lui rendre la place qu'elle mérite malgré sa peur à lui, de ce monde justement.
Au-delà de l'histoire d'amour et de filiation, c'est aussi cela que j'ai aimé : la critique d'une société en perdition. Tout en égratignant le milieu artistique et journalistique, César raconte le monde d'hier, d'aujourd'hui et probablement celui de demain grâce à des exemples concrets de son ancien métier de reporter. C'est la peur qui est au centre de son univers et le maintien dans une sorte de léthargie forcée. Peur de sortir de l'Europe après avoir été témoin des ravages du monde. Peur d'un mode de communication superficiel au détriment de l'humain. Peur de la fin d'un continent déjà consommé, pour en voir d'autres émergés. Mais finalement est-ce vraiment de la peur ou la célébration de la vie ?
De cet univers artistique, plutôt élitiste, un autre thème s'invite avec toujours cette envie d'expliquer la fin d'un monde : l'écologie. Élément fondateur de ce roman, l'eau, la mer, les requins, sont autant indispensables à Paz que la contemplation. Alors que la mort semble être exhortée, la vie, comme une oeuvre d'art, est éblouissante.
Documenté, d'une plume généreuse et maîtrisée, la langue est riche malgré quelques longueurs et phrases élitistes. Peu importe, je lui pardonne volontiers ces quelques défauts au profit d'une ponctuation et construction narrative habile. L'amour a rarement été aussi éclatant et mélancolique. A présent il me faut lire la suite, Croire au merveilleux, et enfin regarder le film de Mélanie Laurent tiré du roman.
Pour parfaire ce moment de lecture, des "thumb" coco et gelée de pommes, thé des songes blanc du Palais des thés prolongeront cet instant de pure émotivité.
http://bookncook.over-blog.com/
C’est une histoire d’amour. Une belle mais pas assez longue histoire d’amour qui finit mal, on le sait dès le début.
César s’adresse à son jeune fils, Hector, et remonte le fil de son histoire d’amour avec Paz, pour lui permettre malgré tout connaître et aimer sa mère.
Une passion que César garde intacte mais dont Paz semble se lasser, fascinée par les horizons lointains et passionnée de requins
C’est une histoire à l’ambiance très contemporaine où tous les éléments sociétaux actuels entrent en jeu. L’analyse en est pertinente.
A l’ère de la modernité tout va trop vite tout est éphémère, rien ne dure.
L’auteur maîtrise ses sujets, qu’il s’agisse d’art, de requins ou de plongée, à tel point que malgré ma tendance claustrophobe, ça m’a presque donné envie de faire de la plongée
Le style est clair, précis, beau et j’ai particulièrement apprécié ce respect de la ponctuation qu’on trouve de moins en moins souvent en littérature, mais qui rend la lecture tellement limpide.
Une grande puissance se dégage de ce livre.
Sensible, délicat... Un plongeon dans un monde parsemé d'œuvres d'art, de somptueux paysages. Et d'une histoire d'amour, une simple évidence...
Deuxième roman lu dans le cadre de l’opération Explo’Book pour lecteurs.com : Plonger, un roman de Christophe Ono-dit-Biot, paru aux éditions Gallimard en août 2013 (coll. Folio, janvier 2015). Pourquoi avoir choisi ce livre ? Disons que les prix que ce roman a pu recevoir (Prix Renaudot des lycéens 2013 / Grand prix du roman de l’académie française 2013) ont fortement influencé mon choix, mais bien entendu, l’histoire aussi a orienté ma décision de vouloir lire ce livre. Et parmi les cinq titres désirés pour cette opération, j’ai reçu celui-ci…
Portrait d’un couple en perdition après avoir atteint les sommets de la passion, ce livre symbolise la trace qu’a souhaité laissé César à son fils Hector, pour lui raconter sa mère, Paz. Qui elle était, comment ils se sont rencontrés, comment ils se sont aimés, pourquoi elle n’est plus là, aujourd’hui, à leurs côtés. Retrouvée nue et morte sur une plage d’Orient, César part enquêter sur la disparition de celle qu’il a passionnément aimé. En enquêtant sur la mort de sa femme, en écrivant ces mots, pour Hector mais surtout pour lui-même, César semble faire le bilan et le deuil de son amour pour Paz, et de la femme qu’il a tant chéri…
Que dire de cet homme qui a tant aimé, tant sublimé sa Paz, même si tout est parti d’un malentendu. Lui est journaliste, elle, artiste photographe. L’histoire d’un coup de foudre, loin d’être réciproque au départ. Une histoire qui évolue progressivement, à force de détermination et de sentiments. Paz et César s’aiment, mais l’amour ne dure qu’un temps, les vraies natures et la réalité de la vie reprennent le dessus. Les divergences aussi, la routine et la distance s’installent. L’enfant naît, arrive au milieu du couple, les corps et les esprits s’éloignent… Cette trame pourrait nous sembler banale, à nous lecteurs. Des histoires d’amour, on en lit beaucoup. Mais ici, c’est la manière de nous la conter qui m’a paru faire la différence. J’y ai perçu beaucoup de poésie, de sincérité, rien dans l’histoire de ces deux personnages et de ce qui les lie ne m’a semblé surfait.
Néanmoins, est-ce le fait d’avoir mis du temps à le lire, donc de mon fait, ou de celui du livre, auquel j’ai trouvé quelques longueurs malgré ce que je viens de dire ci-dessus, mais finalement, le ressenti que j’en ai eu s’est tout de même avéré en deçà de mes attentes. Un peu de déception donc, de la peine à le terminer, même si la fin m’a maintenue en haleine. Je voulais connaître le fin mot de l’histoire : pourquoi et comment Paz était-elle morte ? Sauf que j’aurais bien aimé le savoir avant. Entre temps, je me suis un peu égarée dans les descriptions. Au-delà de l’histoire d’amour, ce que je voulais savoir, c’était le pourquoi du comment de la disparition de Paz, et le suspense m’a manqué pour maintenir mon intérêt à un niveau constant tout au long du roman.
Qui plus est, j’ai perçu beaucoup de questionnements autour de l’art, auxquels je n’ai pas particulièrement été sensible. Les véritables amateurs le seront-ils peut-être davantage, face à toutes ces nuances autour de l’art et de ses différentes formes…?
En résumé, je dirais que Plonger est un roman dense, riche de beaucoup d’éléments divers (trop, peut-être), dont je viens de faire l’inventaire (non exhaustif) dans cet avis. J’ai été mi-séduite, par la beauté et la force de cette histoire qui a unit César et Paz, et mi-perplexe face à cette lecture, qui, à mon avis (et mon avis, seul) a peut-être manqué de simplicité pour moi de manière plus générale…
Je tiens à remercier lecteurs.com et Folio pour cet envoi, et je tiens à m’excuser pour le retard pris dans la publication de cette chronique.
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